Glossaire
Acheuléen : ce terme, issu du site éponyme de Saint-Acheul (faubourg d’Amiens), définit des civilisations du Paléolithique (de palaios, ancien et lithos pierre) inférieur (compris entre 2,7 millions d’années et 300.000 ans environ) durant laquelle se succèdent plusieurs cultures d’Homo Erectus.
Age du Bronze : période couvrant l'ensemble du IIIème millénaire avant J.-C. et ses marges. Elle marque l'utilisation d'alliages (bronze) destinés à la production sans cesse croissante et diversifiée d'objets symboliques comme domestiques. Elle évolue vers la complexification des échanges et de la structure sociale des groupes humains.
Chaîne opératoire : succession de tous les gestes réalisés par le tailleur de silex, depuis le bloc de silex brut jusqu’à l’obtention d’outils.
Cortex : gangue calcaire (plus ou moins épaisse et rugueuse) qui enveloppe le rognon de silex. Matière aux propriétés non coupantes, il est très souvent ôté dès les premiers gestes de taille par les hommes préhistoriques, phase dénommée « décorticage ».
Coupe stratigraphique : (du grec strati : couche et graphie : écriture) pendant la fouille, certaines parois sédimentaires sont conservées et nettoyées à l’aide de la truelle afin d’étudier la superposition des couches archéologiques ; ces coupes stratigraphiques seront photographiées et dessinées afin de compléter les informations sur le site.
Eclat : fragment de silex appelé nucléus détaché par l’intermédiaire d’un choc sur un bloc. Ce choc est aussi appelé percussion.
S’il n’est pas retravaillé, il reste un éclat brut ; s’il est retravaillé (dit retouché), il devient un outil sur éclat. (voir aussi : tailler le silex).
Eclat de type kombewa : terme, issu du site éponyme de Kombewa en Afrique, qui caractérise un éclat débité aux dépends de la face inférieure d’un autre éclat (et non d’un bloc).
Géologue : spécialiste en géologie, discipline qui a pour objet d’étudier la nature, l'origine et la situation des roches, des terrains, etc..
Malacologue : zoologue spécialisé dans l’étude des mollusques.
Méthode de débitage : selon le type de support d’outil recherché, le tailleur de silex va utiliser une méthode appropriée. Exemple : le débitage Levallois pour obtenir des outils sur éclats, ou encore, le débitage laminaire pour obtenir des outils sur lames.
Micromorphologie : discipline qui a pour objet l’étude des formes et structures d’un organisme à l'échelle microscopique.
Moustérien : ce terme, issu du site éponyme du Moustier en Dordogne, caractérise la période du Paléolithique moyen comprise entre 350.000 et 45.000 ans environ durant laquelle plusieurs cultures pré-néandertaliennes et néandertaliennes se sont succédées ou côtoyées.
Moustérienne : période du Paléolithique moyen correspondant à la seconde moitié du dernier interglaciaire. Cette période est caractérisée par une diversification des types d’outils à partir d’éclats de silex.
Négatif d’éclat : lors du débitage d’un bloc de silex, le négatif est la trace de la face inférieure d’un éclat ou enlèvement dont l’empreinte est visible sur le bloc d’origine, mais aussi sur les faces supérieures des éclats.
Palynologue : discipline qui a pour objet l’étude des pollens et des spores.
Paléolithique : du grec paléo- : ancien et lithique : pierre, époque des gens qui taillaient des pierres.
Percuteur : objet utilisé pour la taille par percussion. Il est de deux types :
- percuteur dur : galets ou blocs de roches diverses,
- percuteur tendre : bâton en bois végétal dur ou en bois de cervidé.
Positif d’éclat :lors du débitage d’un bloc de silex, l’éclat ou enlèvement conserve sur sa face inférieure une zone convexe à proximité de l’endroit où le coup a été donné.
Premiers agriculteurs et derniers tailleurs de silex du Néolithique : (du grec : néo- : nouveau et lithique : pierre, l’époque des gens qui polissaient les haches de pierre), période située entre -6000 et -3000 ans avant notre ère. Les groupes humains deviennent alors sédentaires, ils commencent à cultiver la terre et à faire de l’élevage et fabriquent des poteries en argile. Ils sont les derniers à tailler la pierre et à la polir pour réaliser des outils agricoles.
Pièce foliacée : ce nom est donné aux pièces obtenues par façonnage bifacial dont la morphologie se rapproche d’une feuille. Elles sont essentiellement produites au cours de trois périodes de la préhistoire : au Solutréen, au Néolithique et au Chalcolithique. On les différencie par leur forme ainsi que leur technique de façonnage.
Pointe moustérienne : c’est un éclat retouché régulièrement selon une forme triangulaire symétrique, faisant penser à une pointe de projectile. Il est typique des productions moustériennes du Paléolithique moyen.
Sénonien : couche géologique datant de l’une des périodes de l’ère secondaire. Elle contient des formations de blocs de silex.
Silex calcédonieux : silex s’apparentant à la calcédoine.
Site éponyme : site archéologique qui a donné son nom à une période ou une culture de la préhistoire, exemples : Solutréen : la Roche de Solutré en Saône et Loire ; Aurignacien : grotte d’Aurignac en Haute-Garonne.
Solutréen : groupes humains ayant vécu pendant l’une des périodes du Paléolithique Supérieur située aux alentours de -22 000 à -18 000 ans avant le présent. Site éponyme : la Roche de Solutré dont le site archéologique a été découvert en 1866.
Ces groupes humains se caractérisent, entre autres, par la réalisation d’objets en silex appelés : « feuilles de laurier » ou « feuilles de saule ».
Tailler (le silex) : fracturer de façon raisonnée les blocs de silex pour en extraire des éclats, lames et outils façonnés (biface, feuille de laurier, hache). Les éclats peuvent être par la suite transformés en racloirs, grattoirs ou burins (par exemple).
Pour ce faire, le tailleur de silex utilise un percuteur dur en pierre (quartz par exemple) pour détacher les éclats. S’il veut retoucher ou retravailler un éclat, il peut utiliser un percuteur tendre en os ou en bois.
Technologue : spécialiste de l’étude des techniques et des méthodes de réalisation des outils en pierre taillée. L'étude des productions en pierre taillée.
Théodolite laser : appareil électronique utilisé par les géomètres et les topographes pour mesurer les distances (longueur, largeur, hauteur) d’un objet par rapport à un point de référence général répertorié sur une carte.
Topographe : (du grec topos : lieu et graphie : écriture), personne chargée de prendre des mesures sur le site archéologique afin de les représenter sur un plan.
Tracéologue : discipline qui a pour objet l’étude des traces produites lors de l’utilisation d’outils préhistorique afin de déterminer leurs fonctions.
Zone sous-corticale : zone intermédiaire placée entre le cœur siliceux du bloc et son cortex enveloppant. Cette partie est privilégiée par la plupart des tailleurs pour ses qualités de taille.