« Tromelin, l’île des esclaves oubliés » est présentée sur le territoire métropolitain et dans l’océan Indien avec une scénographie commune mais adaptée aux lieux d’accueil, ainsi que sous une forme plus légère dans l’arc antillais.

Dernière modification
22 mars 2017

Parti de Bayonne le 17 novembre 1760, l’Utile, un navire de la Compagnie française des Indes orientales, transporte 160 esclaves malgaches achetés en fraude, destinés à être vendus à l’île de France (l’Île Maurice actuelle). Il s’échoue le 31 juillet 1761 sur l’île de Sable (aujourd’hui île Tromelin), un îlot désert de 1 km² au large de Madagascar. L’équipage regagne Madagascar sur une embarcation de fortune, laissant 80 esclaves sur l’île, avec la promesse de venir bientôt les rechercher. Ce n’est que quinze ans plus tard, le 29 novembre 1776, que La Dauphine, placée sous le commandement de Tromelin approche l’île. Les esclaves survivants, sept femmes et un enfant de huit mois, sont sauvés.

La traite et de l’esclavage dans l’océan Indien

À travers le naufrage et la survie des rescapés de l’Utile, c’est un pan de l’histoire maritime et la question de la traite et de l’esclavage dans l’océan Indien qui sont abordés. Cette exposition est l’occasion de présenter les résultats des travaux conjoints, terrestres et sous-marins, du Groupe de recherche en archéologie navale (Gran) et de l’Inrap aux abords de l’île. En effet, l’étude de ce naufrage et de la vie des rescapés a fait l’objet d’une recherche pluridisciplinaire, afin d’élucider les circonstances du drame et de documenter au mieux les conditions de vie des survivants.

Une présentation en métropole et dans les DROM

« Tromelin, l’île des esclaves oubliés » est présentée à la fois sur le territoire métropolitain et dans l’océan Indien avec une scénographie commune mais adaptée aux lieux d’accueil, ainsi que sous une forme plus légère dans l’arc antillais. Dans l’océan Indien, le musée Stella Matutina  (île de La Réunion) accueille l’exposition du 28 janvier au 30 septembre 2016. Une itinérance est prévue à Maurice et Madagascar.                                  

En métropole, l’exposition reste à l’affiche au Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes jusqu’au 30 avril 2016. Elle sera ensuite accueillie à le Maison de la communauté d’Agglomération de Lorient du 28 mai au 30 octobre 2016, puis au Musée d’Aquitaine à Bordeaux.

Forte de sa thématique universelle autour de l’esclavage, l’exposition est également présentée dans l’arc antillais dans une itinérance de panneaux déroulants dans des lieux clés de transmission du patrimoine, dont le Musée d’Archéologie et de Préhistoire de la Martinique  jusqu’au 31 mars 2016.

Commissariat scientifique

Max Guérout, Groupe de recherche en archéologie navale  (Gran) ; Thomas Romon, Inrap.

Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État. Cette exposition, en co-production avec l’Inrap, bénéficie du soutien exceptionnel du ministère des Outre-Mer(MOM).