Modes de fabrication

Qu’il s’agisse de chefs-d’œuvre richement décorés qui font la joie des historiens de l’art ou de cette masse d’objets et d’outils quotidiens qu’affectionnent tant les archéologues, les vestiges du passé soulèvent d’emblée la question de leur fabrication : comment ont-ils été réalisés ? Par quels procédés ? Avec quels matériaux ?


La construction du site de Stonehenge à Salisbury par Merlin l’Enchanteur, d’après l'un des contes de Geoffroy de Monmouth. Miniature tirée de Chronique de Roman de Brut par Canon de Bayeux Wace, milieu du XIVe siècle. The British Library, Egerton 3028, folio 30. © Leemage/The British Library Board

Ces interrogations se posent aussi sur des productions qui sont a priori familières aux archéologues, comme la céramique, devenue aussi courante qu’indispensable depuis ses origines néolithiques. Au-delà de leurs formes et de leurs décors, les processus de fabrication et les modes de cuisson des vases polychromes de la Grèce archaïque et classique ont longtemps intrigué les antiquaires. Il en va de même pour la céramique romaine appelée « sigillée » dès la fin du XVIIIe siècle, avec sa pâte rouge si caractéristique et ses traces d’estampillage.
L’examen du mobilier métallique (orfèvrerie, outillages, monnaies et médailles) a suscité pour sa part des recherches concernant les alliages, les moulages et les températures de fonte, impliquant parfois des procédés ou des astuces totalement disparus depuis.
De même, à une autre échelle, face aux linteaux de Stonehenge, aux pyramides pharaoniques, aux statues de l’île de Pâques ou encore aux cathédrales de l’Occident médiéval, les techniques de maçonnerie et d’édification mises en œuvre pour ces constructions monumentales ont longtemps interpelé antiquaires et archéologues.