Histoire du vin : Protohistoire Sciences

Des histoires de pépins

Pour déterminer si un pépin de raisin ou un ensemble de pépins retrouvé sur un site relève de la catégorie de la vigne sauvage ou de la vigne cultivée, les archéobotanistes étudient la morphologie des pépins : par opposition aux pépins issus de la vigne sauvage, plus petits, de forme ronde et dotés d'un bec court, les pépins provenant de vigne cultivée sont généralement plus grands, ont la forme d'une poire et un bec plus allongé.

Un système de classification appelé « indice de Stummer », du nom de son inventeur, a été établi au début du XXe siècle. Cet indice est obtenu en calculant le rapport entre la longueur et la largeur des pépins. Par comparaison avec des pépins de la même époque et avec des pépins de vigne cultivée, il est possible de savoir s'il s'agit d'un pépin issu d'une vigne sauvage ou d'une vigne cultivée. Cette méthode n'est pas toujours satisfaisante lorsqu'il s'agit de définir différents types de pépins de vigne cultivée.

Les archéologues mesurent la longueur totale du pépin, la longueur de son bec, la position de la chalaze (le point par où passe l'alimentation vers le noyau du pépin) et sa distance par rapport au sommet du bec, la largeur maximale du pépin. Puis ils calculent et établissent des rapports entre ces différentes données en y affectant un indice. Le résultat obtenu permet de classer le pépin dans une des catégories suivantes : sauvage, possibilité d'être sauvage, possibilité d'être cultivé, cultivé.

Pour obtenir des résultats fiables, il est préférable de disposer d'un grand nombre de pépins ; les mesures sont comparées à celles de pépins déjà mesurés et enregistrés dans une base de données.