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La Croix-Rouge à Orange (Vaucluse)
Le site de la Croix-Rouge a été mis en évidence à l’occasion d’un diagnostic réalisé en juillet 2004 par l’Inrap. Ce diagnostic faisait suite à une intervention du service archéologique du conseil général du Vaucluse, en 1996, qui avait permis de localiser deux voies antiques. La première, orientée nord-sud et située dans le prolongement théorique de la via Agrippa, avait été interprétée comme étant cette dernière, la seconde, orientée est-ouest, représentant un axe du maillage rural. Le diagnostic de l’Inrap, effectué à l’occasion d’un projet de lotissement couvrant une superficie de 28 000 m2, nous offre une vision beaucoup plus large du terrain concerné. Vingt sondages ont été pratiqués. Ils ont permis de mettre au jour une villa antique périurbaine dont les vestiges se développent sur une superficie d’environ 4 000 m2 à l’ouest de la voie nord-sud. L’orientation des bâtiments correspond à celle de la trame urbaine de la ville antique. L’abandon de ces constructions se situe au tournant du IIe-IIIe s. de notre ère. Les deux voies révélées par la première intervention ont également été recoupées par plusieurs sondages. L’interprétation initialement proposée, concernant l’axe nord-sud (voie d’Agrippa), semble en revanche devoir être remise en question. En effet, il apparaît, dans un sondage situé au nord du site, que la voie ne se poursuit pas au-delà vers le nord et que plusieurs structures bâties se situent dans le prolongement de son axe. Enfin, deux tranchées réalisées à l’est du terrain, en bordure de la RN 7, ont dévoilé l’existence d’une nécropole, représentée dans l’emprise des sondages par quatre fosses à crémation.
À la suite de ces diagnostics positifs, une opération archéologique préventive a été prescrite. Celle-ci ne concerne que l’emprise d’un bassin de rétention d’eau formant une bande de 80 m de long et 8 m de large jouxtant la RN 7, dont le creusement menaçait les vestiges de la nécropole.
Chronique
A Orange, Vaucluse, le site de la Croix-Rouge a été mis en évidence à l’occasion d’un diagnostic réalisé en juillet 2004 par l’Inrap.
D. Lavergne / SRA Provence-Alpes-Côte-d’Azur
B. Fabry (topo.), A. Richier (anthropo.).
J.-L Blaison