À partir du XXe siècle
En France, le XXe siècle voit l’essor d’un cadre administratif et législatif pour la protection du patrimoine archéologique, avec les lois de 1913 et de 1941-1942, la création du ministère de la Culture en 1959, puis les lois de 2001 et de 2003. En parallèle, des institutions spécialisées dans la recherche et l’enseignement de l’archéologie apparaissent et connaissent un développement considérable : dans les universités (avec des diplômes, des doctorats et des chaires, à Paris, Toulouse, Bordeaux, puis sur l’ensemble du territoire) et au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
De plus en plus en plus nombreux, les archéologues se professionnalisent et se spécialisent dans une diversité de métiers, du terrain au laboratoire, de l’épigraphie à l’archéozoologie, de la gestion du mobilier à la médiation culturelle. À peine quelques centaines il y a un demi-siècle, ils sont aujourd’hui près de 4 000 en France et plus de 30 000 en Europe. Autrement dit le nombre d’archéologues en activité en 2015 excède de loin la somme de toutes les personnes qui, depuis les toutes premières civilisations, se sont consacrées à l’étude des vestiges matériels du passé.