Conférences
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Mis à jour le
13 juillet 2016
Colloque
Archéologie de l'esclavage colonial

Colloque international organisé par l'Inrap, le Comité pour l’histoire et la mémoire de l’esclavage, le ministère de la Culture et de la Communication et le musée du quai Branly dans le cadre de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition
Du 9 au 12 mai 2012, Théâtre Claude Lévi-Strauss, musée du quai Branly 75007 Paris

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Archéologie de l'esclavage colonial
par Édouard Jacquot, Direction des affaires culturelles de l'océan Indien

Archéologie de l'esclavage colonial
La mise au jour en 2007, par le cyclone Gamède, de sépultures oubliées sur le rivage de l'île de La Réunion provoqua une grande émotion dans ce département d'outre-mer privé d'un service régional de l'archéologie en raison d'histoire jugée trop récente et d'une absence de peuplement antérieur à la prise de possession par les Européens au XVIIe siècle. Cette singularité a été corrigée en 2010 par la mise en place d'un service régional de l'Archéologie au sein de la direction des Affaires culturelles de l'océan Indien, chargé de structurer la discipline sur un terrain nouveau, au même niveau scientifique que dans les autres régions de France.
L'une de ses premières opérations a consisté à retourner en 2011 au « cimetière marin » de Saint-Paul pour y sonder cette zone de sépultures située dans les sables, hors des murs du cimetière historique créé à la fin du XVIIIe siècle, au bord de l'océan.
Si les fouilles retrouvent évidemment, en contexte colonial, les pratiques funéraires européennes de l'Époque moderne, les données anthropologiques et historiques désignent un espace ayant vraisemblablement accueilli des sépultures d'esclaves. La découverte remarquable de mutilations dentaires sur le squelette d'une jeune femme permet non seulement de diagnostiquer l'origine africaine d'un individu mais également de comparer ces données aux sites référents fouillés au Nouveau monde.
Édouard Jacquot est conservateur régional de l'archéologie de La Réunion à la Direction des affaires culturelles de l'océan Indien, chargé de mettre en place le premier service d'archéologie dans ce département ultra-marin. Depuis 2010, il organise, avec des partenaires scientifiques, l'exploration archéologique de l'île, programmée et préventive. Les problématiques de l'esclavage et du marronnage y sont centrales. Il travaille également avec Mayotte et les Terres australes et antarctiques françaises.

Bibliographie sélective
  • É. Jacquot, F. Bonhomme, Y. Mignotte, F. Portet, P. Péré, « Le Vieux Château de Moulins-Engilbert, un projet pluridisciplinaire », Patrimoines 6, INP-RMN désignait un parapheur à Sylvie, Paris, 2010.
  • La Loire dessus dessous, archéologie d'un fleuve, catalogue de l'exposition, musée de la Loire, Cosne-Cours-sur-Loire, éditions Faton, Dijon, 2010.
  • En quête de pierres, catalogue de l'exposition, musée de la Loire, Cosne-Cours-sur-Loire, 2009.
  • Cl. Houmard, É. Jacquot, « Des têtes de projectile composites à La Garenne », actes du colloque « Données récentes sur le Magdalénien de La Garenne (Saint-Marcel, Indre) », Argenton-sur-Creuse, Bulletin de l'Association pour la Sauvegarde du Site Archéologique d'Argentomagus, 2009.
  • É. Jacquot, A. Taylor, « Technologie des microlithes de la grotte Blanchard à La Garenne », actes du colloque « Données récentes sur le Magdalénien de La Garenne (Saint-Marcel, Indre) », Bulletin de l'Association pour la Sauvegarde du Site Archéologique d'Argentomagus, 2009.
Année :
2012