Transmettre l'archéologie aux plus jeunes

Mis à jour le
11 janvier 2017

L’éducation artistique et culturelle (EAC) est l’une des priorités communes des ministères de l’Education nationale et de la Culture et de la Communication. L’archéologie est en effet un support de sensibilisation des publics, en particulier des jeunes, à la culture. Elle permet une approche directe de la vie quotidienne dans les sociétés passées, explique l’évolution des territoires et de l’environnement en favorisant un regard critique et autonome. Enfin, elle aide à développer la conscience d’un héritage patrimonial et culturel universel.

C’est pourquoi, depuis 2014, l’Inrap développe un plan national d’éducation à l’archéologie.

Une approche pluridisciplinaire, locale et citoyenne

Par les vestiges qu’elle exhume et par les méthodes auxquelles elle recourt, l’archéologie couvre un large spectre de disciplines scolaires : histoire, géographie, sciences physiques, sciences de la vie et de la terre, technologie, histoire des arts, lettres classiques... Une pluridisciplinarité qui autorise des approches pédagogiques : visites de chantiers, de centres ou d’établissements culturels et scientifiques, activités et travail en classe, individuel ou en groupe.
L’archéologie préventive est au cœur des territoires : milieu rural, contexte urbain, zone périurbaine… En s’inscrivant dans l’espace, elle œuvre à une (re)découverte du territoire et à l’appropriation de son histoire. Or, apprendre à lire et à connaître son territoire permet d’en saisir l’évolution et incite à en partager la responsabilité.

Ainsi, l’archéologie permet-elle à chacun de se situer dans le temps et dans l’espace. Elle offre à chaque individu des repères pour se construire comme citoyen, dans la continuité ou la discontinuité d’une histoire, sur un territoire commun en constante évolution.

Enfin, en renouvelant les connaissances sur les origines de l’homme, ses rapports avec l’environnement, les occupations successives du territoire ou les évolutions du climat, l’archéologie offre une mise en perspective historique aux débats actuels : bioéthique, migrations, alimentation etc.

Un plan d’action national d’éducation à l’archéologie

Depuis 2014, l’Inrap a adopté un plan national d’action, selon 3 axes :

Formation des acteurs

L’objectif est de sensibiliser et de former les enseignants (formation initiale et/ou continue) mais aussi les principaux intervenants des temps péri ou extra-scolaires (médiateurs, animateurs, …).

Médiation et partenariats

Formations, ressources : l’Inrap accompagne les acteurs culturels et scientifiques désireux d’engager des « parcours » d’éducation artistique et culturelle liés à une problématique archéologique.

Ainsi des mallettes pédagogiques ont notamment été développées sur la céramologie, en lien avec des centres de culture scientifique et technique. Elles sont facilement intégrables dans un projet éducatif plus large visant à sensibiliser le jeune public (à partir de 8 ans).

De nombreux projets d’archéologie expérimentale sont également initiés chaque année : ils visent à reconstituer le mode de fabrication et l’usage de vestiges archéologiques.

4-4-3 lycée de Riom

Experimental archaeology in Riom High School: reconstruction of a 14th century drawbridge in Auvergne.

© Marielsa Niels, Inrap

Ressources

Afin d’assurer une meilleure diffusion de ses productions éducatives (mallettes pédagogiques, livrets-jeux, ateliers, manipulations, expositions, livres, programmes audiovisuels, cahiers pédagogiques), l’Inrap veille à l’adéquation des ressources produites avec les programmes scolaires.

Les actions ou ressources destinées aux publics jeunes :

  • visites de chantiers de fouilles ou de centres Inrap
  • interventions d’archéologues dans le cadre de parcours
  • ateliers (notamment céramologie / lien vers archéolab)
  • ressources numériques
  • films d’animation et série audiovisuelles
  • ouvrages jeunesse
  • exposition
  • livret et jeux « Tip Taupe »
  • « Textes et documents pour la classe »…