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Archéologie préventive sur le bâti : 5e séminaire scientifique et technique de l’Inrap
Pass sanitaire et masque obligatoire.
Le 5e séminaire scientifique et technique de l’Inrap est organisé en partenariat avec la direction du Patrimoine de l’Isle-sur-la-Sorgue, les jeudi 28 et vendredi 29 octobre 2021. Il sera consacré à la pratique de l’archéologie sur le bâti dans le cadre des opérations d’archéologie préventive.
Informations pratiques
Le séminaire ne sera pas retransmis en direct mais les vidéos des communications et les posters seront rapidement mis en ligne sur le carnet Hypothèses dédié : https://sstinrap.hypotheses.org/
Inscriptions à l’adresse : carine.carpentier [at] inrap.fr.
Présentation
Développée dans les années 1980, en lien avec le déploiement de l’archéologie préventive en France, l’analyse du bâti porte sur tous les types de constructions, quelles que soient leur période, nature ou fonction. Les vestiges construits sont des témoignages incontournables des occupations anciennes, au même titre que les autres types d’objets retrouvés en fouille. Ils constituent un élément essentiel à la compréhension des cadres de vie des communautés passées, à partir duquel s’articulent les activités quotidiennes. L’étude archéologique pratiquée sur ces vestiges est donc essentielle pour appréhender et contextualiser ces occupations dans leur globalité et sur la durée, d’un point de vue sociétal et environnemental. Envisager un édifice sous l’angle de sa stratification vise donc à restituer l’histoire des aménagements successifs de ce dernier, depuis le chantier originel en passant par les différentes phases de reprises, de transformations, d’abandon et, parfois même, de démantèlement. De par sa spécificité, cette méthode affine l’histoire de l’édifice, de ceux qui l’on construit, qui l’on fait vivre et évoluer dans sa forme et ses fonctions, aboutissant parfois même à sa disparition du paysage architectural.
Les problématiques abordées portent désormais sur des champs très diversifiés qui concernent tout autant l’évolution des formes et des types de l’architecture publique ou privée, que les techniques de construction, les matériaux ou les décors. C’est aussi une source inédite sur l’histoire des techniques et des savoir-faire avec, notamment, l’apport d’une vision nouvelle de l’organisation des chantiers de construction, ou encore de la gestion des approvisionnements. Plus largement, ces observations permettent une lecture dynamique de l’espace en montrant son évolution de l’Antiquité à l’Époque contemporaine.
En dépit de ces apports tangibles, le développement de cette méthode se heurte encore à de nombreuses contraintes. Parmi elles, on peut noter un nombre de prescriptions relativement faible au regard du développement et de la densification des centres urbains. Par ailleurs, les modes d’intervention ou les moyens ne sont pas toujours adaptés. Les relations sont parfois compliquées, du fait d’incompréhensions, entre les archéologues et les partenaires patrimoniaux, en premier lieu la Conservation régionale des monuments historiques (CRMH), mais aussi les Unités départementales de l’architecture et du patrimoine (UDAP) ou les architectes du patrimoine. Si le cadre administratif et technique de certaines interventions sur le bâti au sein des procédures de l’archéologie préventive fait encore parfois débat, il convient de souligner que celle-ci assure la sauvegarde par l’étude de vestiges menacés de destruction et contribue ainsi au perfectionnement des modes opératoires des équipes. En outre, l’archéologie préventive génère aujourd’hui le plus grand nombre de données inédites pouvant réorienter un parti pris de chantier. Cependant, il faut noter le déséquilibre du nombre d’archéologues spécifiquement formés à cette pratique en fonction des périodes concernées (Antiquité, Moyen Âge, Temps modernes).
Le souhait de l’Inrap est de promouvoir, par ce séminaire, la méthode et d’affirmer qu’elle a toute sa place dans le dispositif de l’archéologie préventive. Il s’agit également de mettre en lumière les compétences des archéologues du préventif et de leur permettre de réfléchir, collégialement, sur l’évolution des protocoles de terrain, les actions de sensibilisation ou de formation à entreprendre et la nécessité de diffuser les résultats. Enfin, ces rencontres seront l’occasion d’aborder la multiplicité des approches méthodologiques : études du lapidaire, des matériaux de constructions et de l’architecture antique, méthodes de relevés et de datations, photogrammétrie, etc.
Sessions
- Les modes d’intervention
- Spécificité du montage et de la conduite des opérations
- Méthodes d’investigations
- Étudier l’architecture autrement
- Apports archéologiques, historiques et patrimoniaux
Comité d’organisation
- MATAOUCHEK Victorine (Inrap Centre-Île-de-France - UMR 7324 CITERES)
- CARPENTIER Carine (Direction scientifique et technique, Inrap)
- BOUIRON Marc (Inrap, Direction scientifique et technique - UMR 7264 CEPAM)
- GUYONNET François (Direction du patrimoine de L’Isle-sur-la-Sorgue - UMR 5648 CIHAM)
Comité scientifique
- ANDRE Sitâ (Drac Grand Est, Service Régional de l’Archéologie)
- AUGRY Stéphane (Inrap - UMR 6566 CReAAH)
- BLIN Séverine (CNRS - UMR 8546 AOrOc)
- BOUIRON Marc (Inrap, Direction scientifique et technique - UMR 7264 CEPAM)
- BURNOUF Joëlle (Université de Paris I Panthéon-Sorbonne)
- CARLIER Mathieu (Inrap Auvergne Rhône-Alpes)
- DUPUIS Mathias (Ville de Chartres)
- FERRARESSO Ivan (Inrap Grand Est)
- GUYONNET François (Direction du patrimoine de L’Isle-sur-la-Sorgue - UMR 5648 CIHAM)
- MATAOUCHEK Victorine (Inrap Centre-Île-de-France - UMR 7324 CITERES)
- MAUFRAS Odile (Inrap - UMR 5140 ASM)
- ZIEGLER Sébastien (Département du Var, Service de l’archéologie)
Carine Carpentier
Direction scientifique et technique, Inrap
carine.carpentier [at] inrap.fr