Une fouille a été menée par l’Inrap en collaboration avec le Centre archéologique de Seclin (Nord) à l’arrière de l’hospice Notre-Dame (XIIIe siècle), préalablement à la création d'une unité psychiatrique. Ce secteur de Seclin n’avait pas fait l’objet d’investigation archéologique alors que les indices étaient nombreux et l’hospice créé par Marguerite de Flandre au XIIIe siècle, tout proche. 

Dernière modification
10 mai 2016

Le site est caractérisé essentiellement par un dense réseau de fossés. Ceux-ci correspondent à un système parcellaire dont la fonction d’assainissement a été déterminante pour la mise en culture de cet ancien secteur de marais. Deux grandes périodes semblent se détacher : l’Antiquité, d’une part, avec des fossés linéaires. L’étude de leurs orientations et des dimensions des parcelles qu’ils dessinent et l’analyse du mobilier céramique permettront d’en déterminer les fonctions ainsi qu’une datation plus précise. La seconde phase d’occupation est illustrée, au Moyen Âge, par une gestion des marais afin de pouvoir les exploiter avec efficacité tout en réduisant les risques liés à la stagnation de l’eau, vecteur de maladies.

Les données issues de cette fouille sont essentiellement liées à l’analyse du paysage en tentant de le restituer tel qu’il pouvait être avant les grands aménagements modernes. Le XVIIIe siècle a notamment vu l’assainissement massif des marais de Seclin, Houplin et Santes par le creusement de larges fossés de drainage puis l’apport de terres. Le creusement du canal de Seclin en 1856 a terminé d’achever cette entreprise. Le canal, tel un large drain, a fini d’assécher le marais en modifiant le système hydrologique. Ces bouleversements n’ont laissé comme trace du passé que le nom des lieux-dits, ici Le Petit Marais. Les prélèvements réalisés de manière systématique serviront à identifier les espèces végétales cultivées ou simplement présentes dans le marais. Nous pourrons ainsi déterminer quelle était l’activité de l’homme sur ce secteur pour les périodes anciennes.