Conférences
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Mis à jour le
10 août 2016
Colloque
La révolution néolithique dans le monde

Colloque international organisé par la Cité des sciences et de l'industrie et l'Inrap, sous la direction scientifique de Jean-Paul Demoule.
Auditorium de la Cité des sciences et de l'industrie, les 2, 3 et 4 octobre 2008

La révolution néolithique dans le monde. Aux origines de l'emprise humaine sur le vivant
From Domestication to Biotechnology: Prometheus or Dedalus?

par Pierre-Henri Gouyon, muséum national d'Histoire naturelle

Les sciences et techniques ont été, d'une certaine façon, les vedettes de l'époque dite « moderne », vue comme une sorte d'accomplissement de la tendance lancée au Néolithique, où tout pouvait être sacrifié au progrès. Le progrès technique, débarrassant les individus des contraintes naturelles devait permettre un épanouissement des humains dans les domaines intellectuels et moraux. Ce progrès est devenu un but en soi, n'ayant plus besoin de justification. La biologie, alliée à la chimie, peut, dans ce cadre, s'enorgueillir d'avoir permis une production agricole accrue et une augmentation de l'espérance de vie dans les pays développés. Ces progrès ont, un temps, masqué la face sombre qui va de l'eugénisme à la destruction de la biodiversité. De plus, ces techniques, gérées par un système économique qui est de plus en plus perçu comme incontrôlé, prennent une allure de plus en plus inquiétante pour beaucoup. De nombreux citoyens demandent aujourd'hui un progrès plus maitrisé. Les scientifiques pourront-ils les entendre ?
Pierre-Henri Gouyon, ingénieur agronome, est titulaire de plusieurs doctorats, en écologie et en génétique. Après avoir enseigné à l'Agro et à l'université de Paris-Sud, il a assuré diverses responsabilités au CNRS, au sein du conseil de département des sciences de la vie (directeur scientifique adjoint en 2000-2001) et du comité opérationnel d'éthique dans les sciences de la vie. Il est actuellement membre du comité d'éthique de l'Inserm, Professeur au Muséum national d'histoire naturelle (depuis2005), à l'Agro (depuis 1988) et à l'École polytechnique (depuis 1996, vice président du département de biologie2001-2006). Ses travaux portent sur les mécanismes de l'évolution en allant de la génétique à l'écologie, en passant par la bioéthique.
Année :
2009