Archéopages 50 « Énergies »

La transition énergétique est une des grandes préoccupations actuelles, mais peu de considération est portée à la façon dont les sociétés passées ont géré les pénuries, dégradations environnementales et crises liées aux choix politiques et sociaux en matière d’énergie.

Pourtant, depuis que les sociétés humaines existent, la question de l'énergie est une préoccupation centrale, tant dans leur rapport à leur environnement que dans leurs développements techniques et économiques.

Les sources d’énergie sont multiples (force musculaire, action des éléments, combustibles vivants et fossiles, réactions physico-chimiques) et chacune a des atouts et des inconvénients, voire des effets néfastes, souvent bien perçus par leurs utilisateurs. En sus, les caractéristiques et efficiences des énergies sont exploitées et amplifiées par diverses inventions qui souvent s’additionnent et parfois s’annihilent au gré de conflits d’intérêts.

Attendus

Les articles viseront à documenter les énergies et technologies mises en œuvre en lien avec les industries qu’elles permettent de développer. Exemples : 

• l’utilisation de la force musculaire : agriculture, transport, industrie
• la maîtrise du feu : évolution des fours pour la réalisation de nouveaux matériaux (terre cuite, verre, bronze, fer, chaux, acier…) ; diversité des modes de chauffage ;
• la maîtrise de l’eau : développement de moulins à eau et à marée ; aménagement de biefs
• la maîtrise du vent : implantation des moulins ; propulsion à la voile.

Les articles pourront également présenter les impacts sur l’environnement par les aménagements et par la surexploitation de ressources, en lien avec les demandes agricole, alimentaire, urbaine et industrielle. Exemples :

• ­la pression sur le bois et les forêts : charbonnage ; déforestation ;
• la pression sur les débits des cours d’eau : modification des biotopes ; crues et envasement ;
• l’utilisation de la force musculaire : impact ostéologique, morphologique, sanitaire sur les espèces animales et sur l’homme.

Enfin, seront bienvenues les contributions pouvant faire le lien entre des gestions de ressources et l’organisation d’un territoire ou un développement urbain, ce qui permet d’en déduire le choix politique et social déterminant. Exemples :

• le maintien d’emprise forestière nécessaire pour fournir du bois de chauffe ;
• la structuration urbaine en fonction de cours d’eau.

La ligne éditoriale de la revue étant de traiter un phénomène de société que l’archéologie documente sur le temps long, toutes les périodes sont concernées. Mais l’espace géographique est contraint à la France.

Modalités de contribution

Les propositions d’article sous forme de quelques phrases d’intention (1000 signes espaces compris maximum) rédigées en français sont à envoyer par mail à la rédactrice en chef de la revue (catherine.chauveau [at] inrap.fr) avant le 10 novembre 2023.

Les auteurs des propositions retenues seront ensuite contactés pour adapter les contenus (calibrage du texte et illustrations) aux caractéristiques de la revue.

Les articles ainsi définis seront à remettre avant le 12 avril 2024.