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Les Rendez-vous de l'histoire de Blois 2023
L'Inrap participe à la 26e édition des Rendez-vous de l’Histoire de Blois qui se tiendra du 4 au 8 octobre 2023 autour de la thématique « Les vivants et les morts ».
Conférences et rencontres
Cartes Blanches
Pratiques funéraires et appartenances communautaires dans les sociétés médiévales, à la lumière de l'archéologie et de l'histoire
Vendredi 6 octobre 2023 11h45-13h15. Campus de la CCI, Amphi Vert
Avec Philippe Blanchard, archéologue à l'Inrap, Isabelle Cartron, professeur d’Archéologie médiévale à l’Université de Bordeaux 3, Mohamed Ouerfelli, historien, maître de conférences à Aix Marseille Université, Catherine Richarté-Manfredi, archéologue à l'Inrap.
Modération : Michel Lauwers, professeur d’Histoire médiévale à l’Université Côte d’Azur.
Les médiévistes ont pendant longtemps envisagé l’histoire des relations entre les vivants et les morts dans le cadre d’un Occident chrétien. Depuis quelques années, cependant, archéologues et historiens se sont aperçus de la diversité et des transformations des pratiques funéraires des populations chrétiennes ; ils ont aussi constaté la présence en Europe de cimetières juifs et parfois de sépultures musulmanes ; ils se sont en outre intéressés aux modalités de prise en charge des chrétiens morts (et inhumés) en terres d’Islam... Ainsi se trouve reconstituée une histoire complexe des appartenances communautaires et des relations entre communautés, que révèlent les soins donnés par les vivants à leurs morts.
Carte Blanche donnée à la Société des Historiens Médiévistes de l'enseignement supérieur public (Shmesp)
Sépulture musulmane, fouille du parking Jean-Jaurès, à Nîmes
© Marie-France Bernard, Inrap
Païens, chrétiens, juifs et musulmans face à la mort : quelques poncifs à l’épreuve de l'archéologie préventive
Samedi 7 octobre 18h-19h30. Salle Lavoisier, Conseil départemental
Avec Philippe Blanchard, Rozenn Colleter, Michel Kasprzyk et Catherine Richarté-Manfredi (Inrap).
Modération : Xavier Mauduit, journaliste et producteur à France Culture
Au cours des siècles, notre territoire a vu la configuration de ses espaces funéraires évoluer au gré des vagues migratoires et de la transformation des sociétés. Si, les origines géographiques des défunts varient, c’est en premier lieu la religion qui détermine le rapport à la mort et à l’hétérogénéité des usages/traditions funéraires. Malgré cette apparente diversité, comment relier des pratiques aussi différentes ? Comment leur donner sens ?
En effet, la mort est un processus social qui engage les vivants dans la mise en place de rituels, de pratiques et de gestes qui lui sont associés.
En quoi ces aires funéraires, de même que la place que les défunts y occupent reproduisent ou renouvellent-elles l’expression d'enjeux sociaux, culturels, et politiques structurant le monde des vivants ?
Carte blanche donnée à l'Inrap
Campagne de fouille 2018 dans le présumé cimetière juif de Châteauroux. Vue des fosses en cours de fouille et disposées dans des rangées organisées
Philippe Blanchard/Inrap
Ateliers pédagogiques
Quand les morts nous racontent la vie d'esclave : les cimetières d'esclaves aux Antilles (XVIIe-XIXe)
Jeudi 5 octobre 2023 11h-12h30. Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (Inspé), Salle 23
Avec Dalila Chalabi, professeure d'histoire-géographie, Secrétaire générale adjointe de l'APHG, Jerôme Rouquet, archéo-anthropologue Inrap, Nadia Wainstain, responsable du programme Éducation - Fondation pour la mémoire de l'esclavage
Que sait-on des conditions de vie et de mort des esclaves dans les colonies antillaises entre le XVIIe et le XIXe siècle ? En conjuguant archéologie, histoire et anthropologie, l’étude des cimetières d’esclaves nous renseigne sur leur état sanitaire, leurs pratiques culturelles, leur origine géographique... Mais cette approche archéologique est très sensible, soulevant des enjeux mémoriels importants dans les Antilles.
Anse-Bellay, Martinique
© Thomas Romon, Inrap
Étudier les morts pour comprendre les vivants. Un atelier d'archéo-anthropologie au collège
- Jeudi 5 octobre 15h15-16h30, Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (Inspé), Salle 22
- Vendredi 6 octobre 11h15–12h30, Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (Inspé), Salle 70
Avec Laurent Bastien, professeur d’histoire-géographie, Stéphanie Desbrosse-Degobertière, archéo-anthropologue à l'Inrap
Cet atelier, basé sur un projet mené dans un collège REP+ depuis plusieurs années, propose des exemples concrets d’études de restes humains découverts lors de fouilles archéologiques. L’analyse des pratiques funéraires de différentes époques permet de comprendre l’évolution des croyances, l’organisation de la société et sa culture matérielle. Tous ces thèmes rentrent en résonance avec les programmes d’histoire et permettent de mobiliser les compétences des élèves tout en les initiant aux méthodes et apports d’une discipline qui étudie les morts pour comprendre les vivants.
Nettoyage d'une tombe du cimetière de la période mérovingienne de Bourget-du-Lac.
© Inrap
Actions pour les scolaires
Visite commentée de l'exposition archéocapsule « De sucre et de sang - Archéologie de l'esclavage colonial »
Vendredi 5 octobre de 15h à 15h30, hall de l'Institut National des Sciences Appliquées (INSA)
Par Jérôme Rouquet, archéo-anthropologue à l'Inrap et la Fondation pour la mémoire de l'esclavage.
Affiche de l'archéocapsule « Archéologie de l'esclavage colonial »
Amélie Fontaine/Inrap
L'histoire sous d'autres formes
Table ronde sur l'anatomie des aîtres
Vendredi 6 octobre de 11h à 12h30, salle Sologne, Association Loisirs et Culture en Vienne et Bas-rivière (ALCV)
Avec Aminte Thomann, archéoanthropologue à l'Inrap, Bruno Guigniard, directeur du fonds ancien, bibliothèque Abbé Grégoire de Blois, Jérôme Malherbe, responsable du service patrimoine, culturel et tourisme, Abbaye de Montivilliers et Clotilde Vivier, attachée territoriale de conservation du patrimoine.
Modération : Amélie Pavia, doctorante en histoire de l’art médiéval.