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Mesurer le temps de l’âge du Bronze (APRAB 2020)
Cyril MARCIGNY
cyril.marcigny [at] inrap.fr
Journée thématique de l'APRAB organisée par Thibault Lachenal (CNRS), Cyril Marcigny (Inrap), Pierre-Yves Milcent (Université Toulouse - Jean Jaurès), Claude Mordant (Université de Bourgogne), Rebecca Peake (Inrap) et Marc Talon (Drac Bourgogne-Franche-Comté).
Cette question de la mesure du temps reste une préoccupation majeure des archéologues et des spécialistes de l’âge du Bronze bien sûr. Si, globalement, cette période occupe en France une plage de 15 siècles environ calée entre 2300 et 800 avant notre ère, il convient toujours de préciser les limites des étapes majeures de l’évolution des sociétés de l’âge du Bronze, mais également de mieux apprécier la place réelle dans le temps des sites étudiés.
La précision de la typochronologie des ensembles de la culture matérielle a profité de l’accroissement de données issues de l’archéologie préventive avec une meilleure possibilité de traitements statistiques. Les phasages qui en résultent illustrent bien la dynamique interne des sites, mais il reste indispensable de caler dans le temps calendaire ces séquences, céramiques pour la plupart des sites.
Dans le domaine des chronologies absolues, les datations 14 C se sont généralisées et aussi « banalisées », parfois sans qu’elles aient été suffisamment choisies et basées sur des échantillons pertinents. Un examen critique de la mise en oeuvre de ces datations, puis de leurs prises en compte dans la chronologie des sites doit être poursuivi.
Par ailleurs, les traitements statistiques bayésiens des dates 14 C permettent de meilleures approches des temps d’occupation.
Les datations dendrochronologiques, obtenues en milieux humides généralement, nécessitent également un bilan critique : bois anciens de récupération, relations stratigraphiques équivoques avec les mobiliers considérés comme des «fossiles-directeurs» sont des exemples, parmi d’autres, des problèmes qui peuvent se poser.
Il faudra assurément aussi s’ouvrir aux nouvelles investigations du temps par les méthodes physiques et géo-magnétiques des différents matériaux chauffés et transformés par l’Homme. Et discuter des apports et limites des datations absolues à échelle inter-sites fondées sur les comparaisons entre ensembles clos ou à partir de fossiles-directeurs.
Sessions
- Les méthodes et outils statistiques
- Les chronologies
- Quelques exemples et études de cas