La marge orientale du vicus de Boutae

La marge orientale du vicus de Boutae. Les fouilles Galbert à Annecy (Haute-Savoie)

À lire - Publication
Sous la direction de Franck Gabayet, Dara n° 42, 2015
Le 24 novembre 2015
(Auvergne-Rhône-Alpes)
Mis à jour le
10 octobre 2016

Le volume rend compte d’une série d’opérations d’archéologie préventive réalisées par l’Inrap à Annecy (Haute-Savoie), dans l’emprise de l’ancienne agglomération de Boutae.

Coédition Association de liaison pour le patrimoine et l’archéologie en Rhône-Alpes et en Auvergne / MSH Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux

445 p. Broché : 42 €.

L’essentiel des données présentées dans cet ouvrage provient de deux campagnes de fouilles menées à Annecy, en 2001, puis en 2005, sur les terrains de l’ancienne caserne des chasseurs alpins du 27e BCA – quartiers de Galbert –, soit une surface fouillée de 1,6 ha.

Il est désormais possible d’approcher l’évolution de l’urbanisation à la marge orientale de l’agglomération de Boutae, entre le milieu du Ier siècle av. J.-C. et le Ve siècle. Au début du Ier siècle, par le biais d’un réseau viaire, la trame urbaine est, en effet, présente à Galbert où se développe bientôt un quartier artisanal structuré en parcelles, mais aussi deux établissements manifestement organisés sur un tout autre modèle.

À côté de ces espaces intégrés au complexe urbain, une partie des terrains fouillés échappe à l’organisation parcellaire de la ville. Les données issues des fouilles, confrontées aux hypothèses anciennes, engagent à voir dans ces terrains l’extension d’un domaine privé, aux portes de la bourgade. Ce fundus se caractérise en particulier par des orientations divergentes, mais aussi par la présence d’un espace funéraire dont subsistent quatre tombes à crémation. L’une d’entre elles se distingue par un mobilier d’une richesse évidente — notamment une intéressante vaisselle de bronze — qui en fait à coup sûr la tombe d’un personnage privilégié décédé au début du Ier siècle, aristocrate d’origine allobroge ou nouvellement arrivé de Rome.

Dans un secteur de friches urbaines, un second ensemble funéraire est, quant à lui, daté du Ve siècle et regroupe une vingtaine d’individus dont les restes témoignent au contraire de conditions de vie particulièrement difficiles.

Cette publication est également l’occasion de présenter un mobilier — instrumentum, céramique, verre, monnaies et restes fauniques —, en premier lieu celui exhumé à Galbert, qui sans être abondant, constitue un premier référentiel régional appelé, espérons-le, à être rapidement complété.

Cette publication a reçu le concours du ministère de la Culture et de la Communication (Drac Rhône-Alpes), de la Communauté de l’agglomération d’Annecy et de l’Inrap.

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