À Roque del Die, à l’est de Capendu, les archéologues de l'Inrap ont mis au jour trois tombes monumentales de près de 4000 ans, un type de monument inconnu dans la région.

Chronique de site
Dernière modification
26 juillet 2023

Sur prescription des services de l’État (DRAC Occitanie), une équipe de l’Inrap mène, depuis le 6 juillet 2020, une fouille au site de Roque del Die, à l’est de Capendu, en amont de la construction d’un centre commercial appartenant au groupe Immo-Mousquetaires. Le site, d’une superficie de 3500 m², a livré aux archéologues trois tombes monumentales de près de 4000 ans.

Vue aérienne du site

Vue aérienne du site

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Pascal Druelle, Inrap

Des structures funéraires monumentales

Les monuments découverts sur ce site sont d’un type inconnu dans la région. Ces grands monuments funéraires s’inscrivent dans une nécropole beaucoup plus vaste puisque des tombes de morphologie similaire ont été découvertes lors d’un diagnostic réalisé par l’Inrap en 2008, à quelques dizaines de mètres au sud du site de Roque del Die.

Une des structures est très abîmée par les labours contemporains et ne pourra être fouillée que partiellement car elle se développe pour moitié hors de l’emprise de la fouille. La troisième, découverte sous près d’un mètre de recouvrement, est mieux conservée.
Les deux monuments complets se présentent sous la forme d’enclos circulaires de 12 à 15 mètres de diamètre pour environ 1 mètre de large, composés d’une superposition de blocs de grès et de galets – parfois de dimension importante – conservés sur deux à trois assises.
L’une des deux structures conserve sur sa face extérieure des éléments d’un parement soigné. En l’état actuel de la fouille, les premières observations stratigraphiques laissent supposer la présence probable d’un tertre de terre contenu par un large muret.

Premières constatations anthropologiques

Au centre des enclos se trouvent des tombes en coffre formées de grandes dalles de grès. L’une d’elles, apparemment perturbée par des remaniements postérieurs, a livré des ossements provenant d’au moins deux individus, probablement un enfant et une femme. Les défunts portent des éléments de parures en coquillage et en os qui se rattachent à la culture Campaniforme ou au début de l’âge du Bronze ancien (entre 2200-1600 avant notre ère).

Aménagement : Immo-Mousquetaires
Contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie (Drac Occitanie)
Recherche archéologique : Inrap
Responsable scientifique : Romain Marsac, Inrap