Vous êtes ici
Actualités de l'Inrap
- (-) Remove Amérindien filter Amérindien
Ce mardi 9 juillet, à 20h, heure de Paris, est prévu le décollage du nouveau lanceur européen d’Ariane-6 à Kourou. La construction de son pas de tir dans l’enceinte du Centre spatial guyanais (CSG) avait nécessité dès 2015 l’ouverture de grandes carrières de sable et une série d'investigations dans un sous-sol riche en vestiges archéologiques, de l'époque précolombienne jusqu'à celle des premiers contacts entre populations amérindiennes et colons.
Sur l'île Saint-Barthélémy, les archéologues de l'Inrap ont mis au jour des rejets de préparation / consommation de coquillages associés à des foyers et à des éléments d’outillage lithique et sur corail, remontant à la période précéramique ou mésoindienne (vers 2000 avant J.-C.).
À l'occasion du colloque « Archéologie des rivages : habiter le littoral de la Préhistoire aux Temps modernes » (20 et 21 octobre 2021, musée du Quai Branly), Florence Verdin, archéologue au CNRS, et Jean-François Modat, directeur adjoint scientifique et technique à l’Inrap, évoquent la dynamique singulière et les enjeux des fouilles sur la côte aquitaine et sur le littoral des Antilles et de la Guyane, des zones riches en patrimoine archéologique, mais fortement menacées par l'érosion maritime.
En Guadeloupe, aux Abymes, l'Inrap fouille un site précolombien qui a livré un nombre exceptionnel de sépultures, associées à de riches vestiges d’habitat et d’activités domestiques attribués à l'Âge céramique récent / Néoindien récent (XIe et XIIIe siècles de notre ère). Les archéologues ont également découvert des vestiges d’époque coloniale liés au raffinage du sucre et à la sucrerie Mamiel en activité aux XVIIIe et XIXe siècles.
Directeur de recherche au CNRS, Stéphen Rostain est le premier archéologue français à s’être spécialisé sur l’Amazonie. Contre l’idée que la forêt amazonienne serait un espace vierge et inhabitable, les nombreuses recherches qu’il a menées, notamment en Guyane française et en Équateur, ont démontré que des populations précolombiennes ont occupé et géré d’immenses espaces des basses terres de l’Amazonie.
Après une saison scientifique et culturelle dédiée à l’archéologie des Temps modernes, l’Inrap consacre sa quatrième saison à l'archéologie de la mer. Objectif : croiser l’histoire des activités humaines, centrées sur les échanges maritimes, avec celle des processus d’occupation du littoral.
Le CNES et l’Inrap, en partenariat avec la Direction des affaires culturelles de la Guyane, ont inauguré la première exposition permanente sur le patrimoine archéologique précolombien et amérindien au Centre spatial guyanais (CSG) à Kourou, le 20 septembre dernier, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, en présence de Didier Faivre, directeur du CSG, Guy San Juan, directeur des Affaires culturelles de Guyane et de Daniel Guérin, directeur général de l’Inrap.
Située dans l’Île de Cayenne, une fouille archéologique prescrite par la Drac Guyane et menée par l'Inrap dans la commune de Rémire-Montjoly a permis de mettre au jour un remarquable dépotoir précolombien. Les nappes discontinues de vestiges ont livré un abondant mobilier en céramique de type « Cayenne peint » caractéristique du complexe Thémire (XIe-XVe s.) et un surprenant fragment de calotte crânienne.