A Tours, Indre-et-Loire, la fouille est localisée sur un paléochenal (trace de chenal ancien) de la Loire, dans une zone très humide.

Dernière modification
18 mai 2016

Des traces d'occupation temporaire de l'âge du Bronze (entre 900 et 600 avant notre ère) ont été repérées, sans plus de précision. En 1939, les transformations du bâti existant en abris de défense passive ont particulièrement arasé le site.

Les thermes du Sud

Une première occupation est marquée par la présence de bâtiments en matériaux périssables (vers les années 20-60/70). Il s'agit d'abord d'une habitation, puis des bronziers y exercent leur activité artisanale. Les bâtiments paraissent prendre place dans un enclos, au sein d'un système de fossés de drainage destiné à assainir les lieux.
Des thermes monumentaux sont attestés par leurs vestiges datés du troisième quart du Ier siècle jusqu'au IVe siècle. Ils semblent avoir connu un premier état, de courte durée et mal connu vers 60-70, largement détruit lors de leur réorganisation réalisée en 71-75. La fouille a en partie révélé une palestre (gymnase) comportant un grand bassin (natatio) encadré, au nord et à l'ouest, par la colonnade d'un portique. Au sud se trouvait certainement la partie balnéaire du monument. La réalisation architecturale de cet ensemble illustre bien la capacité des bâtisseurs gallo-romains à s'adapter au sous-sol sableux et humide, réputé instable, de cette partie de la ville.

De l'Antiquité tardive au Moyen Âge

La date de l'abandon de la fonction thermale n'est pas établie précisément, car les matériaux ont été récupérés de façon systématique. Les « terres noires » postérieures ont révélé un puits (dont le cuvelage utilise des éléments vraisemblablement issus des thermes), des tombes et des silos. Une tombe au moins date du XIIe-XIIIe siècle. Dans ce secteur excentré par rapport à la ville médiévale, cette implantation funéraire semble correspondre à des inhumations isolées ou à des groupes de sépultures plus ou moins anarchiquement localisées.