A Pléneuf-Val-André, Côtes-d'Armor, plusieurs campagnes d'intervention successives ont lieu jusqu'en mars 2004. La surveillance des travaux est réalisée au fur et à mesure du décapage des dépôts meubles scellant la falaise rocheuse.

Dernière modification
19 février 2016

Le mobilier archéologique est collecté manuellement. Il n'y a pas de fouille proprement dite possible, la paroi étant trop abrupte. Une fouille de sauvetage partielle avait eu lieu en 1987 sur le site de Piégu (J. Gagnepain/Institut de paléontologie humaine, Paris ; J.-L. Monnier/CNRS).

Depuis, la falaise instable, constituée de heads grossiers, n'a pas été consolidée. Des pans de formations meubles sont régulièrement tombés, entraînant dans leur chute les vestiges archéologiques et provoquant le recul de la falaise. La mairie de Pléneuf-Val-André a entrepris la consolidation du site pour des raisons de sécurité et dans l'optique de l'aménagement d'un centre nautique.

La surveillance archéologique a donc pour but, à défaut de fouille, de collecter des vestiges piégés dans des dépôts périglaciaires, notamment les très nombreux restes osseux fragmentés correspondant aux carcasses des animaux consommés par les hommes préhistoriques. L'essentiel de la faune est représenté par le cerf élaphe, accompagné du chevreuil, du cheval, du rhinocéros de prairie, du loup et de l'aurochs. Quelques silex taillés sont présents dans les dépôts de ce site dont la chronostratigraphie et la paléontologie placent l'occupation vers le stade 7 (environ 200 000 BP).