Conférences
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Mis à jour le
13 juillet 2016
Colloque
Héritages arabo-islamiques dans l'Europe méditerranéenne

Colloque international organisé par l’Institut national de recherches archéologiques préventives,
En partenariat avec Marseille-Provence 2013-Capitale européenne de la culture, le MuCEM et la Villa Méditerranée.
Du 11 au 14 septembre 2013, à Marseille, Villa Méditerranée et MuCEM.

Héritages arabo-islamiques dans l'Europe méditerranéenne - Archéologie, histoire, anthropologie
par Catherine Rigeade, ADéS-UMR 7268, et Yann Ardagna, Aix-Marseille université

La fouille préventive conduite en 1994 par Marc Bouiron sur la place Charles de Gaulle à Marseille a révélé un regroupement de sépultures isolées datées du XIIIe siècle, à proximité du rempart médiéval de la ville. Il s'agit de tombes en pleine terre renfermant des sujets inhumés en décubitus latéral droit suivant une orientation ouest-est. Cette découverte constitue également un exemple particulier de sépultures dispersées intra muros dévolus à des défunts exclus du cimetière chrétien. Ce sont ces deux paramètres qui permettent d'évoquer des sépultures musulmanes. Aussi, ce regroupement de tombes médiévales reste à ce jour, un exemple inédit des pratiques funéraires musulmanes en Provence méridionale.
Une nouvelle relecture des vestiges anthropologiques a permis l'établissement de nouveaux paramètres paléobiologiques qui, conjugués à une analyse archéothanatologique des sépultures élargissent le champ de réflexion et d'interprétation de cet ensemble funéraire. Une étude de l'état sanitaire a également été conduite. L'objectif de ces deux analyses est de préciser à la fois les caractéristiques de ces sujets et du recrutement.
Dans un second temps, ces résultats seront comparés à ceux obtenus sur d'autres ensembles funéraires musulmans fouillés en Méditerranée (France, Italie, Espagne et Egypte). Ces confrontations offrent la perspective d'objectiver des éléments de similitude dans le traitement du corps (linceul, position, orientation) ou d'éventuel syncrétisme.
Archéo-anthropologue, Catherine Rigeade est Titulaire d'un DEA en anthropologie biologique en et d'un DEA en archéologie. Elle a soutenu en 2006 un doctorat en anthropologie biologique sur les sépultures de catastrophe liées aux épidémies de peste ou aux contextes militaires. Chercheuse associée au laboratoire ADéS-UMR 7268, ses recherches portent aujourd'hui sur les ensembles funéraires des époques moderne et contemporaine.
Année :
2013