Une voirie très fonctionnelle
Les rues de Limonum ressemblent à celles de la plupart des villes de Gaule.

Vue du decumanus du site des Jardins du Puygarreau (site 18) en cours de fouille, avec ses colonnades séparant la voirie des trottoirs.
© Frédéric Gerber, InrapLes axes principaux peuvent atteindre 10,75 m de large, auxquels s’ajoutent des trottoirs de 3,50 à 3,75 m. Les axes secondaires ont une largeur moindre, comprise entre 4 et 8 m.
Sur une base de galets et de blocs grossiers de calcaire et de silex sont disposés des cailloux plus petits, liés dans de l’argile, eux-mêmes recouverts par une couche de finition en gravier fin (qui a généralement disparu lorsqu’on fouille ces aménagements).
Faire circuler véhicules et piétons

Le profil des rues est légèrement bombé afin de guider l’eau vers les bas-côtés, où se trouve parfois un fossé ou un égout construit en bois. La bande de roulement est marquée de profondes ornières laissées par les chariots ; de la terre s’y est déposée du fait des divers écoulements et de la circulation.
Les rues sont généralement bordées de trottoirs revêtus d’une couche de mortier de chaux ou de terre battue. Beaucoup d’entre eux sont abrités du soleil et des intempéries par un portique, sorte de galerie couverte reposant sur des piliers en bois ou des colonnes en pierre. Le plafond du portique peut consister en une simple toiture ou bien supporter le premier étage des maisons riveraines ou encore leurs balcons.
Les rues font l’objet d’un entretien régulier. Une nouvelle couche de cailloux, avec ou sans sous-couche selon l’importance de la réfection, est compactée directement sur le niveau de circulation précédent. De recharge en recharge, leur niveau pouvait ainsi se trouver rehaussé de plus d’un mètre ! Égouts et fossés étaient eux aussi régulièrement recreusés et reconstruits.
