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Du rapport Soustelle au rapport Demoule-Pêcheur-Poignant : 23 ans de réflexion sur l'organisation de l'archéologie
Conférences
Publié le
24 janvier 2008
Mis à jour le
10 août 2016
Colloque
La fabrique de l'archéologie en France
Un colloque à l'Auditorium de la galerie Colbert de l'INHA (Institut National d'Histoire de l'Art) à Paris, les jeudi 14 et vendredi 15 février 2008
La fabrique de l'archéologie en France par Marc-Olivier Baruch, EHESS
Dès l'après-guerre, les archives audiovisuelles témoignent d'une prise de conscience des destructions du patrimoine archéologique (ossuaire du cimetière des Innocents à Paris en 1948, vestiges grecs de la Bourse à Marseille en 1967, cimetière du Campo Santo d'Orléans en 1978), mais l'État est relativement mal outillé pour y faire face. En 1974, Jacques Chirac, chef du gouvernement, commande un rapport à Jacques Soustelle, qui sera le premier d'une vaste cohorte d'éminents médecins appelés au chevet de l'archéologie en France. Qu'ils soient scientifiques ou hauts fonctionnaires de la meilleure eau, tous poseront un diagnostic similaire, quitte à en tirer des propositions thérapeutiques différenciées. Sans doute le patient était-il solide, car il fallut attendre plus de vingt ans avant que l'État ne se décide à agir. Il est vrai que le point de non-retour avait été atteint avec l'avis du Conseil de la concurrence émis en 1998, cristalliseur d'une des plus graves crises qu'ait connu le secteur (crises elles-mêmes presque aussi nombreuses que les rapports évoqués ci-dessus). Comme on le sait, c'est la loi du 17 janvier 2001 qui transforma l'essai du rapport Demoule- Pêcheur-Poignant, remis en novembre 1998. En s'appuyant sur cette abondante littérature administrative - dont la répétitivité même fait sens - on rappellera les principales solutions proposées et leur évolution sur près de trois décennies. Tenter de saisir les raisons pour lesquelles, un paysage juridique et institutionnel unanimement considéré comme imparfait resta pratiquement inchangé pendant soixante ans (1941-2001) conduit nécessairement à s'interroger sur l'étrange langueur qui habite parfois l'État face à sa propre réforme.
Marc-Olivier Baruch est ancien élève de l'École polytechnique et de l'ÉNA. Après avoir occupé depuis 1981 diverses fonctions au ministère de l'Éducation nationale, au ministère de la Culture et au sein d'un cabinet ministériel, il rejoint en 1997 le CNRS en qualité de chercheur en histoire contemporaine. Il est élu en 2003 directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ses travaux portent sur l'histoire politique de l'administration française au XXe siècle, notamment durant la Seconde Guerre mondiale.
Quelques publications récentes :
- Dossier « Généalogies de la réforme de l'État » (dir. avec Philippe Bezes), Revue française d'administration publique, n° 120, 2006.
- « La gauche et l'Etat », in : J.-J. Becker, G. Candar (dir.), Histoire des gauches en France, vol. 2, XXe siècle : à l'épreuve de l'histoire, La Découverte, 2004.
- Une poignée de misérables : l'épuration de la société française après la Seconde Guerre mondiale, Paris, Fayard, 2003.
- Serviteurs de l'État : une histoire politique de l'administration française, 1875-1945 (avec V. Duclert), Paris, La Découverte, 2000.
Quelques publications récentes :
- Dossier « Généalogies de la réforme de l'État » (dir. avec Philippe Bezes), Revue française d'administration publique, n° 120, 2006.
- « La gauche et l'Etat », in : J.-J. Becker, G. Candar (dir.), Histoire des gauches en France, vol. 2, XXe siècle : à l'épreuve de l'histoire, La Découverte, 2004.
- Une poignée de misérables : l'épuration de la société française après la Seconde Guerre mondiale, Paris, Fayard, 2003.
- Serviteurs de l'État : une histoire politique de l'administration française, 1875-1945 (avec V. Duclert), Paris, La Découverte, 2000.