Histoire du sel : Néolithique Echanges et commerce
Le début des grands réseaux d'échanges
Au cours du Néolithique, on assiste à la constitution de grands réseaux d'échanges qui s'étendent parfois sur plus d'un millier de kilomètres. On peut tenter de reconstituer certains de ces réseaux grâce à des objets retrouvés très loin de leur lieu d'origine ou de production : c'est le cas des grandes lames du Grand-Pressigny, en Indre-et-Loire, des haches fabriquées à partir de jadéite alpine, de dolérite armoricaine ou de pélite-quartz des Vosges. Ces lames sont parfois des objets à forte valeur sociale.
Il est probable que des réseaux d'échanges comparables et même complémentaires ont existé pour le sel. Le sel pouvait être intégré dans des échanges sur de moyennes et longues distances, surtout dans le cas de régions où il était facile de l'exploiter et de le transformer en pains, stockables, transportables et divisibles.
- Haches polies en jadéite (Vendeuil, Aisne). La jadéite provient des gîtes de Monte Viso (Piémont).Haches polies en jadéite (Vendeuil, Aisne). La jadéite provient des gîtes de Monte Viso (Piémont).© Hervé Paitier, Inrap
- Lame et nucléus en silex du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire), datés entre 2850 et 2400 av. notre ère.Lame et nucléus en silex du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire), datés entre 2850 et 2400 av. notre ère. Les lames étaient débitées à partir d'un bloc de silex, appelé nucléus. Elles auraient été souvent utilisées pour couper les céréales, mais leurs fonctions ont été multiples.© Inrap