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Soins, vieillesse et cycle de vie dans la Grande-Bretagne romaine tardive
Colloque international organisé par l’Inrap, en partenariat avec le Musée de l’Homme.
Les 30 novembre et 1er décembre 2016 à l'Auditorium Jean Rouch - Musée de l’Homme.
Archéologie de la santé – anthropologie du soin
par Rebecca Gowland, Professeure de bio-archéologie humaine à l’université de Durham
Les sujets âgés représentent la classe d’âge la plus négligée en archéologie, partiellement en raison de l’idée fausse selon laquelle l’homme n’atteignait pas un âge très avancé autrefois. De plus, les sujets âgés invalides ont été exclus de la littérature portant sur le handicap, étant considérés non pas comme invalides mais simplement comme âgés. Cet article porte sur les indices bio-archéologiques et funéraires concernant les soins et les traitements prodigués aux sujets âgés invalides dans la Grande-Bretagne romaine. Il adopte en particulier une perspective axée sur le cycle de vie et pose en outre la question de savoir si des relations fondées sur les soins et la dépendance étaient susceptibles de revêtir un caractère abusif. Les indices archéologiques offrent une perspective à long terme sur les soins et traitements prodigués aux sujets âgés par nos ancêtres et apportent une contribution significative aux débats contemporains importants concernant les populations vieillissantes.
Le docteur Rebecca Gowland est Professeure de bio-archéologie humaine à l’université de Durham et ses recherches portent sur l’analyse des preuves relatives à l’identité sociale et aux interactions corps/société pouvant être collectées sur le squelette humain, tout particulièrement sur le cycle de vie et la santé.
Elle est l’un des auteurs de l’ouvrage Human Identity and Identification (Identité humaine et identification, CUP) et elle a aussi co-édité l’ouvrage Social Archaeology of Funerary Remains (Archéologie sociale des restes funéraires, Oxbow) ainsi que Care in the Past: Cross-Disciplinary Perspectives (Les soins dans le passé : perspectives transdisciplinaires, Oxbow), à paraître cette année. Elle a publié plus de 30 articles dans des revues à comité de lecture. Elle enseigne la bio-archéologie et la paléopathologie à des étudiants de premier cycle et de master et elle supervise actuellement de nombreux doctorants.
Bibliographie
- Gowland R. L. (2007), « Age, Ageism and Osteological Bias: the Evidence from Late Roman Britain », Journal of Roman Archaeology Supplementary, Series 65, p. 153-169.
- Gowland R. L. (2015), « Elder Abuse: Evaluating the Potentials and Problems of Diagnosis in the Archaeological Record », International Journal of Osteoarchaeology, 26(3), p. 514-523.
- Gowland R. L. (2016), « Growing Old: Towards a Bioarchaeology of Care for the Elderly », in Schrenk A., Tilley L., Martin D. (eds), New Developments in the Bioarchaeology of Care, New York, Springer.
- Priestley M. (2003), Disability: a Life Course Approach, Oxford, Polity Press.