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Les Carreaux à Prunay-le-Gillon (Eure-et-Loir)
Le projet de déviation de la RN 154 entre Allonnes et Prunay-le-Gillon (Eure-et-Loir) représente une superficie de 50 hectares, sur un tracé linéaire de 8,5 km pour une largeur de 50 m.
Le diagnostic archéologique avait permis de mettre en évidence une vingtaine de sites (Creusillet dir., 2009) dont celui de Prunay-le-Gillon Les Carreaux, révélant la présence de structures attribuées au Néolithique final. Quelques tessons protohistoriques laissaient également entrevoir une occupation protohistorique, sans structure apparente dans les tranchées traversant le site. L'emprise de la fouille, centrée sur l'occupation néolithique, couvre une superficie de 4 669 m2.
La période la plus ancienne correspond au Néolithique moyen II. Cette période circonscrite à une fosse a été identifiée lors de l'étude du mobilier. La céramique est très bien conservée. La fosse d'environ 6 m2 est très arasée, il n'en reste que le fond.
Le Néolithique final, période identifiée lors de la phase du diagnostic, occupe seulement un tiers de l'emprise. Il est caractérisé par deux fosses, des trous de poteau et du mobilier piégé dans des aménagements postérieurs. Cet ensemble devra être recalé à l'aide d'une datation C14. Le site semble se développer à l'est de l'emprise.
L'essentiel de l'occupation est attribué au Hallstatt final. Il s'agit d'une zone de stockage caractérisée par une dizaine de silos. Seuls deux d'entre eux ont livré un mobilier céramique relativement conséquent. Ils sont associés à au moins deux bâtiments mal conservés, à une dizaine de petites fosses et à un fossé palissadé semblant former une limite méridionale de la zone d'ensilage.
T. Massat/Inrap, C. Verjux/SRA Centre.
J. Arquille, P. Dabek, F. Di Napoli (céramique protohistorique), P. Doublet, É. Frenée (contexte protohistorique et étude des structures), D. Godignon, M. Gransar, N. Holzem, P. Neury (topographie), Y. Pailler, P. Perrichon, F. Pinaud, G. Poitevin, B. Pradat (carpologie), S. Raudin, G. Robert (étude du torchis).
Marie-France Creusillet (industrie lithique), Jean François Coulon.