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Les sources documentaires pour l'archéologie du cimetière d'Ancien Régime (autour du XVIIIe siècle) - Table-Ronde CimMoNE 2023
Table-ronde organisée par le PCR CimMoNE Les cimetières modernes dans le nord-est de la France et l’UMR 7324 CITERES, Laboratoire Archéologie et Territoires, avec la collaboration de l'Inrap.
Informations pratiques
Pour en savoir plus : https://cimmone-2023.sciencesconf.org/
LE PCR CimMoNE
Cette table-ronde est organisée par le PCR : « Les cimetières modernes hors les murs dans le nord-est de la France – Topographie, modes / pratiques funéraires et populations des cimetières antérieurs au décret impérial de 1804 (XVIe-XVIIIe siècles) », co-dirigé par Myriam Dohr (Inrap Grand Est) et Carole Fossurier (Inrap Bourgogne-Franche-Comté).
Ce PCR porte sur les cimetières de la période moderne dans le quart nord-est de la France : il est né à la suite de deux opérations archéologiques menées à Nancy et Dijon en 2010 et 2012. Ces sites d’inhumation créés au XVIIIe siècle et fermés au début du XIXe siècle présentent en effet des caractéristiques communes et propres aux cimetières de cette période. Devant l’accroissement récent du nombre de fouilles de ce type sur l’ensemble du territoire français, il est apparu rapidement intéressant de procéder à des synthèses. Ce PCR s’intéresse donc aux cimetières créés ou déplacés « hors les murs » pendant toute la période moderne, jusqu’au décret impérial de 1804, et ce, sur une zone d’étude comprenant un grand quart nord-est de la France. À la problématique initiale, le contexte de création, se sont rapidement ajoutées des thématiques parallèles, comme l’état sanitaire, les modes d’inhumation, la gestion du cimetière, les populations « particulières » ou le petit mobilier présent dans les tombes. Ces deux dernières ont fait l’objet de tables-rondes organisées par le PCR, en 2021 à Lyon et en 2022 à Nancy. Les articles issus des communications de ces premières journées seront réunis dans deux publications ; la première, aux Éditions du Cerf, devrait paraître courant 2023.
Les sources documentaires
Les cimetières des périodes moderne et contemporaine ne sont entrés que depuis peu dans le champ de la recherche archéologique. Par rapport aux nécropoles des périodes plus anciennes, l’atout majeur que présentent ces sites, d’être parfois abondement documentés par des textes, des images ou des plans, s’est avéré pendant longtemps être un handicap de taille, reposant sur un a priori : « Pourquoi fouiller, puisque tout est déjà écrit ? ». Les opérations d’archéologie préventive menées en 2009 à la Ciotat, puis en 2010 à Nancy, en 2012 à Dijon, à Lyon en 20152016 ou à Yvetot (Normandie) en 2019, ont démontré tout l’intérêt d’étudier ces cimetières des périodes modernes et contemporaines et de confronter archives écrites et archives du sol.
Les sources documentaires sont avant tout des témoignages, forcément subjectifs. Elles peuvent donc compléter, contredire, ou expliquer les données découvertes par l’archéologue. Prolixes sur un sujet, totalement muettes sur un autre, elles sont dépendantes de leur nature, de leur auteur et du contexte politique, économique et religieux de leur création. La compilation des documents d’archives sur un même site, puis leur confrontation avec les données archéologiques, peuvent donc s’avérer tout autant fructueuse que décevante.
Cette table-ronde se propose, à travers plusieurs études récentes, de présenter un éventail des principales sources documentaires consultables en amont et en parallèle d’une opération archéologique sur un cimetière. Les communications aborderont les avantages et les inconvénients de chaque type de documents, les écueils rencontrés ainsi que les apports de la mise en œuvre de leur étude dans le cadre de problématiques archéologiques.
cimmone-2023 [at] sciencesconf.org