Actualité : Journées de l'archéologie 2011. Consultez le programme des manifestations, 21 et 22 mai 2011

Dernière modification
19 février 2016

Comment notre continent a-t-il été peuplé depuis l'aube de l'Humanité ? Comment arracher au pillage les vestiges du passé ? Comment les archéologues se battent-ils pour sauver de la destruction le patrimoine archéologique ? Comment se pratique l'archéologie aujourd'hui ? Pour répondre à ces questions, Arte consacre l'essentiel de ses programmes du samedi 5 juin 2010 à l'archéologie de sauvetage et à l'archéologie préventive, en France et à l'étranger, à ses méthodes, à ses enjeux, à ses difficultés, à ses résultats...

Journée de l'archéologie 2010 : Un programme sans précédent

L'Institut national de recherches archéologiques préventives, qui sonde chaque année plus de 10 000 hectares et conduit plus de 200 fouilles, est le partenaire de ce programme et ouvre ses chantiers au public dans toute la France.
Arte et l'Inrap ont associé 128 sites et musées archéologiques dans 120 communes pour en faire une véritable « journée de l'archéologie » invitant le public à voir les sites, à revoir les collections permanentes et à visiter les expositions temporaires, à parcourir les fouilles, à découvrir le dernier état de la recherche.

Arte consacre sept heures d'antenne à l'archéologie, et plus spécialement à l'archéologie de sauvetage et à l'archéologie préventive, en diffusant quatre documentaires inédits et sept courts films d'animation inédits, et en rediffusant plusieurs documentaires remarquables sur l'archéologie de sauvetage au Moyen-Orient.

En journée

13h : Alianoï, la Pompéi thermale à nouveau submergée, d'Ali Gülbeyaz, présente la fouille archéologique d'un vaste complexe thermal du IIe siècle de notre ère, à quelques kilomètres de Pergame, qui devait être submergé par les eaux d'un lac de barrage et a été préservé (Arte geie, 2006, 52 min).

14h : X:enius : le magazine de connaissance d'Arte présenté par Dörthe Eickelberg et Pierre Girard
Quels étaient les secrets des ingénieurs du passé ?
Des bateaux égyptiens, qui pouvaient transporter des tonnes de pierres, aux systèmes de canalisations découverts au château médiéval de Blankenheim en Allemagne, Dörthe et Pierre présentent quelques grandes innovations de nos ancêtres et se demandent comment les archéologues les ont découvertes (wdr pour Arte, 26 min).

14h30 : L'archéologue et le bulddozer, d'Alexandre Auque et Sylvie Briet, scande, à travers un montage d'images d'archives issues des journaux télévisés, les différentes étapes qui ont conduit à l'émergence de l'archéologie préventive en France. On suit ainsi l'évolution de la discipline de 1948 au vote de la loi sur l'archéologie préventive en 2001 et à sa modification en 2003 par le Parlement (Arte France, Ina, Inrap, 2010,13 min, inédit).

14h45 : Reims la Romaine, de Jean-Paul Fargier, suit la fouille méthodique du tracé du tramway de la capitale champenoise, qui met au jour d'importants vestiges de la ville romaine et de la ville gauloise (Arte France, Zadig Productions, Inrap, Reims Métropole, Mobilité agglomération rémoise, 2010, 26 min, inédit).

15h10 : X:enius : le magazine de connaissance d'Arte présenté par Dörthe Eickelberg et Pierre Girard
Comment les archéologues reconstituent les grands drames de l'histoire ?
L'éruption du Vésuve et la disparition de Pompéi sous la lave, la chute des Nazcas vers l'an 350 au Pérou ou encore la déforestation soudaine de l'île de Pâques... Autant de questions de l'histoire sur lesquelles les archéologues d'aujourd'hui tentent de lever le voile (zdf pour Arte, 26 min).

15h45 : L'autoroute à remonter le temps, de Stéphane Bégoin, présente le vaste chantier archéologique qui, de 2005 à 2007, a précédé la construction de l'autoroute Orléans-Montargis, dans le Loiret. 2 000 hectares ont été diagnostiqués, trente fouilles ont prolongé ces sondages et ont impliqué plus de 200 archéologues (Gedeon Programmes, Inrap, Vinci, département du Loiret, 2007, 52 min, inédit sur Arte).

16h45 et 17h30 : Les premiers Européens, d'Axel Clévenot, retrace le peuplement de notre continent depuis deux millions d'années, en s'appuyant sur les travaux les plus récents des archéologues, mais aussi des généticiens et des linguistes (Ina, Arte GEIE, Inrap, cnrs Images audiovisuel, Télévision finlandaise, rtbf, 2010, 2 x 43 min, inédit).

En soirée

20h40 : Les derniers jours de Zeugma, de Thierry Ragobert, suit les archéologues sur le site de Zeugma, une antique cité grecque du bord de l'Euphrate, engloutie depuis par les eaux du barrage de Birecik. Les archéologues dressent, dans l'urgence, le plan de la cité antique et procèdent au sauvetage de deux admirables mosaïques romaines dont le thème emprunte au mythe des amours de Pasiphaé et du Minotaure (ARTE France, Gédéon Programmes,  musée du Louvre, BBC, CNRS Images/Média, 2000, 52min)

21h30 : Alerte au pillage des royaumes de Saba, de Karel Prokop, relate une incursion exceptionnelle et périlleuse dans le nord du Yémen, où les tribus locales pillent les trésors archéologiques, dérobant aux archéologues les vestiges de la civilisation mythique des royaumes de Saba. Partis en mission secrète en 2005, l'archéologue français Rémy Audouin et son collègue Mounir Arbach sont parvenus à faire un début d'inventaire. Ils ont ainsi repéré des piliers gravés de scènes cultuelles et pu constater l'ampleur de la catastrophe : le site n'est plus qu'un champ de ruine... Bouleversés, ils alertent l'opinion, réunissent les fonds et convainquent le gouvernement yéménite de la nécessité des fouilles. Un an plus tard, financements et accords en poche, ils s'apprêtent à partir, mais seule l'équipe du documentaire censée les accompagner est finalement autorisée à entrer dans le territoire, solidement escortée... (Arte France, Constance films, 2006, 52 min).

Tout au long de la journée

Les experts de l'archéologie : sept courts films d'animation inédits ponctuent la journée pour évoquer quelques métiers de l'archéologie : la céramologie (étude des tessons de céramique permettant la caractérisation et la datation des sites), l'anthropologie (étude des restes humains permettant la détermination du sexe, de l'âge et des maladies affectant le squelette), la topographie (relevé des sites et des structures), la palynologie (étude des pollens fossiles permettant de reconstituer le couvert végétal et le paysage), la géomorphologie (appréhension de l'évolution du paysage par l'étude géologique du site), la tracéologie (étude des traces laissées sur les outils pour en déterminer la fonction), l'anthracologie (étude des charbons de bois permettant l'identification des essences, du couvert forestier et des pratiques artisanales). (Arte France, Donc voilà, Inrap, 2010, 7 x 1 min 30s, inédit).

L'archéologie hors antenne

Ouverture des sites au public dans toute la France samedi 5 juin
Dans chaque région, l'Inrap organise des journées « portes ouvertes », là où des sites préventifs sont en cours de fouille. Les chantiers sont sécurisés et la visite organisée pour un large public. Des archéologues accueillent les visiteurs, leur présentent les différentes étapes de la fouille, leur expliquent les techniques mises en oeuvre - du décapage mécanique à la fouille au pinceau -, replacent le site dans l'espace et le temps, proposent des hypothèses d'interprétation, exposent les premiers résultats ainsi que le mobilier mis au jour.
Comme pour chacune de ses « portes ouvertes », l'Inrap attend une importante affluence, et notamment celle d'un public qui ne fréquente pas spontanément les lieux culturels mais s'intéresse passionnément aux recherches conduites dans sa ville ou sa région.

Dans les musées et les sites permanents
Des conservateurs et des archéologues accueillent le public dans les collections archéologiques des musées et leur proposent une présentation éclairée par leur expérience personnelle. Les archéologues de l'Inrap proposent des visites commentées dans les expositions temporaires auxquelles l'institut a contribué. Des ouvertures exceptionnelles, des visites, des conférences, des animations, des ateliers sont proposés au public dans toute la France.
Lorsque cela sera possible, les musées sont ouverts gratuitement.

Des manifestations dans plus de 100 villes en France
Abbeville, Alise-Sainte-Reine, Amiens, Angers, Antibes, Aoste, Arles, Aubigny, Autun, Baillet-en-France, Barbezieux, Bar-le-Duc, Bassing, Bélesta, Besançon, Béziers, Bonneuil-en-France, Bordeaux, Bougon, Bron, Cahors, Carnac, Chalon-sur-Saône, Châtillon-sur-Seine, Chelles, Chens-sur-Léman, Cizancourt, Clermont-Ferrand, Cayenne, Clamecy, Compiègne, Cosne-Cours-sur-Loire, Coucy-le-Château-Auffrique, Cournon, Dehlingen, Déols, Dunkerque, Eckwersheim, Épinal, Étival-Clairefontaine, Famars, Fontenay-Le-Comte, Fort-de-France, Fréjus, Grand, Guéret, Guiry-en-Vexin, Jouy-en-Josas, La Bâtie-Montsaléon, La Chaussée-Tirancourt, Lannion, La Sale, Lattes, Laudun, Le Grand-Pressigny, Le Mans, Le Moule, Les Eyzies de Tayac, Hyères, Lezoux, Louvres, Lyon, Mâcon, Mandeure, Marignane, Marsan, Marseille, Martigues, Melun, Metz, Montbrison, Montélimar, Montévrain, Montluçon, Moulay, Mouthiers-sur-Boëme, Nancy, Naves, Nice, Niederbronn-les-Bains, Nîmes, Noyon, Périgueux, Péronne, Piriac-sur-Mer, Poitiers, Pousseaux, Quinson, Reims, Rennes, Riez, Roanne, Rom, Romainville, Rouen, Saint-Cyr-la-Rosière, Saint-Dié-des-Vosges, Saint-Dizier, Saint-Etienne, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Léger-sous-Beuvray, Sainte-Marie-aux-Mines, Saint-Martin-de-Fontenay, Saint-Omer, Saint-Paul-Les-Trois-Châteaux, Raphaël, Saint-Romain-en-Gal, Saintes, Sartène, Solutré-Pouilly, Soulosse-sous-Saint-Élophe, Strasbourg, Toulon, Toulouse, Tours, Troyes, Vers Pont du Gard, Valence, Vienne, Villeneuve d'Ascq... 
 
Archéologie d'une oeuvre : le déterrement du « Déjeuner sous l'herbe » de Daniel Spoerri
Le 23 avril 1983, l'artiste nouveau réaliste Daniel Spoerri, dans la lignée de ses « tableaux-pièges », organisait un grand banquet avec une centaine de personnes dans le domaine du Montcel à Jouy-en-Josas, où devait s'installer en 1984 la fondation Cartier. Au milieu du repas, les plateaux des vingt tables avec tous les objets et mets posés dessus furent soigneusement déposés dans une tranchée d'une quarantaine de mètres de longueur préalablement creusée à la pelle mécanique, puis recouverts de terre. Il s'agit plus d'un quart de siècle après les faits de procéder à une enquête scientifique qui se structure autour d'un chantier de fouilles mené sur un site d'occupation récente. La fouille du « Déjeuner sous l'herbe » constitue à de multiples points de vue une démarche scientifique importante. Elle se conformera entièrement à la chaîne opératoire usuelle de toute fouille archéologique et en respectera rigoureusement les protocoles actuels.
 
Contact(s) :

Mahaut Tyrrell
chargée de communication médias
Inrap, pôle partenariats et relations avec les médias
01 40 08 80 24
mahaut.tyrrell [at] inrap.fr

Nadia Refsi
chargée de communication
Arte
01 55 00 70 23
n-refsi [at] artefrance.fr