… au contexte archéologique

Sol des unités V105-T112, section36, 1967. © Centre archéologique de Pincevent
La démonstration qu’offre la fouille de Pincevent, comme bien d’autres sites préhistoriques abordés de façon similaire en France, en Europe et en Afrique, constitue un palier décisif vers l’archéologie de terrain moderne. Les méthodes ont encore évolué depuis, notamment en termes d’enregistrement des données (par matrice Harris et par unités stratigraphiques), puis avec le traitement informatique, les systèmes d’information géographique (SIG) et les relevés par photogrammétrie.
Les principes essentiels sont en tout cas désormais solidement établis : la fouille archéologique est une activité scientifique, planifiée, dont le mot d’ordre est « contexte ». L’approche du site a durablement changé au fil des décennies et peut s’appliquer de la même manière à un amas de silex, à l’atelier d’un potier, à une sépulture secondaire et à une résidence somptueuse, à un campement éphémère rapidement abandonné tout comme à une ville plusieurs fois millénaire…
Loin d’être un simple dépôt où s’entassent de belles pièces qu’extrairaient des terrassiers non qualifiés, le site archéologique est compris aujourd’hui comme un ensemble cohérent et structuré. Il s’agit pour l’archéologue de documenter minutieusement et de déchiffrer avec expertise ce lieu où les relations entre les vestiges, les aires d’activités et les sédiments – c’est-à-dire le contexte – constituent une source indispensable d’informations sur le passé.