Les implications culturelles de la conquête romaine : l'interaction ambiguë du hard et du soft power

Le discours sur ce que l'on a longtemps appelé le processus de romanisation a pris de nombreuses formes et adopté différents cadres théoriques. L'acculturation, l'émulation, la négociation, la mondialisation, les expériences divergentes ne sont que quelques-uns des outils qui ont été utilisés pour donner un sens à une gamme très complexe et hétérogène de phénomènes. La plupart des approches ont en commun la conviction que le changement culturel est étroitement lié aux relations de pouvoir. Récemment, cependant, des examens approfondis des trajectoires locales par le biais de la prosopographie, de l'épigraphie et de l'archéologie révèlent une réalité plus nuancée dans le domaine du hard et du soft power. En particulier dans les communautés urbanisées bien avant leur annexion (et de manière encore plus aiguë dans les communautés de langue grecque), les élites locales s'affirment comme des intermédiaires politiques et des médiateurs culturels essentiels. Cela peut jeter une lumière entièrement différente sur l'ensemble du processus.