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Archéologie dans le foyer d'Harriet Tubman: une tradition afro-américaine de la conquête de la liberté et de l'action sociale
Colloque
Archéologie de l'esclavage colonial
Colloque international organisé par l'Inrap, le Comité pour l’histoire et la mémoire de l’esclavage, le ministère de la Culture et de la Communication et le musée du quai Branly dans le cadre de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition
Du 9 au 12 mai 2012, Théâtre Claude Lévi-Strauss, musée du quai Branly 75007 Paris
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Archéologie de l'esclavage colonial
par Douglas V. Armstrong, Syracuse University
Harriet Tubman est surtout célèbre pour son action héroïque auprès des fugitifs afro-américains, qu'elle délivrait de l'esclavage avant la guerre de sécession. L'histoire de sa vie et la lutte qu'elle a continué de mener pour la justice sociale après l'abolition de l'esclavage sont malheureusement restés dans l'ombre. Des recherches archéologiques et historiques entreprises dans le foyer d'accueil pour personnes âgées fondé par Harriet Tubman et dans la ferme qui lui appartenait à Auburn, dans l'État de New-York, ont permis de découvrir un ensemble de nouvelles données qui aident à mieux comprendre sa vie et les relations sociales complexes qui ont été les siennes au cours de son long séjour au coeur de l'État de New York. Il s'agit d'interpréter l'ensemble des données matérielles retrouvées dans la ferme où vivait Harriet Tubman, ainsi que dans une autre ferme qu'elle avait acquise pour créer un foyer offrant des soins de santé à des personnes âgées afro-américaines. Ce travail de recherche archéologique et historique met en lumière les détails de sa vie ainsi que son engagement actif en faveur des droits de la femme, de l'accès aux soins médicaux et des soins aux personnes âgées.
Douglas V. Armstrong est « Meredith Professor of Teaching Excellence » et professeur d'anthropologie à la Maxwell School de l'université de Syracuse. Ses recherches portent en particulier l'archéologie et l'histoire de la diaspora africaine. Il a publié plusieurs livres et de nombreux articles sur ses recherches en Jamaïque et dans les îles Vierges, et conduit un projet de recherche sur la première période de l'esclavage dans les plantations de la Barbade. Douglas Armstrong est investi dans sa communauté à Syracuse et a entrepris une série d'études portant sur la préservation du patrimoine archéologique et historique du centre de l'État de New York. Son travail sur les « visages » retrouvés dans le sous-sol de l'église méthodiste wesleyenne de Syracuse l'a entrainé dans une recherche plus vaste sur le mouvement d'émancipation des esclaves en Amérique. C'est au cours d'une visite de terrain sur des sites liés au mouvement abolitionniste qu'il a visité la maison d'Harriet Tubman pour la première fois. Les propriétés de Tubman sont au centre des travaux de recherche qu'il mène dans l'état de New York depuis plus de dix ans.
Bibliographie sélective
- Excavating Inspiration: Archaeology of the Harriet Tubman Home. The Materiality of Freedom: Archaeologies of Post-Emancipation Life, University of South Carolina Press, Columbia, 2011.
- "Reflections on Seville: Rediscovering the African Jamaican Settlements at Seville Plantation, St. Ann's Bay", Out of Many One People: Historical Archaeology in Jamaica, University of Alabama Press, Tuscaloosa, 2011.
- "Degrees of Freedom in the Caribbean: Archaeological Explorations of Transitions, from Slavery to Freedom", Antiquity 83, 2010.
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