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Fouille archéologique du couvent des Jacobins : journées « portes ouvertes », samedi 28 et dimanche 29 avril 2012
L'Inrap, associé en groupement avec la société Charier TP pour les terrassements, poursuit la fouille archéologique démarrée le 30 novembre dernier sur le site du couvent des Jacobins.
Menée en amont des travaux d'aménagement du centre des congrès de Rennes Métropole, cette opération a été prescrite par le service régional de l'Archéologie (Drac Bretagne). Après le jardin du cloître, la cour nord ainsi qu'une partie de la cour ouest ont fait l'objet de recherches. Elles ont notamment livré d'importants vestiges gallo-romains (voies, murs, bâtiments...) s'accumulant sur 1,50 à 2 mètres d'épaisseur, ce qui confirme l'implantation de l'édifice religieux sur un quartier antique très dynamique. En parallèle, l'étude des murs du couvent (étude de bâti) a révélé de nombreuses modifications architecturales entre le XIVe et le XVIIe siècle.
Afin de faire profiter les habitants de ces découvertes, une opération « Portes ouvertes » sur le chantier de fouille, gratuite et ouverte à tous, est organisée les samedi 28 et dimanche 29 avril, de 10h à 18h.
Des vestiges en abondance dans les cours nord et ouest
La cour nord est particulièrement riche en vestiges antiques. Une voie gallo-romaine orientée est-ouest (decumanus) longe la limite nord de la parcelle. Elle devait logiquement croiser la chaussée nord-sud (cardo) repérée dans le jardin du cloître. À la place du carrefour attendu, les restes d'un bâtiment du IVe siècle ont été mis au jour. Cet ensemble constitue certainement l'un des intérêts majeurs du site, c'est pourquoi la détermination de sa fonction est une priorité pour les archéologues.
Toute la moitié sud de la cour livre des traces d'occupations allant du Ier au IVe siècle de notre ère. Les derniers ensembles architecturaux de cette époque sont représentés par des pans de murs effondrés sur des sols parfaitement conservés. La superposition des vestiges les plus anciens, atteignant par endroits 1,50 mètre d'épaisseur, témoigne d'une occupation gallo-romaine dynamique en bord de rue, au début de notre ère. Des structures médiévales et modernes attestent une nouvelle organisation parcellaire mise en place au Moyen Âge et de son évolution jusqu'au XXe siècle.
Dans la cour ouest, les vestiges antérieurs au XVIIe siècle sont très perturbés par de vastes fosses d'extraction d'argile vraisemblablement utilisée pour la construction de bâtiments. Les restes d'une chaussée gallo-romaine nord-sud (cardo), déjà identifiée en 2003 près de la salle de la Cité, ont toutefois été repérés.
Un puits qui remonte peut-être au Moyen Âge a également été mis au jour. Il semble entouré par les carrières d'argile qui ont été remblayées avant la construction d'une galerie et d'un grand corps de bâtiment arasés au début du XXe siècle.
En parallèle des fouilles extérieures, une analyse des élévations est menée à l'intérieur du couvent (étude de bâti). Le piquetage des enduits a révélé de nombreuses modifications architecturales entre le XIVe et le XVIIe siècle, ce qui témoigne d'un établissement religieux florissant.
Pendant tout le printemps 2012, les recherches vont continuer dans la cour nord. La fouille se poursuivra à l'intérieur du couvent à partir du mois de juin.
Le chantier de fouille exceptionnellement ouvert au public
Sandrine Lalain
chargée du développement culturel et de la communication
Inrap, direction interrégionale Grand Ouest
02 23 36 00 64
sandrine.lalain [at] inrap.fr
Vincent Le Berre
attaché de presse
Rennes Métropole, direction générale communication et information
02 99 86 62 75
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