L’environnement
Néandertal a adapté son mode de vie et son alimentation aux paysages dans lesquels il a évolué, ceux-ci se modifiant en fonction du climat.
La faune venue du froid

En période froide, la végétation du Paléolithique moyen se composait de conifères épars, voire uniquement de steppe (prédominance des plantes herbacées). La faune était dominée par les grands mammifères : rennes, chevaux, bisons, rhinocéros laineux et mammouths. La steppe pouvait également être parcourue par les lions des cavernes, super-prédateurs redoutés des hommes, sans oublier les oiseaux, tels que les lagopèdes et les perdrix des neiges. Les paysages ouverts des périodes glaciaires sont bien illustrés par le site d’Havrincourt, dans le Nord, daté d’il y a 55 000 ans. Les archéologues ont mis au jour de très nombreux ossements de mammifères caractéristiques de la steppe à mammouths.
À (re)voir : le reportage vidéo consacré au site d’Havrincourt
Dans la forêt tempérée
Au cours des interglaciaires, le climat tempéré était proche du nôtre. Les forêts d’arbres à feuilles caduques (chênes, frênes, charmes, tilleuls, hêtres…) regagnaient du terrain. La faune était alors représentée par l’aurochs, le cerf, le mégalocéros (cerf géant), le chevreuil, le daim, le sanglier et le rhinocéros des prairies. Quelques espèces étaient capables de s’adapter aux variations climatiques. Parmi ces animaux ubiquistes, on comptait le loup et la hyène des cavernes, redoutables carnivores concurrents de l’homme, ainsi que l’ours des cavernes. Le site de Tourville-la-Rivière, près de Rouen, a livré un important mobilier (ossements d’animaux, outils en pierre) daté de 200 000 ans. Il s’agit d’une époque de réchauffement, au sein d’une des dernières glaciations. Le site a été régulièrement fréquenté par les Pré-Néandertaliens sur de courtes périodes, venus là pour chasser et pour exploiter les carcasses animales charriées par la Seine.