À Bourogne (Territoire de Belfort), les nouvelles découvertes archéologiques confirment l’occupation du site depuis le Néolithique et révèlent une dense occupation à la période mérovingienne (VIe-VIIe siècle).

Dernière modification
07 décembre 2016

Les premières occupations : néolithique, gauloise et gallo-romaine

Quelques objets témoignent d’une fréquentation des lieux dès le Néolithique moyen (environ 5000 ans avant notre ère). Une hache polie en roche verte d’origine alpine a notamment été retrouvée.

Les traces d’occupations deviennent plus importantes vers 450 avant notre ère. En effet, les archéologues ont mis au jour les traces d’un habitat gaulois, fait très rare pour ce secteur géographique. Si les fondations en bois ont disparu avec le temps, elles ont laissé leur empreinte dans le sol. L’occupation se poursuit ensuite à la période antique : la fouille a notamment livré les vestiges d’un enclos qui pourrait être rattaché à la villa gallo-romaine implantée près de l’église. Les parcelles de cultures de cet établissement rural avaient été observées sur le coteau qui domine la rue Bernardot.

Un hameau du haut Moyen Âge

C’est à la période mérovingienne (VIe-VIIe siècle de notre ère) qu’un véritable hameau, avec son activité artisanale et économique, prend forme. Il s’étend sur plus d’un hectare. On distingue au sol les traces d’anciennes constructions sur poteaux et des foyers. Des scories ou déchets de fer indiquent la présence d’une activité de forge. Une tombe isolée rappelle qu’il n’y avait pas d’obligation à être inhumé dans le cimetière communautaire situé sur La Côte à cette époque. Après une apparente interruption ou un déplacement de l’habitat, d’autres structures marquent une nouvelle occupation aux Xe-XIIe siècles. Une fosse dotée de quatre trous de poteaux évoque l’empreinte d’un possible pressoir.

Des questions en suspens

D’anciens plans de Bourogne mentionnent les vestiges d’une maison forte de plan quadrangulaire, dont certaines maçonneries semblent avoir été retrouvées lors de la fouille. Il faudra cependant attendre les prochaines investigations sur les autres parcelles pour valider cette hypothèse.