Du terrain au musée
La conduite de la fouille a été rendue difficile par des conditions climatiques désastreuses.
En janvier, le site s’est trouvé bloqué sous une trentaine de centimètres de glace. En février, les pluies torrentielles ont inondé chaque jour les tombes alors en cours de fouille, malgré l’utilisation intensive de pompes et le creusement de drains et de puisards tout autour. L’opération a néanmoins été menée à terme et les dégâts furent limités, notamment grâce à l’investissement de l’équipe de fouille et à la présence du restaurateur, qui a réalisé le prélèvement des objets et leur conditionnement immédiat.
Les objets ont ensuite été acheminés vers le laboratoire : bains de stabilisation, remontages minutieux, consolidation, étude des restes organiques (bois, cuir, tissus), détermination des pierres (grenats, ambre, lapis-lazuli), dessin et photographie des objets, étude des squelettes ; au total près de quatre ans de travail et plus d’une dizaine de spécialistes ! Ce n’est qu’à l’issue de ces études préliminaires que les objets ont été dévolus aux collections du musée de Saint-Dizier. Mais l’aventure n’est pas achevée : de nombreuses questions subsistent et peut-être quelques surprises nous attendent-elles encore.
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Sépulture 11 inondée
© M.-C. Truc, Inrap
Malgré l’emploi de moyens adaptés (utilisation de pompes, bâchage des vestiges, creusement de puisards et de drains etc.), les pluies torrentielles sont venu régulièrement inonder les tombes en cours de fouille, ralentissant le travail des archéologues. -
Prélèvement des objets
© M.-C. Truc, Inrap
Afin d’éviter toute perte d’information et toute casse, les objets sont minutieusement prélevés selon des techniques variées. Les plus fragiles, comme ce bassin en bronze, sont entourés de cellophane sur lequel sont appliquées des bandes de plâtre, trempées au préalable dans de l’eau.
Après séchage, le sol est décaissé à la truelle autour de l’objet et une plaque métallique est passé dessous afin de le prélever dans son intégralité. Il est envoyé immédiatement au laboratoire de restauration. -
Prélèvement des objets
© M.-C. Truc, Inrap
Afin d’éviter toute perte d’information et toute casse, les objets sont minutieusement prélevés selon des techniques variées. Les plus fragiles, comme ce bassin en bronze, sont entourés de cellophane sur lequel sont appliquées des bandes de plâtre, trempées au préalable dans de l’eau.
Après séchage, le sol est décaissé à la truelle autour de l’objet et une plaque métallique est passé dessous afin de le prélever dans son intégralité. Il est envoyé immédiatement au laboratoire de restauration. -
Prélèvement des objets
© M.-C. Truc, Inrap
Ce délicat travail a été réalisé intégralement par un restaurateur, spécialement dépêché sur place. Auparavant, chaque objet a été photographié et reporté en trois dimensions sur le plan général de la tombe et toutes les informations ont été soigneusement notées (orientation, pendage, zone de contact avec les ossements ou les sédiments etc). Couplées à celles qu’a recueillies l’anthropologue sur les ossements, ces informations permettront de reconstituer la tombe.