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Statut des objets, des lieux et des Hommes au Néolithique
Collaborateurs Inrap : Barbier Sylvie , Bostyn Françoise, Boulen Muriel, Cayol Nicolas, Colas Caroline, Coubray Sylvie, Coussot Céline, Coutard Sylvie, Creusillet Marie-France, Dietsch-Sellami Marie-France, Forré Philippe, Ghesquière Emmanuel, Hachem Lamys, Jodry Florent, Juhel Laurent, Marcigny Cyril, Mazet Sylvain, Monchablon Cécile, Néré Sylvie, Pailler Yvan, Thévenet Corinne, Wattez Julia
Collaborateurs externes : Ard Vincent (CNRS), Billard Cyrille (Ministère de la Culture), Cassen Serge (CNRS), Chancerel Antoine (Ministère de la Culture), Fouéré Pierrick (Inrap), Guyodo Jean-Noël (Université de Nantes), Le Meur Nelly (Ministère de la Culture), Manolakakis Laurence (CNRS), Pelegrin Jacques (CNRS), Querré Guirec (Ministère de la Culture), San Juan Guy (Ministère de la Culture)
Rédaction des actes du 32ème colloque interrégional sur le Néolithique (InterNéo) organisé au Mans, les 24 et 25 novembre 2017, par Nicolas Fromont (Inrap) et Grégor Marchand (CNRS).
Plus d'une vingtaine d'agents de l'Inrap sont impliqués dans la rédaction de 12 articles traitant de la thématique du colloque ou de l'actualité scientifique. Ce colloque ainsi que ses actes constituent des références pour la communauté des néolithiciens de France et des pays limitrophes.
Description du colloque
Le thème retenu pour le 32ème colloque interrégional sur le Néolithique était « Statut des objets, des lieux et des Hommes au Néolithique ». Le terme de statut s’entend au sens large, renvoyant à des aspects tant techniques qu’économiques, sociologiques, culturels ou symboliques des faits observés et étudiés par l’archéologie. Son usage impose de chercher des logiques relationnelles, première étape vers une reconstitution de réseaux, voire de systèmes cette fois plus dynamiques, et cela dans des sphères symboliques, économiques ou techniques. Cette ambition passe par l’élaboration claire des paramètres reconnus comme pertinents par l’archéologue. Quels sont les critères de différenciation que l’on peut percevoir au sein des différentes réalités préhistoriques ? Et à quelles réalités du passé nous renvoient-ils ?
Dans une perspective fonctionnelle ou paléo-économique, de nombreux travaux entendent reconstituer l’organisation des terroirs néolithiques, à partir des données issues d’habitats, d’aires funéraires ou d’ateliers spécialisés (sites d’extraction de matériaux, de production d’objets, de stabulation…). La multiplication des découvertes archéologiques récentes, qui renseignent parfois de manière poussée sur l’organisation de certains espaces, ainsi que la variété des études spécialisées menées sur les habitats, les objets ou les restes humains rendent possibles de telles approches qui visent à identifier les liens et les oppositions, bref à proposer une structuration. Comment ont été définies les différentes entités qui composent ces hypothétiques réseaux ? Quels sont les critères les plus pertinents pour assigner une fonction à un habitat ou à une zone particulière de cet habitat ?
Le statut des objets eux-mêmes a fait l’objet de nombreux travaux récents, qu’il s’agisse des lames de hache, des poteries ou des bracelets. Ils sont fondés sur le postulat d’une « valeur » ou d’un « potentiel » conférés par la société, qui a incité à leur transfert dans l’espace. C’est le statut de l’objet qui assure, en quelque sorte, sa dissémination et de ce fait son identification comme un fossile-directeur commode pour le préhistorien. Mais ce qui est rare est-il précieux ?
On peut aussi tenter d’entrer dans ce système de valeurs par la valorisation sociale des hommes et femmes. La disposition de l’objet dans une sépulture ou parfois sa rareté au sein des assemblages sont présumées traduire une certaine position dans un système de valeur du Néolithique. Cela suffit-il à dénoter un statut particulier pour cet individu ? Comment l’archéologue peut-il contrecarrer les effets de l’anthropocentrisme, de son bagage idéologique et de ses propres valeurs ?