La fouille du site de Castelle, sur la commune de Lattes, s’est déroulée en 2013 dans la partie la plus occidentale du futur tracé de l’autoroute A9, suite à un diagnostic réalisé en 2012. La surface étudiée se répartit en deux secteurs, de 1 100 m2 et 1 200 m2, distants de 120 m.

Chronique de site
Dernière modification
24 août 2017

Les vestiges étudiés concernent une occupation essentiellement centrée sur le Haut-Empire (Ier-IIe siècles).

Un axe routier

Une voie a été observée dans les deux secteurs d’étude sur une longueur de 220 m.  

Dans la partie orientale, bien qu’arasée la chaussée se présente sous la forme d’un chemin empierré, conservé sur une vingtaine de centimètres d’épaisseur et laissant apparaître des ornières. Elle est bordée au nord et au sud par de puissants fossés.  

Dans la partie occidentale, la voie est matérialisée uniquement par ses fossés bordiers. Probablement détruite lors de travaux agricoles modernes, la chaussée est absente. Les mobiliers collectés dans les deux tronçons permettent de situer le fonctionnement de cet axe routier entre le Ier et le IIe siècle.  

Des sépultures

Immédiatement au sud de la voie, dans le secteur est, se trouve une aire funéraire. Elle regroupe deux inhumations et de trois incinérations. Deux empierrements situés sur le bord sud de la chaussée et distants de 25 m pourraient à la fois délimiter et signaler cette nécropole. Au contact des sépultures, une série de fosses de plantation oblongues, organisées en quatre rangées de six fosses, sont interprétées comme un probable jardin funéraire.  

Dans le secteur ouest, deux inhumations localisées de part et d’autre des fossés bordiers ont été étudiées.  

L’ensemble des sépultures est daté du Haut-Empire.  

Des parcelles de vigne

Sur la partie occidentale de la fouille, un fossé perpendiculaire au fossé bordier nord délimite deux parcelles plantées de vigne. Elles sont caractérisées par de petits creusements oblongs qui accueillaient un pied de vigne à chaque extrémité : il s’agit d’alvéoles (alvei) organisées en rangées parallèles distantes en moyenne de 80 à 90 cm. Les creusements perpendiculaires attestent la pratique du provignage (technique du marcottage appliquée à la vigne).  

Un drain empierré présent à l’extrémité sud se connecte orthogonalement au fossé bordier et participe à la matérialisation des parcelles.  

Ces cultures sont mises en place dans le courant du Haut-Empire.