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Archéologies de la Seconde Guerre mondiale
Gwenaël Mercé, archéologue à l’Inrap et Pierrick Tigreat, du service départemental d'archéologie du Val d'Oise présenteront au musée de l’Ordre de la Libération l'apport de l'archéologie préventive dans la compréhension des conflits contemporains.
Avec le développement de l’archéologie préventive, explorant de vastes pans du territoire au gré de son aménagement, les archéologues mettent régulièrement au jour des vestiges liés aux conflits contemporains.
Alors que l’archéologie de la Première Guerre se structure dans le courant des années 1990 et que les premières synthèses sont publiées à la fin des années 2000, les archéologues s’interrogent, dès la fin des années 90, quant à leur relation aux traces de la Seconde Guerre mondiale.
La prise en compte de découvertes de plus en plus fréquentes ont depuis permis la définition de plusieurs champs d’études : fortifications, champs de batailles, infrastructures logistiques, camps de prisonniers français et allemands ou camps d’internement, défense passive ou encore actes de résistance.
Autant de thèmes pour lesquels l’Histoire est enrichie par les données de l’archéologie. Au-delà de l’échelle du site de fouille, les vestiges mis au jour s’inscrivent dans de plus vastes réseaux. L’archéogéographie appréhende ces occupations et leurs dynamiques dans la longue durée. Elle permet de reconstituer des états anciens et planifiés des systèmes défensifs, telle la ligne Chauvineau destinée à défendre Paris en 1940, ou les réseaux logistiques allemands, lus à travers la reconnaissance des formes agraires et urbaines et leurs effets de mémoire.
75007 Paris
Leslie Houam
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