Période gallo-romaine
de -52 av. J.-C. à 476 ap. J.-C.

Les six épaves gallo-romaines

La découverte des six épaves antiques de Saint-Georges en fait la concentration la plus importante pour la moyenne vallée du Rhône et la basse vallée de la Saône. Un certain nombre de caractéristiques significatives observées sur ces bateaux fluviaux témoignent de l’influence maritime méditerranéenne, notamment du fait de l’assemblage des virures de la sole par des clous en fer forgé, étanchéité à base de bourrelets de tissu poissé. Ces signatures architecturales laissent croire qu’il existe une construction propre à la vallée du Rhône, de tradition « romano-celtique » ou « gallo-romaine », qui s’est maintenue avec des variantes, mais sans rupture technique, bien au-delà de l’époque. L’Antiquité tardive offre une image contrastée : l’activité commerciale liée à la rivière cesse et le port fluvial est peu à peu abandonné, tandis qu’un certain dynamisme émerge de constructions monumentales qui isolent la ville de la rivière. La quasi-absence de mobilier céramique ne permet pas d’estimer si ces constructions monumentales sont contemporaines de la période d’abandon du port. Il n’est pas exclu qu’une crue importante, en érodant fortement la berge, ait fait disparaître des traces pour aborder la question de la chronologie de ces maçonneries. L’emplacement au centre de la fouille reste vierge de toute construction, ce qui laisse envisager le maintien d’un lieu d’accostage.


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Plan des vestiges du milieu du IIe au début du IIIe siècle ap. J.-C

Épave 5

De l’épave n°5, on ne distingue que le bordé, l’épave est hors de l’emprise, elle a été sectionnée par la paroi moulée délimitant le parc de stationnement.

Épave 2,3 et 4

Trois des épaves gallo-romaines ont été trouvées en octobre 2003, alignées les unes à côté des autres dans la partie sud du chantier. Elles sont toutes construites selon le même principe.

Épave 4

Il s’agit de l’épave la mieux conservée. Les bordés sont constitués d’une partie basse monoxyle, des demi-troncs de sapin et d’une planche en chêne disposée sur chant, pour la partie haute. Les planches ou virures de la sole sont assemblées par des clous enfoncés à la membrure (pièces de bois placées transversalement).

Épave 7

Découverte en novembre 2003, cette épave gallo-romaine est du même type que les autres.

Épave 8

En décembre 2003, une huitième épave a été découverte au nord du chantier. Cette embarcation gallo-romaine est conservée sur 8 m de long et 2,50 m de large.