Le Chemin aux Errants, zone C (Haute-Normandie, Eure, Val-de-Reuil)

Sous-titre

Rapport de fouille 2015

Numéro DAP
39
Image d'entête
DAP 39 | Val-de-Reuil « Chemin aux Errants (zone C) » (Eure)
Média
DAP 39 | Val-de-Reuil « Chemin aux Errants (zone C) » (Eure)
date expertise
mars 2017
date achevement
novembre 2015
Paragraphes

Le site du « Chemin aux Errants » se trouve en fond de vallée de l’Eure, à une centaine de mètres du cours actuel de la rivière, en rive droite, sur un dôme naturel de grave. Intervenue entre 2011 et 2012, dans le cadre de l’extension d’une carrière de granulats de la société CEMEX, la fouille s’est effectuée sur une superficie d’un peu moins de 8 ha. Elle a fourni de nombreux éléments d’informations, allant du premier âge du Fer jusqu’au Moyen Âge, de manière plus ou moins discontinue. Ces données participent activement à la riche documentation de cette partie de la région, notamment pour ce que l’on appelle la boucle du Vaudreuil durant la période antique et surtout, alto-médiévale. Ce secteur de la confluence entre Seine et Eure révèle en effet une multitude de sites, néanmoins pour la plupart insuffisamment documentés, en raison des contraintes d’emprises.

En y associant la fouille voisine de la zone A, réalisée dans la même carrière (resp. D. Lukas, Inrap), cette opération fournit ainsi une large fenêtre d’étude sur l’occupation rurale antique de ce secteur, même s’il ne convient en aucun cas d’y voir un modèle type d’occupation. Si l’habitat gallo-romain construit un peu avant le milieu du IIe siècle évoque à première vue naturellement une villa privée, l’hypothèse d’un habitat de statut différent, inscrit dans la sphère publique romaine, n’est pas à exclure (dont celle d’une ferme impériale ?). Cette possibilité est entre autres suggérée par certaines caractéristiques ou composantes architecturales particulières. Ceci concerne surtout deux grands bâtiments agricoles peu communs, un grenier massif et une vaste écurie (Lukas et Adrian, 2017), implantés à l’extérieur de l’enclos maçonné enserrant l’habitat proprement dit (fig. 1).

Fig. 1. Vue d’ensemble du site en cours de fouille, montrant notamment les constructions de l’habitat antique du IIe s. (Archéo 27).

Ces questions, soulevées initialement et toujours en suspens, sont également évoquées par le biais de la culture matérielle de l’occupation antique, qui évoque celle d’un milieu privilégié. Or celle-ci se double au cours du Bas-Empire d’une connotation militaire, ou tout du moins étatique, comme en témoignent du mobilier métallique vestimentaire de qualité, au sein duquel figurent trois fibules en arbalète ou cruciformes, dont une dorée. Du verre à vitre fabriqué au IVe siècle va également dans le sens d’un habitat tardif d’un niveau supérieur, alors même que l’ancien bâtiment résidentiel du Haut-Empire montre clairement les signes d’un important démantèlement et d’une profonde restructuration.

Abandonné vers le milieu du Ve siècle, le site est en tous cas réoccupé dès la première moitié du VIe siècle par un nouvel habitat, groupé, dont le statut est sans commune mesure avec le précédent. Ses caractéristiques sont en effet celles d’un simple hameau villageois, organisé de part et d’autre d’un chemin traversant l’ancien habitat antique, sans aucune relation avec ce dernier. La présence de quelques tombes isolées, puis d’un véritable cimetière (plus de 260 tombes) organisé autour d’un bâtiment agricole gallo-romain désaffecté mais sans doute pas entièrement démoli, fournit par ailleurs une image démographique explicite d’une population majoritairement laborieuse, souffrant de nombreuses carences ainsi que d’une tuberculose endémique (Adrian et al., 2017) (fig. 2). Si le mode d’inhumation ne dépareille pas de celui des habitats de la même période, on observe quelques gestes funéraires inhabituels parmi lesquels figure celui du rejet d’un cadavre montrant les signes d’une mort violente, dans un puis remblayé (Thomann et al., 2020). Par ailleurs, quelques individus masculins jouissant d’un niveau de vie nettement plus favorable, et pratiquant l’équitation, ponctuent la population inhumée au sein du cimetière communautaire, suggérant la présence de personnages de statut plus élevé.

Fig. 2 :  Tombes mérovingiennes et carolingiennes dont certaines avec fosses plâtrées (Balloïde photo).

Les multiples autres données collectées lors de la fouille ne sont pas en reste, fournissant une image diversifiée de l’économie du hameau durant les quelques quatre cents ans de son existence (VIe – Xe s.). Elles sont en particulier livrées par un très riche corpus faunique, ainsi que par de nombreux lots carpologiques. Ces deux approches révèlent l’importance de l’élevage bovin et ovin, mené avant tout pour la force motrice et une double production de lait et de laine, tandis qu’elles mettent en lumière un accroissement sensible du volume, comme de la diversité, des semences entre les périodes mérovingienne et carolingienne, laissant clairement entrevoir une amélioration des conditions de vie. C’est d’ailleurs à cette même période carolingienne que voit sur place se multiplier des greniers massifs sur poteaux plantés, sans doute dans le cadre d’un développement de la production céréalière.

Implanté à deux kilomètres d’un autre hameau mérovingien puis carolingien, situé à Portejoie (resp. F. Carré, SRA de Haute-Normandie), avec lequel il présente néanmoins des différences sensibles d’organisation comme d’activités, l’habitat de Val-de-Reuil « Chemin aux Errants » livre au final une image à la fois classique des habitats ruraux de cette période, et un peu particulière. Ceci est notamment révélé par le biais de certaines données anthropologiques, comme de certaines activités pratiquées, mêlant élevage et artisanats multiples, parmi lesquels figure un travail du fer de haute technicité, bien supérieure à celle d’une forge ordinaire.

Au regard des données historiques, il est probable que ces deux hameaux de Val-de-Reuil et de Portejoie s’inscrivent dans la dépendance du palais mérovingien puis carolingien établi quelque part près de la Seine, à seulement 3 kilomètres sur l’actuel commune du Vaudreuil. Si le deuxième habitat perdure au XIe siècle, tout en se dotant d’une église qui deviendra paroissiale, celui de Val-de-Reuil est abandonné à l’orée de l’an mil, sans doute au profit de l’habitat groupé constitué de l’autre côté de l’Eure, sur la commune de Léry (Roudié, 2010 et 2015), certainement dans le cadre du processus de formation du village médiéval, lors de la mise en place de la féodalité.

Sommaire

Volume I : du Néolithique au 1er âge du Fer

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Introduction

1.1. Contexte topographique et géologique
1.2. Historique des recherches
1.3. Contexte archéologique
1.4. Méthodes de fouille, enregistrement et précisions sur la présentation des données dans le rapport
1.5. Apports et limites de la fouille
1.6. Point sur les études spécialisées
1.7. Une prospection géophysique préliminaire

2. Des traces éparses du Néolithique et de l’âge du Bronze

2.1. Données générales
2.2. Quatre sépultures du Campaniforme ou de l’âge du Bronze
2.3. Culture matérielle

3. Une occupation étendue du premier âge du Fer

3.1. Données générales
3.2. Un noyau d’occupation au sud de l’emprise (ensemble 1 : Hallstatt D1-D2)
3.3. Un autre noyau d’occupation, au nord-est de l’emprise (ensemble 2 : Hallstatt D2-D3
3.4. Culture matérielle

Table des illustrations
Liste des tableaux
Liste des inserts photographiques


Volume II : une villa à plan axial du Haut-Empire et un habitat tardo-antique entre Seine et Eure

4. Une vaste occupation gallo-romaine

4.1. Données générales
4.2. Les prémices : les aménagements parcellaires de la fin de La Tène finale – période augustéenne
4.3. Une première installation antique modeste (Ier s.)
4.4. Une occupation antique monumentale
4.5. Approche métrique du bâti : l’application d’un module de
base au sein de la villa
4.6. L’occupation tardo-antique
4.7. Culture matérielle et mobilier d’époque antique

Table des illustrations
Liste des tableaux
Liste des inserts photographiques


Volume III : le Moyen-Âge et synthèse générale

5. Un hameau du haut Moyen-Âge

5.1. Données générales et chronologiques
5.2. Précisions sur la méthodologie de présentation des vestiges, appliquée à cet habitat
5.3. Rôles des constructions antiques sur l’occupation du haut Moyen-Âge (habitat et cimetière)
5.4. Les aménagements domestiques du haut Moyen-Âge
5.5. L’occupation funéraire
5.6. Le mobilier domestique du haut Moyen-Âge
5.7. Synthèse sur l’habitat du haut Moyen-Âge

6. Des signes de mise en culture et de cheminements médiévaux

7. Synthèse

8. Bibliographie

Table des illustrations
Liste des tableaux
Liste des inserts photographiques


Volume IV - Tome I : études spécialisées

1. Étude du paléo-chenal

2. Analyse palynologique des sédiments de comblement du canal 10019, « aménagement hydraulique » du Haut-Empire

3. Analyse malacologique du canal gallo-romain

4. Étude pétro-archéologique des liants architecturaux

5. Analyse de quelques décors peints de la villa

6. La tabletterie antique

8. Objets de datation incertaine

9. Étude du mobilier métallique du haut Moyen-Âge

10. Le mobilier divers du haut Moyen-Âge : pierre, terre cuite, verre et tabletterie


Volume IV - Tome II : études spécialisées

11. Études des phosphates

12. Étude archéozoologique pour la période antique

13. Les restes osseux de poissons des phases antiques

14. Étude archéozoologique (période alto-médiévale)

15. Les restes osseux de poissons des phases alto-médiévales

16. Étude carpologique des occupations protohistoriques et romaines

17. Étude carpologique des contextes médiévaux

18. Étude des résidus d’activités métallurgiques

19. Étude technologique du matériel de mouture

20. Étude des restes textiles issus du cimetière alto-médiéval. Analyse technique et identification des matériaux

21. Étude archéomagnétique de sept fours à usage culinaire

22. Étude xylologique

23. Étude anthracologique : occupations protohistoriques à alto-médiévales

24. Étude numismatique


Volume V - Tome I : Catalogue des structures

1. Fonds de cabane

2. Bâtiments

3. Silos

4. Fours

5. Puits

6. Structures atypiques

7. Fossés médiévaux


Volume V - Tome II : Catalogue des structures

8. Sépultures


Volume VI - Tome I : Inventaires

1. Inventaire des faits (morphologie)

2. Inventaire des us et des faits

3. Inventaire 20000

4. Inventaire de la céramique

5. Inventaire de l’Instrumentum


Volume VI - Tome II : Inventaires

6. Inventaire des meules

7. Inventaire du verre

8. Inventaire des terres cuites architecturales

9. Inventaire des dalles et plinthes

10. Inventaire de la faune protohistorique et antique

11. Inventaire de la faune du haut Moyen-Âge

12. Inventaire des minutes

13. Inventaire des photos


Volume VI - inventaires - addendum au T. 2 : Datation C14 des sépultures

Datation C14 des sépultures

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

ADRIAN, Yves-Marie & LUKAS, Dagmar (dir.). (2015). Le Chemin aux Errants, Zone C, Val-de-Reuil, (Eure) (Rapport de fouille, 10 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0140088>.

Autres rapports

ROUDIÉ, Nicolas (dir.). (2015). Nouvelle occupation du Premier Moyen Âge (fin VII-Xe s.) au cœur du village actuel, Léry, (Eure) : Rue du 8 Mai (Rapport de fouille, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0139374>.

ROUDIÉ, Nicolas (dir.). (2010). Des occupations médiévales aux marges du village (VII-XVIème siècles), Léry, (Eure) (Rapport de fouille, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0118071>.

Publications

ADRIAN, Y-M., LUKAS, D. & MOREAU, C. (2021). L’occupation des bords de l’Eure dans la boucle du Vaudreuil : données archéologiques de trois fouilles préventives menées à Val-de-Reuil (Eure), au « Chemin aux Errants ». Dans Dugast, F. (dir.), Formation et gestion des territoires de la Préhistoire à nos jours (p. 115-135). Drémil-Lafage : Éditions M. Mergoil.

THOMANN, A., CARRE, F. & ADRIAN, Y-M. (2020). Des cadavres jetés dans un puits abandonné au Moyen Age. Analyse comparative de deux cas normands. Dans Schmitt, A et Anstett, E. (dir.), Des cadavres dans nos poubelles. Restes humains et espaces détritiques de la Préhistoire à nos jours (p. 95-108). Éditions Petra.

ADRIAN, Y-M., LUKAS, D., ROUDIE, N., JIMENEZ, F. & THOMANN, A. (2018). Val-de-Reuil, « Le Chemin aux Errants » (Eure) : l’habitat antique et le hameau du haut Moyen Age de la zone C. Dans Journées Archéologiques de Normandie, Rouen, 30 sept. – 1er oct. 2016 (p. 127-144). Presses Universitaires de Rouen et du Havre.

ADRIAN, Y-M., JIMENEZ, F., ROUDIE & N., THOMANN, A. (2017). Évolution d’un habitat alto-médiéval avec son cimetière : le cas du site du « Chemin aux Errants » à Val-de-Reuil (Eure). Dans Communauté des vivants, compagnie des morts : Actes des XXXVe Journées internationales d’archéologie mérovingienne, Douai, octobre 2014 (p. 109-120). Mémoires de l’Association Française d’Archéologie Mérovingienne, tome XXXIII.

LUKAS, D. & ADRIAN, Y-M. (2017). Bâtiments d’exploitation et installations de production antiques en Haute-Normandie : panorama des découvertes récentes. Produire, Transformer et stocker dans les campagnes des Gaules Romaines. Problèmes d’interprétation fonctionnelle et économique des bâtiments d’exploitation et des structures de production agro-pastorale. Dans AGER, actes du XIe colloque de Clermont-Ferrand, juin 2014 (p. 635-656). Aquitania, suppl. 38.

ADRIAN, Y-M., BEURION, C. & LUKAS, D. (2015). Les caves antiques dans les campagnes de Haute-Normandie. Revue Archéologique de l’Ouest, 31, 369-403. DOI : 10.4000/rao.2710.

CARRÉ, Florence (dir.). (2011). L’archéologie en Haute-Normandie, Bilan des connaissances. Tome 1 : Le Haut Moyen Âge. Mont-Saint-Aignan : Presses universitaires de Rouen et du Havre. 208 p.

Citations

L'ensemble

ADRIAN, Yves-Marie (dir.), ALLENET DE RIBEMONT, Gisèle, BELL, Bruno, BEMILLI, Céline, BOISLÈVE, Julien, COUBRAY, Sylvie, COUSSOT, Céline, DELNEF, Hélène, DERREUMAUX, Marie, DIETRICH, Anne, DRIEU, Marine, FERET, Lénaïg, GRANAI, Salomé, HULIN, Guillaume, JOUANIN, Gaëtan, JIMENEZ, Frédérique, LECONTE, Luc, LEFÈVRE, Raphaëlle, LORQUET, Philippe, LUKAS, Dagmar, MÉDARD, Fabienne, MORAND, Nicolas, PILON, Fabien, PETIT, Pauline, PROST, Dominique, RIVIÈRE, Frédérique, ROUDIÉ, Nicolas, THOMANN, Aminte, YVINEC, Jean-Hervé, WARMÉ, Nicolas, ZECH-MATTERNE, Véronique et coll. (2023). Le Chemin aux Errants, zone C (Haute-Normandie, Eure, Val-de-Reuil) : Rapport de fouille 2015 (10 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 39). <https://doi.org/10.34692/vfyr-a254>.

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Évolution d’un établissement rural du IIe siècle au VIe siècle de notre ère (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Vaucluse, Pertuis, Saint-Roch, rue Léon Arnoux)

Sous-titre

Rapport de fouille 2022

Numéro DAP
38
Image d'entête
DAP 38 | Pertuis « Saint-Roch, Rue Léon Arnoux » (Vaucluse)
Média
DAP 38 | Pertuis « Saint-Roch, Rue Léon Arnoux » (Vaucluse)
date expertise
septembre 2022
date achevement
mars 2022
Paragraphes

Le territoire de la commune de Pertuis (Vaucluse) se situe en rive nord de la Durance, à une vingtaine de kilomètres au nord d’Aix-en-Provence et à une dizaine de kilomètres au sud de la montagne du Luberon. Il se compose de la vaste plaine alluviale de la rivière au sud et des collines qui la bordent au nord. Un point de franchissement de la rivière semble avoir toujours existé à proximité, conférant à la zone une fonction de carrefour entre basse Provence, Provence alpine, et vallée du Rhône. Durant la période romaine, ce secteur situé entre Luberon et Durance fait partie de la cité d’Aquae Sextiae (Aix-en-Provence).

Sur le territoire communal de Pertuis, ont été repérés des établissements ruraux antiques isolés mais aucune agglomération secondaire, le bourg n’apparaissant dans les textes qu’à partir du Xe siècle (Tallah, 2004). Au sud-est de la commune, le quartier de Saint-Roch correspond à la zone de contact entre la plaine et les collines. En 2015 y a été conduit un diagnostic sur une emprise de 4,9 hectares vouée à l’urbanisation et à la création d’une voie nouvelle (Thernot, 2015). L’enquête avait révélé dans la partie sud-est de cette emprise, les vestiges d’un établissement rural antique et alto-médiéval sur environ 8000 m2, en limite du talus dominant la plaine alluviale. La fouille prescrite par le Service régional de l’Archéologie a été prise en charge par une équipe de l’Inrap en 2019. En 2021, un nouveau diagnostic sur les terrains situés à l’est de la première emprise a mis en évidence une aire funéraire antique, qui avait été effleurée en limite orientale de la fouille de 2019 (Thernot, 2021). La fouille de l’aire funéraire a été confiée par l’aménageur à un opérateur privé en 2022.

L’établissement rural mis au jour en 2019 couvre une amplitude chronologique allant de la période impériale romaine au début du Moyen-Âge. Cette longue durée d’occupation offre l’opportunité de suivre les évolutions de l’occupation de l’espace, de son exploitation et des modes de vie des occupants sous plusieurs aspects. Ainsi, les techniques de maçonnerie associant pierre et liant des premières phases laissent place à celles mettant en œuvre la terre crue pour l’édification de structures sur sol excavé dans les périodes tardives. Les continuités ou les modifications dans la répartition spatiale des activités se traduisent par le respect de limites et des orientations ou leur transgression au cours du temps. Des changements, qu’il restera à interpréter finement à la lumière des évolutions économiques, politiques, sociales ou religieuses, sont constatés dans le répertoire des objets en céramique, dans celui des objets en verre et en métal, et dans l’alimentation.

Les productions agricoles de l’établissement ont pu s’orienter classiquement vers le vin ou l’huile d’olive comme semble l’indiquer un chai à dolia établi au IVe siècle. Par ailleurs, dès le IIe siècle et jusqu’au VIe siècle, une probable exploitation de l’argousier (Hippophae rhamnoides L.), jusqu’ici non repérée en Narbonnaise, transparaît à partir des marqueurs chimiques ayant imprégné les fonds de bassin des deux unités de production successives (fig.1) situées aux marges de l’habitat (cf. SAS Laboratoire Nicolas Garnier - Analyses biochimiques du contenu des mortiers de bassin CV1426, CV 1425, CV1219 et CV1117, p 264 – 272). L’argousier affectionnant les terrain nus et ensoleillés est présent dans les diagrammes polliniques régionaux dès le Néolithique. Il est actuellement spontané dans les vallées bas-alpines encore affectées par les crues violentes éradiquant la végétation colonisant le lit majeur des torrents, situation que connaissait la vallée de la Durance avant les travaux de régularisation du cours d’eau entrepris au XXe siècle. Les vertus nutritionnelles et curatives de ses fruits sont connues, toutefois il reste difficile de cerner l’utilisation qui pouvait en être faite, les auteurs antiques restant peu explicites sur ce point. La mise en évidence de cette activité reposant sur la cueillette et à laquelle se sont adonnés pendant plusieurs siècles les occupants de l’établissement apporte de nouveaux éléments de réflexion sur l’économie rurale de l’Antiquité romaine et du haut Moyen-Âge.

Vue du bassin de décantation de l’unité de production orientale. L’analyse du revêtement en mortier de tuileau a permis la mise en évidence d’un marqueur chimique, l’acide palmitoléique, probable révélateur du pressage des fruits de l’argousier (Hippophae rhamnoides L.). Étude : SAS Laboratoire Nicolas Garnier, cf. p 264 – 272, Cliché : Laurent Ben Chaba, Inrap.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Présentation de l’opération

1.1. Motif de l’intervention
1.2. Contexte paysager et archéologique
1.3. Méthodes, conditions d’intervention, équipe et collaborations
1.4. Communication et valorisation

2. Les structures archéologiques

2.1. L’établissement et son évolution
2.2. L’occupation funéraire de l’Antiquité tardive

3. Les mobiliers

3.1. Le mobilier céramique
3.2. Le mobilier de parure
3.3. Le mobilier en verre

4. Synthèse

4.1. Les limites et les apports de l’étude
4.2. L’environnement agraire de l’établissement
4.3. Un accès probable
4.4. Évolution de l’établissement
4.5. Les modes de construction
4.6. Les orientations des constructions
4.7. La récurrence d’un module
4.8. Alimentation
4.9. Les activités de production : viticulture et production inédite

5. Annexes

5.1. Catalogue des sépultures
5.2. Catalogue des objets de parure et accessoires
5.3. Catalogue des monnaies
5.4. Diagrammes stratigraphiques
5.5. Datations radiocarbone des sépultures SP1393, SP1392, SP1402, SP1036
5.6. Analyses biochimiques du contenu des mortiers de bassins

Bibliographie

Liste des illustrations

II. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

THERNOT, Robert, HERNANDEZ, Jérôme, MONTARU, Diana, NAVARRO, Thomas, RAUX, Stéphanie,  RICHARTÉ-MANFREDI, Catherine, RODET-BELARBI, Isabelle, PELLÉ, Richard, GOSLAR, Tomasz, GARNIER, Nicolas. (2022). Évolution d'un établissement rural du IIe siècle au VIe siècle de notre ère : Pertuis, Saint-Roch, rue Léon Arnoux, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d'Azur (Rapport de fouilles, 1 vol.). Nîmes : Inrap Midi-Méditerranée. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0167004.

Rapports de diagnostic

THERNOT, Robert (dir.), MILLAND, Xavier. (2021). Rue Léon-Arnoux à Pertuis (Vaucluse)(Rapport de diagnostic, 1 vol.). Nîmes : Inrap Midi-Méditerranée. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0164171.

THERNOT, Robert (dir.), RICHARTÉ, Catherine, BARRA, Catherine, BOURGAREL, Nicolas, GUERIEL, Frédéric, MILLAND, Xavier. (2015). Vaucluse, Pertuis, Rue Léon Arnoux (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Nîmes : Inrap Méditerranée. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0141224.

Publication citée dans l'introduction

TALLAH, Linda. (2004). Le Luberon et le Pays d’Apt : Carte archéologique de la Gaule 84/2. Paris : Éditions de la Maison des sciences de l'homme. 432 p.

Citations

THERNOT, Robert (dir.), HERNANDEZ, Jérôme, MONTARU, Diana, NAVARRO, Thomas, RAUX, Stéphanie, RICHARTÉ-MANFREDI, Catherine, RODET-BELARBI, Isabelle, PELLÉ, Richard, GOSLAR, Tomasz & GARNIER, Nicolas. (2023). Évolution d’un établissement rural du IIe siècle au VIe siècle de notre ère (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Vaucluse, Pertuis, Saint-Roch, rue Léon Arnoux) : rapport de fouille 2022. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 38). <https://doi.org/10.34692/zrkr-f012>.

Auteur(s) / direction
Période(s)
Chronique de site
Rue Léon Arnoux à Pertuis (Vaucluse)
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Rapport DAP
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FR
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Text

Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans)

Sous-titre

Rapport de fouille 2021

Numéro DAP
37
Image d'entête
DAP 37 | Le Mans « Jardins de la cathédrale » (Sarthe)
Média
DAP 37 | Le Mans « Jardins de la cathédrale » (Sarthe)
date expertise
mai 2022
date achevement
décembre 2021
Paragraphes

Le projet d’aménagement des Jardins de la cathédrale au Mans a entraîné la mise en place de deux diagnostics archéologiques successifs réalisés début 2015 et à l’automne 2016, en amont des travaux sur les 2 800 m² d'emprise. Cette intervention fait suite à la fouille menée en 2014 au niveau de la place du Jet d'eau sur les parcelles attenantes à l'emprise (fig. 1 ; Cf. DAP 36). L'ensemble des opérations prescrites par le service régional de l'archéologie et réalisées par l'Inrap sont intrinsèquement liées ; elles permettent de renouveler grandement nos connaissances de la topographie historique de la ville. Le principal axe de recherche correspond à l'axe 9 de la programmation nationale de la recherche archéologique, en effet les travaux contribuent à mieux documenter le phénomène urbain.

Fig. 1 : Vue aérienne et emprises de fouilles (fond de plan BD ortho IGN). Stéphane Augry, Inrap.

Depuis la remise du rapport, les données collectées et les différentes synthèses et analyses sont venues alimenter annuellement le programme collectif de recherche dédié à l'enceinte romaine mis en place depuis 2017 par l'université de Nantes sous la houlette de Martial Monteil (Meunier et al., 2021). Avec les actes du colloque tenu à Villeneuve d’Ascq sur les Villes et fortifications de l’Antiquité tardive dans le nord de la Gaule, une première publication concernant la fortification antique a pu être réalisée (Meunier & Augry, 2019). Une nouvelle intégrant les acquis les plus récents ainsi que des éléments inédits concernant l'enceinte romaine (fig. 2) et son front oriental plus particulièrement est en préparation.

Fig. 2 : Relevé architectural de l'enceinte antique. Fabien Sanz-Pascual, Inrap.

Les recherches font écho à plusieurs axes de la programmation nationale de la recherche archéologique. Les dix phases archéologiques mises en évidence lors de la fouille permettent de mieux comprendre le développement de l'aire urbanisée sur plusieurs siècles notamment par l'étude des différents fronts fortifiés. Les séquences stratigraphiques liées à la fin de l'Antiquité et au début du Moyen Âge renvoient à l'axe 7 avec un espace funéraire diffus à proximité des tours de l'enceinte romaine (Phénomènes funéraires depuis l’Antiquité : origine, évolution, fonctions). Des stratifications de terres noires ont également été identifiées et étudiées dans le détail pour la première fois sur l'agglomération. Cette nouvelle occurrence contribue à documenter la période de transition entre l'Antiquité et le Moyen Âge, qui est une des priorités de la programmation nationales.

Pour la période médiévale, l'étude des fondations de la cathédrale et d'une partie des bâtiments appartenant au groupe épiscopal renvoie aux axes 8 et 11 de la programmation nationale (Édifices de culte chrétien depuis la fin de l’Antiquité et Les constructions élitaires, fortifiées ou non, du début du haut Moyen Âge à la période moderne). Les nouvelles données concernant l'organisation du paysage chrétien ont pu être partiellement intégrées dans une synthèse portant sur le quartier canonial (Matz et al., 2018). L'étude de la grande salle épiscopale, dont la datation a pu être précisée par la fouille, a été présentée lors d'un séminaire du CESCM à Poitiers et coordonné par Nicolas Prouteau (journée d'étude sur les salles des résidences palatiales et élitaires (XIe-XVIe s.), 30 avril 2019). Le dépôt lapidaire remarquable issu du démontage de la salle capitulaire a été étudié par Benedicte Fillion-Braguer et alimente également les recherches en cours sur l'architecture religieuse dans le Grand Ouest (Fillion-Braguet & Augry, 2020).

En termes de publications et de valorisations, la fouille et la post-fouille ont été menées en corollaire du projet collectif de recherche dédié à l'enceinte romaine du Mans. Les échanges ont été fructueux et de nombreux éléments ont pu être intégrés dans les rapports annuels du PCR, mais également dans le catalogue de l'exposition menée par le musée de la ville du Mans (Bouillet et al., 2022 ; Augry et al., 2022).

Les interventions réalisées aux abords de la cathédrale Saint-Julien font le lien entre l'importante fouille préventive de la vallée de l'Isaac, plus éloignée au sud-est (Chevet et al., 2015) et une série de diagnostics archéologiques effectués dans l'intramuros (Augry et al., 2022 et à paraître).

En 10 ans la connaissance de l'histoire de la ville du Mans a été grandement renouvelée par l'archéologie préventive que ce soit par des opérations d'envergures comme celles de la fouille des Jardins de la cathédrale, mais également par une série d'intervention plus modeste. La documentation réunie demande encore un travail de synthèse afin de prolonger la dynamique autour des publications et de la valorisation des rapports de fouilles. Les thématiques sont très diverses et les travaux ont porté en priorité sur l'enceinte romaine, mais le potentiel concernant la période médiévale et le groupe épiscopal est considérable.

Sommaire

TOME I, Volume 1

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Introduction

1.1. Circonstance de l’intervention, état des lieux
1.2. Le cadre naturel
1.3. État des connaissances avant l’intervention
1.4. Calendrier général de l’intervention
1.5. Contraintes
1.6. Phase terrain
1.7. Moyens mis en œuvre
1.8. Communication et valorisation
1.9. Le lapidaire
1.10. Phase d’étude

2. Le site naturel et la topographie urbaine : quels héritages ?

3. Haut-Empire (Période 1) : une vision partielle de la première urbanisation

3.1. État des connaissances
3.2. Description des vestiges
3.3. Origine de la ville romaine : un apport limité de la fouille

4. Bas-Empire (Période 2) : l’érection de l’enceinte de ville

4.1. État des connaissances, localisation et secteurs d’étude
4.2. Problématiques
4.3. La tour de la Psallette
4.4. La tour d’Angle dite tour de l’Évêché
4.5. Courtine formant la terrasse de l’ancien présidial
4.6. La tour Saint-Joseph
4.7. Courtine sous la chapelle Saint-Joseph
4.8. La tour et la courtine Saint-Michel
4.9. Éléments de synthèse


TOME I, Volume 2

Résultats

5. Genèse du groupe épiscopal ? (Période 3)

5.1. État des connaissances
5.2. Description des vestiges
5.3. Conclusion et éléments de synthèse

6. Urbanisme médiéval au Mans (Période 4)

6.1. État des connaissances
6.2. Description des vestiges
6.3. Synthèse

7. Le chantier du chevet de la cathédrale (Période 5 - circa 1217-1254)

7.1. Introduction
7.2. Description
7.3. La stratigraphie attenante
7.4. Synthèse
7.5. Chronologie des travaux

8. La guerre de Cent Ans (Période 6 - circa 1350-1420)

8.1. Mise en place d’un nouveau système défensif aux abords du chevet de la cathédrale
8.2. Le fossé, les remblais/déblais et la stratigraphie
8.3. La tour du Forgeur
8.4. Les courtines
8.5. La tour Saint-Michel
8.6. La tour des Cordeliers
8.7. Éléments de synthèse

9. La nouvelle salle du chapitre cathédral (Période 7 - circa 1420)

9.1.État des connaissances
9.2. Description des vestiges
9.3. Éléments de datation

10. Le palais, la chapelle épiscopale et les abords de la cathédrale (Période 8 - 15e ? - 18e siècle)

10.1. Introduction
10.2. Séquences stratigraphiques et vestiges divers
10.3. La nouvelle chapelle épiscopale

11. Aménagements du talus et de la fortification médiévale (Période 9)

11.1.État des connaissances
11.2. Description des vestiges

12. Période contemporaine : Ancien Régime et phases les plus récentes (Période 10)

12.1. Stratigraphie
12.2. Vestiges maçonnés

13. Perturbations, aménagements contemporains et très récents, ensembles non datés (Période 11)

13.1. Creusements, fosses et canalisations
13.2. Maçonneries
13.3. Synthèse sur la période récente

14. Synthèse générale

14.1. Introduction
14.2. Quelques idées reçues...
14.3. Aspects méthodologiques
14.4. Sources historiques
14.5. Culture matérielle
14.6. Synthèse chronologique et principaux apports de la fouille
14.7. Stratigraphie
14.8. L’espace urbanisé ancien
14.9. Archéologie monumentale
14.10. Archéologie moderne et contemporaine
14.11. Dépôt lapidaire
14.12. Conclusion

15. Bibliographie

Liste des figures
Liste des tableaux


TOME II

I. Étude funéraire

1. Occupation funéraire
2. Méthodes anthropologiques
3. Antiquité tardive
4. Période alto-médiévale
5. Période médiévale classique
6. Hors contexte
7. Conclusion
8. Bibliographie
1.9. Le lapidaire
1.10. Phase d’étude

II. Étude de la céramique antique

1. Période 1 - mobilier ancien remanié
2. Période 1 - structures en creux (fosse 2454, fossé 1330, puits 3001) et US 1712
3. Période 1 - Cave 1180
4. Période 1 - séquence stratigraphique du niveau de circulation ou chemin
5. Périodes 2 et 3 - séquence stratigraphique postérieure au chemin ou niveau de circulation et antérieure aux sépultures du haut Moyen Âge
6. Périodes 2 et 3 – mobilier de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge, problème de la datation de l’enceinte
7. Bibliographie

III. Étude de la céramique médiévale

1. Introduction
2. Périodes 3 et 4 – fin de l’occupation antique et genèse du groupe cathédrale
3. Période 5 - le quartier canonial
4. Période 8 – expansion du palais épiscopal
5. Remarques générales
6. Bibliographie

IV. Étude des matériaux de construction en terre cuite

1. Les matériaux de construction en terre cuite
2. Bibliographie

V. Inventaire numismatique

1. Inventaire numismatique
2. Inventaire des petits objets métalliques

VI. Études géologique et micromorphologique

1. Observation géologique
2. Pétrographie des matériaux de construction
2. Pétrographie des matériaux de construction
2. Pétrographie des matériaux de construction

VI. Études géologique et micromorphologique

1. Observation géologique
2. Pétrographie des matériaux de construction
3. Étude micromorphologique de l'US 1158
4. Bibliographie

VII. Étude des mortiers

1. Méthode d'analyse granulométrique des mortiers
2. Présentation et interprétation des résultats
3. Applications
4. Détermination des types de mortier
5. Mortiers et évolution de la construction
6. Bibliographie

VIII. Étude carpologique

1. Introduction
2. L'état de la recherche carpologique au Mans et la question des latrines
3. Le corpus carpologique
4. La conservation des restes végétaux et les aspects taphonomiques
5. Les volumes prélevés et le traitement technique des prélèvements
6. Détermination des macro-restes végétaux non-carbonisés et présentation des résultats
7. Les résultats carpologiques
8. Conclusions
9. Bibliographie

IX. Étude documentaire

1. Sélection des sources et aires géographiques envisagée
2. La sélection des documents
2. Les censiers du XIVe siècle
2. Pistes de réflexion


TOME III, Volume 1

1. Étude du lapidaire

1.1. Synthèse générale
1.2. Les sculptures pré-romanes de la tour Saint-Michel
1.3. Les colonnes romanes
1.4. Les chapiteaux romans du milieu du XIIe siècle
1.5. Les tailloirs romans
1.6. Les cintres et corniches romans
1.7. Une voûte du milieu du XIIe siècle
1.8. Les colonnes gothiques et autres
1.9. Les baies gothiques
1.10. Les différents types de balustrades
1.11. La sculpture gothique (hors jubé)
1.12. Un jubé médiéval à la cathédrale du Mans ?
1.13. Les tailloirs gothiques
1.14. Un fragment de voûte gothique
1.15. Les sols à incrustations
1.16. Les larmiers et gargouilles
1.17. Le « lapidaire poli » : vestiges de la chapelle du cardinal de Luxembourg ?

2. Numérisation du mobilier

2.1. Introduction
2.2. Condition d’acquisition
2.3. Mode de relevés
2.4. Source
2.5. Prise de vue
2.6. Calcul
2.7. Inventaire de pièces lithiques numérisées
2.8. Planches contacts des pièces lithiques numérisées

3. Bibliographie

Annexes


TOME III, Volume 2

Annexes (suite)


TOME IV

1. Inventaire des unités stratigraphiques
2. Inventaire technique du mobilier
3. Inventaire des prélèvements de mortiers
4. Inventaire anthropologique
5. Copie des résultats d’expertises
6. Inventaire de la documentation graphique
7. Inventaire de la documentation photographique
8. Inventaire de la documentation numérique
9. Inventaire de la documentation écrite

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLON-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2021). Le Mans (Sarthe), Jardins de la cathédrale, histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien  (Rapport de fouilles, 6 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0166409.

Rapports de diagnostic

AUGRY, Stéphane (dir.), CHEVET, Pierre., THÉBAUD, Sebastien, NAULEAU, Jean-François & FILLON, Denis. (2015). Le Mans (Sarthe), Jardins de la cathédrale  (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0137689.

AUGRY, Stéphane, COFFINEAU, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUMAS, Marc & LECLERCQ, Erwan. (2016). Le Mans (Sarthe), Les Jardins de la Cathédrale 2  (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0143907.

Autres rapports cités dans l'introduction

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, FILLON, Denis, GAUTIER, Nicolas, MEUNIER, Hugo, NAULEAU, Jean-François & THÉBAUD, Sebastien. (2016). Le Mans (Sarthe), Place du Jet d’Eau  (Rapport de fouilles, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0143759.

AUGRY, Stéphane, BORVON, Aurélia, COFFINEAU, Emmanuelle, JUBEAU, Thomas, NAULEAU, Jean-François, RAFFIN, Aurélie & THÉBAUD, Sébastien. (2022). Le Mans (Sarthe), Places Saint-Pierre et du Hallai, rues du Hallai et de la Comédie (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0169724.

AUGRY, Stéphane, BORVON, Aurélia, COFFINEAU, Emmanuelle, JUBEAU, Thomas, NAULEAU, Jean-François, RAFFIN, Aurélie & THÉBAUD, Sébastien. (à paraître). Le Mans (Sarthe), Le Mans (Sarthe), Places Saint-Michel et du Cardinal Grente (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest.

CHEVET, Pierre, CABOT, Élodie (dir.), FERETTE, Romuald, THÉBAUD, Sébastien, LEDAUPHIN, Anthony, CORBONOIS, Jeanine, PITHON, Martin, DESMARAIS, André & MARTRILLE, Laurent. Le Mans (Sarthe), Espace culturel des Jacobins (fouilles 2010 et 2011) (Rapport de fouilles, 6 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0139760.

MEUNIER, Hugo, MONTEIL, Martial & DURAND, Aline. (2020). L’enceinte romaine du Mans (Sarthe)  : Bilan des connaissances 2020 . Rapport intermédiaire d’activités scientifiques 2020 . Projet collectif de recherche 2018-2020. Nantes : Université de Nantes, Le Mans Université, Inrap.

Publications citées dans l'introduction

AUGRY, Stéphane, BERTRAND, Estelle, BOUILLET, Julie, BRARD, Martial, CABOT, Élodie, MEUNIER, Hugo, MIOT, Franck, MONTEIL, Martial & RAUX, Stéphanie. (2022). L’enceinte romaine du Mans : 40 ans de recherche archéologique. Dijon : Éditions Faton.

BOUILLET, Julie, AUGRY, Stéphane, BERTRAND, Estelle, MEUNIER, Hugo & MONTEIL, Martial. (2022). Au pied du mur, l’enceinte romaine du Mans : Catalogue de l’exposition du musée Jean-Claude-Boulard – Carré Plantagenêt du Mans, 14 mai 2022-8 janvier 2023. Le Mans, Gand : Musées du Mans, Éditions Snoeck. 200 p.

FILLION-BRAGUET, Bénédicte & AUGRY, Stéphane. (2020). Sarthe, Le Mans : Cathédrale Saint-Julien, nouvelles découvertes autour du chevet, Bulletin Monumental, 178 (2), 295‑298.

MATZ, Jean-Michel, BOULANGER, Karine, GAUTIER, Nicolas, MAZEL, Florian, MEUNIER, Hugo, TABBAGH, Vincent & VALLIÈRE, Laurent. (2018). Fasti Ecclesiae Gallicanae: répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500. Tome XVIII, Diocèse du Mans. Turnhout, Belgique : Brepols.

MEUNIER, Hugo & AUGRY, Stéphane (2019). L’enceinte romaine du Mans et ses abords  : première synthèse des interventions archéologiques récentes. Dans D. Bayard et J.-P. Fourdrin, Villes et fortifications de l’Antiquité tardive dans le nord de la Gaule (p. 293‑314). Villeneuve d’Ascq : Revue du Nord.

Citations

L'ensemble

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021 (6 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

Le volume 1

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021. Vol. 1, Synthèse des observations récentes (2014-2020), Périodes 1 à 2. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

Le volume 2

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021. Vol. 2, Synthèse des observations récentes (2014-2020), Périodes 3 à 11. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

Le volume 3

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021. Vol. 3, Études spécialisées. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

Le volume 4

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021. Vol. 4, Catalogue lapidaire. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

Le volume 5

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021. Vol. 5, Catalogue lapidaire (suite). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

Le volume 6

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021. Vol. 6, Inventaires techniques. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

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Jardins de la cathédrale à Le Mans (Sarthe)
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Place du Jet d’Eau (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans)

Sous-titre

Rapport de fouille 2016

Numéro DAP
36
Image d'entête
DAP 36 | Le Mans « Place du Jet d’Eau (Sarthe) »
Média
DAP 36 | Le Mans « Place du Jet d’Eau (Sarthe) »
date expertise
mai 2017
date achevement
novembre 2016
Paragraphes

La fouille de la place du Jet d'eau, vaste espace public à proximité du chevet gothique de la cathédrale Saint-Julien, s’avère très dense en vestiges. Ils concernent essentiellement un quartier appartenant à la ville médiévale. La prescription du service régional de l'archéologie des Pays de la Loire a pris la forme d’une fouille directe se déroulant dans un laps de temps très resserré, l’approche planimétrique devant être privilégiée. La surface abordée concerne 4000 m2 sur environ 1 m de profondeur et deux zones de sondages profonds en lien avec l’implantation d’une fosse d’arbres et de locaux techniques d’une fontaine. En l'absence de diagnostic, des découvertes fortuites préalables et surtout les sources archivistiques ont permis d’alimenter un cahier des charges scientifique relativement ambitieux centré sur l’étude de la dynamique urbaine. Logiquement, l’ensemble s’inscrit dans l’axe 9 de la programmation nationale de la recherche archéologique, les résultats s'intégrant pleinement comme un exemple d'étude du phénomène urbain.

Lors de la fouille, des pans de la tour romaine dite Saint-Michel, mais aussi un tronçon de courtine bordant l’emprise ont été découverts (Augry, 2015). Ces données inédites ont alimenté le programme collectif de recherche mis en place autour de l'enceinte romaine depuis 2017 (Meunier et al., 2021).

L'essentiel des vestiges mis au jour concerne la période médiévale, la guerre de Cent Ans plus particulièrement. La fouille a ainsi permis de poser un jalon important pour la compréhension de l’évolution de l’espace urbanisé ancien (Augry, 2021). En effet, un imposant fossé défensif creusé en avant de la cathédrale a été mis en évidence ainsi qu’une partie des constructions et des rues existantes au préalable. Cinq grands ensembles restituant le parcellaire médiéval ont pu être identifiés, ils sont matérialisés par des maçonneries bordant une ruelle pavée avec soin, mais également par des solins et poteaux et par plusieurs latrines ou celliers maçonnés.

Dans le cadre de l’exposition  Au pied du mur, l’enceinte romaine du Mans une illustration a été réalisée par Olivier-Marc Nadel afin de décrire l’énorme chantier de construction mis en place dans les années 1350 pour défendre la ville face aux Anglais, avec notamment le creusement de ce grand fossé (fig. 1 ; Bouillet et al., 2022). Bien que située en limite de fouille, la courtine médiévale et la tour du Forgeur, ouvrages maçonnés associés à la nouvelle défense de ville ont également fait l'objet d'un relevé photogrammétrique et d'une étude du bâti sommaire.

Aux époques modernes, le fossé est comblé pour laisser la place à un vaste espace public relié à la place des Jacobins et faisant office de marché aux bêtes. La tour romaine sera dérasée lors de la mise en place de l’escalier et de la fontaine du Jet d’eau, symboles des grands travaux d’urbanisme et d’embellissement de la ville au XIXe siècle.

Fig. 1 : Évocation du chantier de l'enceinte médiévale et creusement de son fossé défensif. Dessin : Olivier-Marc Nadel.

La fouille de la place du Jet d'eau est en mettre en relation avec les interventions successives réalisées deux ans plus tard dans les jardins de la cathédrale, car les emprises sont attenantes (Augry et al., 2021 ; DAP 37), Dès les premières phases de diagnostic, un important exhaussement des niveaux de circulation a été mis en évidence. Interprétées dans un premier temps comme participant d'un talus d'artillerie d'époque moderne, il a été rapidement démontré que les terres provenaient du creusement du fossé médiéval identifié au niveau de la place du Jet d'eau (Augry, 2019).

Sommaire

Volume 1 

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Introduction

1.1. Présentation de l’opération
1.2. Contexte topographique et géologique, localisation du site
1.3. Les fouilles archéologiques antérieures à mars 2014 et le potentiel
archéologique
1.4. Données techniques et organisation générale de la fouille

2. Aménagements du site naturel

3. Période antique

3.1. De rares témoins attribués au Haut-Empire
3.2. Éléments inédits de l’enceinte du Bas-Empire
3.3. Conclusion et éléments de discussions

4. Période médiévale

4.1. Un nouvel espace urbain ?
4.2. Un nouveau système défensif (Ca. 1350-1425)
4.3. Synthèse, éléments de discussion

5. Périodes récentes : vers la place publique

5.1. Des bâtiments accolés à l’enceinte
5.2. Les bacs à chaux
5.3. L’égout
5.4. La place publique et l’escalier monumental
5.5. Conclusion

6. Synthèse et perspectives

Bibliographie

III. Études spécialisées

La Céramique antique
La Céramique médiévale
Les matériaux de construction en terre cuite et les ardoises de couverture

IV. Inventaires réglementaires

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, FILLON, Denis, GAUTIER, Nicolas, MEUNIER, Hugo, NAULEAU, Jean-François & THÉBAUD, Sebastien. (2016). Le Mans (Sarthe), Place du Jet d’Eau  (Rapport de fouille, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0143759.

Autres rapports cités dans l'introduction

MEUNIER, Hugo, MONTEIL, Martial & DURAND, Aline. (2020). L’enceinte romaine du Mans (Sarthe)  : Bilan des connaissances 2020 . Rapport intermédiaire d’activités scientifiques 2020 . Projet collectif de recherche 2018-2020. Nantes : Université de Nantes, Le Mans Université, Inrap.

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLON-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2021). Le Mans (Sarthe), Jardins de la cathédrale, histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien  (Rapport de fouilles, 6 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0166409.

Publications citées dans l'introduction

AUGRY, Stéphane. (2015).  Éléments inédits de l’enceinte romaine, Archéopages, 41, 94‑95. DOI : 10.4000/archeopages.1071.

AUGRY, Stéphane. (2019). Un espace urbain singulier : les abords de la cathédrale du Mans. Enjeux et méthodes. Dans S. Eusèbe, T. Nicolas, V. Gouranton et R. Gaugne (dir.), Archéologie : imagerie numérique et 3D : actes du 3e séminaire scientifique et technique de l’Inrap, 26-27 juin 2018, Rennes. DOI : 10.34692/S5W1-2W68.

AUGRY, Stéphane. (2021).  Rencontre des voies aux abords de la cathédrale du Mans. Un quartier aisé loti par un pouvoir élitaire, Archéopages, 48, 72‑77. DOI : 10.4000/archeopages.10311.

BOUILLET, Julie, AUGRY, Stéphane, BERTRAND, Estelle, MEUNIER, Hugo & MONTEIL, Martial. (2022). Au pied du mur, l’enceinte romaine du Mans : Catalogue de l’exposition du musée Jean-Claude-Boulard – Carré Plantagenêt du Mans, 14 mai 2022-8 janvier 2023. Le Mans, Gand : Musées du Mans, Éditions Snoeck. 200 p.

Citations

AUGRY, Stéphane (dir.),  COFFINEAU, Emmanuelle, FILLON, Denis, GAUTIER, Nicolas, MEUNIER, Hugo, NAULEAU, Jean-François, THÉBAUD, Sebastien et coll. (2023). Place du Jet d’Eau (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2016 (1 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 36). <https://doi.org/10.34692/mycm-fe66>.

Auteur(s) / direction
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Place du Jet d'eau à Le Mans (Sarthe)
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Rapport DAP
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Type
Text

La Justice, Le Marais de la Fontaine-du-Cœur (Île-de-France, Seine-et-Marne, Varennes-sur-Seine)

Sous-titre

Rapport de fouille 2013

Numéro DAP
30
Image d'entête
DAP 30 | Varennes-sur-Seine « La Justice » – « Le Marais de la Fontaine-du-Cœur » (Seine-et Marne)
Média
DAP 30 | Varennes-sur-Seine « La Justice » – « Le Marais de la Fontaine-du-Cœur » (Seine-et Marne)
date expertise
décembre 2013
date achevement
mai 2014
Paragraphes

Réalisée en 2007 et motivée par la construction d’un centre commercial et de ses annexes (30 ha aux lieux-dits « la Justice » et le « Marais de la Fontaine-du-Cœur »), cette fouille préventive a été complétée par celle d’un court barreau routier (lieu-dit « le Petit Fossard », cf. DAP 31). Ces opérations ont donné lieu à deux rapports distincts (Séguier, 2013a et b), l’ensemble étant synthétisé dans le premier rapport.
L’emprise est localisée dans la plaine alluviale de la Seine, en rive gauche du fleuve, à 2,5 km de la confluence entre la Seine et l’Yonne. Ce secteur occupe une place clé dans l’organisation du territoire sénon à la fin de l’âge du Fer et pendant l’Antiquité ainsi qu’en témoignent, dans un périmètre restreint, l’habitat groupé des IIe-Ier s. av. J.-C. de Varennes-sur-Seine, « le Marais du Pont » (rive gauche), l’agglomération gallo-romaine de Montereau-Fault-Yonne, la « Terre aux Moines » généralement identifiée à la Condate de la Table de Peutinger (rive droite), et la voie reliant Sens/Agedincum à Paris/Lutecia (rive gauche).

Réalisée sur 4,1 ha, la fouille préventive a porté sur deux zones distinctes située à 200 m l’une de l’autre et séparées, notamment, par un paléochenal de l’Yonne.

Dans la zone 1 (3,7 ha) ont été découverts des artefacts lithiques dispersés du Paléolithique supérieur et du Néolithique moyen et final, quelques fosses associées à un foyer à pierres chauffantes du début du Bronze final (1260-1050 BC cal), deux fosses isolées du Bronze final IIIb et de l’étape ancienne ou moyenne du second âge du Fer (360-200 BC cal) et, surtout, de nombreuses structures liées à deux établissements ruraux successifs, l’un de la fin de l’âge du Fer et l’autre gallo-romain (Séguier, 2013a). C’est à l’enclos laténien de cette zone que se rattachent les structures fouillées au lieu-dit le Petit Fossard (Séguier, 2013b).
La fouille de la zone 2 (0,4 ha) a également livré de rares artefacts lithiques paléolithiques et néolithiques dispersés, un petit groupe de fosses et de silos de la fin du premier ou du début du second âge du Fer très arasés et, localisé dans une dépression en bordure du paléochenal, un espace funéraire de la fin de l’âge du Fer associé à des structures agraires et funéraires gallo-romaines (Séguier, 2013a).

L’établissement rural du second âge du Fer (zone 1) a connu trois états. Entre la fin du IIIe s. et le milieu du IIe s. av. J.-C. (état I), le site est délimité par un enclos polygonal probablement fermé à l’est par une haie vive. D’une superficie de 5000 m², il comportait deux pôles, l’un domestique, l’autre dédié au stockage. Peu après le milieu du IIe s. av. J.-C., les fossés de l’état I sont remblayés et ses structures détruites pour créer un nouvel établissement composé d’un enclos carré de 3500 m² à vocation résidentielle qui s’ouvrait sur une avant-cour dont la superficie est estimée entre 3,6 et 5,8 ha, elle-même bordée par des espaces enclos (état II). Des modifications mineures interviennent autour de la guerre des Gaules, dont l’aménagement d’un égout doté de regards. L’enclos résidentiel comportait un talus interne et deux accès dont un à porche et deux axes de circulation le divisaient en quatre parties dotées d’équipements répondant à des fonctions différentes. L’avant-cour, dédiée aux activités économiques, participait à la monumentalisation de l’ensemble et semble s’être étendue jusqu’à la voie Sens-Paris. Par ses dimensions (6 à 11 ha) et son organisation, l’établissement, hors normes, préfigure les villae au même titre que le site de Batilly-en-Gâtinais, les Perrières. Parmi les activités identifiées figurent notamment une agriculture surtout tournée vers les blés nus (Bernigaud et al., 2017), un fragment de « pain-galette » à base de céréales ayant d’ailleurs été découvert (Heiss et al., 2021), le commerce d’animaux sur pieds (des bœufs surtout), la fabrication de céramique (estèques), ou encore la métallurgie dont la réduction et la forge du fer (Séguier, Cabboï et Dunikowski, 2019). Abandonné au plus tard vers 40-20 av. J.-C., cet établissement prospère a constitué avec l’agglomération toute proche un pôle autour duquel était organisée le territoire centré sur le confluent Seine-Yonne et une partie de la moyenne vallée de la Seine (Séguier, Auxiette et Pilon, 2021). La présence de très nombreux restes de faune, de jarres et d’amphores italiques, comme celle de vaisselles d’importation, contribuent à identifier une population aisée manifestant son ascendant social notamment au travers de festins de commensalité. La découverte de de monnaies dont un statère globulaire en contexte de perte (Foucray et Bulard, 2020) confirme son haut niveau économique. Le harnachement équestre, les militaria l’identifié à la classe des equites et une pièce de cingulum permet d’identifier un auxiliaire de l’armée romaine.

Plusieurs dépôts découverts dans l’enclos résidentiel (environ 200 kg de viande dans une caisse ; fibule en argent déposée au fond d’un puits factice parementé ; dépôt de statères globulaires à la croix enfoui dans le fossé ou dans le talus) se rapportent aux manifestations à caractère symbolique. Ces dépôts soulignent la richesse des élites locales et leur attachement à une idéologie terrienne (Séguier, Auxiette et Pilon, 2021). Il est proposé d’inscrire le dépôt de statères dans un rituel de condamnation (ibid.), alors que la caractérisation chimique de ces éléments invite à y voir des lingots liés à l’industrie minière ardennaise tout autant que des objets à valeur monétaire (Pilon et Séguier, 2021a).

L’ensemble funéraire de la zone 2 est implanté en bordure du chenal fossile dont la séquence tardiglaciaire est recouverte de limons tourbeux. Le spectre pollinique de ces derniers indique que la nécropole a été implantée dans un espace à la ripisylve pratiquement éradiquée et largement exploité dans le cadre des activités agricoles. Incomplet, cet ensemble observé sur 3300 m² se compose de 6 monuments quadrangulaires, 2 fossés de partition, 4 fosses, 1 dépôt et 6 épandages. L’absence de sépulture résulte en partie de l’érosion agricole, mais elle peut également s’expliquer par des pratiques funéraires excluant le dépôt des restes crémés du défunt dans une fosse, gestuelle funéraire largement attestée dans le contexte régional (Séguier et Louesdon, 2020).
La majorité du mobilier funéraire, très abondant, provient du comblement des fossés des monuments et des fossés de partition. La présence d’une grande quantité de restes d’amphores italiques (plus de 4100 restes, beaucoup étant brûlés), de campanienne B-oïde et d’un statère globulaire à la croix entaillé permet de dater cet ensemble funéraire des années 80/60 à 30/20 av. J.-C. et de l’attribuer aux élites sociales qui résidaient dans l’établissement de la zone 1 (Séguier, à paraitre). Les nombreuses monnaies (potins et bronzes sénons en majorité) semblent à mettre en relation avec les rites de commémoration. Leur caractérisation chimique, complétée par celle des monnaies de l’habitat, suggère que le passage du potin aux émissions frappées a contribué à standardiser la production du numéraire sénon vers le milieu du Ier s. av. J.-C. (Pilon et Séguier, 2021b).

Dans la partie nord de l’avant-cour de l’établissement laténien abandonné est implantée à la période flavienne une ferme gallo-romaine qui sera occupée jusque vers le milieu du IVe s. (zone 1). Cette installation, qui intervient après un hiatus d’un siècle, prend place dans un parcellaire laniéré perpendiculaire à la voie Sens-Paris. Constitué d’unités larges de 242 à 250 m (environ 6,85 à 7 actus), ce dernier a été observé à plusieurs reprises à l’aval de l’interfluve et peut être daté de la seconde moitié du Ier s. apr. J.-C. La ferme, dont l’emprise n’empiétera pas, hormis ponctuellement sur le cœur de l’habitat gaulois - sans doute en raison de l’importance du talus qui devait y subsister - occupe un espace carré de 5930 m² (environ 2 jugères + 1/3) délimité par des fossés qui reprennent en partie le tracé de ceux de l’âge du Fer.

Bien que les structures soient assez mal conservées, l’habitat gallo-romain semble avoir comporté un cheminement axial distribuant sur trois espaces et sur une cour empierrée, autour desquels se répartissent 22 bâtiments fondés sur poteaux ou solins, diverses fosses et un puits. Le bâtiment le mieux conservé est une construction à architecture mixe (poteaux et solins) dotée d’un plancher sur sous-sol excavé, accosté d’un enclos palissadé, l’utilisation de cet ensemble étant datée du IIIe s. apr. J.-C., période la plus largement représentée sur le site (Séguier et Delage, 2009). À côté d’un équipement domestique relativement commun (céramique, vaisselle en métal, gril, meules, couteaux, anse de seau, clés…), figurent de l’outillage artisanal (scie, forces, tarière, aiguilles, tranchets…) et des pièces de harnachement (cage à grelot, appliques). Les activités de production sont illustrées par l’instrumentum lié à l’élevage (sonnaille) et par des outils agricoles (pioche, enclumette de faucheur). Parmi les macro-restes végétaux du puits figurent des grains de blés nus et d’avoine et un cortège de fruits sauvages parmi lesquels des cornouilles et des pépins de raisin de vigne sauvage (Bernigaud et al., 2016).

En zone 2, l’un des fossés qui délimitent le parcellaire organisant l’espace rural de la plaine d’interfluve au Ier s. apr. J.-C. a recoupé une partie de l’ensemble funéraire laténien. Son étude a permis d’identifier plusieurs dépôts de céramique qui ont été interprétés comme des sépultures, mais dans lesquels il semble préférable de voir des structures liées à la délimitation des champs selon une pratique bien attestée à l’époque romaine (Séguier, à paraitre). En revanche, trois amphores régionales découvertes dans l’ensemble funéraire gaulois paraissent correspondre à des dépôts de type enchytrismos enfouis entre le IIe et le IVe s. apr. J.-C. à quelques 200 m à l’est de l’habitat.
Il faut attendre la période moderne et contemporaine pour noter une reprise d’occupation matérialisée par des aménagements agraires correspondant, dans la zone 1, à un verger (fosses de plantation, mur à pêches) et à une oseraie (tranchées et fosses de plantation) et, dans la zone 2, à des fossés de parcellaire et à un puits. Ces traces sont cohérentes avec la documentation cartographique des XVIIIe et XIXe s.

Sommaire

Volume 1 : texte

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Présentation de l’intervention et cadre opérationnel

1.1. Moyens mis en œuvre, méthodologie et choix opérationnels
1.2. Contexte de l’opération : la plaine d’interfluve Seine – Yonne
1.3. Principaux résultats

2. Présentation analytique des données

2.1. Des indices de fréquentation préhistoriques
2.2. Les occupations du Bronze final du secteur 1
2.3. Les occupations de l’âge du Fer antérieures à l’état I
2.4. Les occupations de la fin de l’âge du Fer (états I à III)
2.5. Les occupations d’époque romaine
2.6. Les aménagements agraires d’époque moderne et contemporaine
2.7. Les structures non datées

3. Conclusions et perspectives

Bibliographie

Liste, légende et crédit des illustrations

Liste et légende des tableaux


Volume 2, comptes-rendus des études spécialisées

1. Le chenal tardi-holocène de Varennes-sur-Seine Données géométriques et stratigraphiques

2. Analyse pollinique du paléochenal de Varennes-sur-Seine, La Justice

3. Rapport d’étude anthracologique des structures de l’âge du Bronze, des établissements laténien et gallo-romain

4. Rapport d’étude carpologique des structures de l’âge du Bronze et des établissements laténien et gallo-romain

5. Étude et interprétations des assemblages fauniques du Bronze final à la période romaine

6. Diagnostic préliminaire de la série lithique de Varennes-sur-Seine (Seine-et-Marne), La Justice

7. Étude du mobilier provenant des structures domestiques de l’étape initiale du Bronze final et du Hallstatt B3/C1

8. La céramique et la chronologie des occupations du second âge du Fer

9. Les amphores de la fin de l’âge du Fer

10. Étude de la céramique gallo-romaine

11. Compte-rendu de l’étude de la céramique sigillée de l’établissement gallo-romain

12. Approche préliminaire du mobilier métallique protohistorique et gallo-romain

13. Étude numismatique

14. Bilan des caractérisations effectuées sur les monnaies gauloises de Varennes-sur-Seine

15. Analyse préliminaire du dépôt de globules à la croix

16. Bilan des caractérisations effectuées sur les statères globulaires en or

17. Étude du matériel de mouture rotatif

18. Détermination de la nature et de la provenance des meules de Varennes-sur-Seine, « La Justice »

19. Étude de l’outillage en pierre

20. Les mobiliers divers en terre cuite, verre et lignite du second âge du Fer et de la période romaine

21. Les matériaux de construction de l’âge du Fer et de l’époque romaine : première approche

22. Étude anthropologique des ossements humains de La Tène moyenne et finale

23. Rapport d’étude des déchets métallurgiques


Volume 3, inventaires

Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

SÉGUIER J.-M. (dir.). (2013). Varennes-sur-Seine (Seine-et-Marne), La Justice – Le Marais de la Fontaine-du-Cœur (Rapport de fouille, 3 vol.). Pantin : Inrap Centre-Île-de-France. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0130105>.

Rapport de diagnostic

MAURY O. (dir.). (2005). Varennes-sur-Seine (Seine-et-Marne), « La Justice » et « Le Marais de la Fontaine du Cœur » (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Pantin : Inrap Centre-Île-de-France ; Bazoches-lès-Bray : Centre départemental d'Archéologie de la Bassée ; Saint-Denis : SRA Île-de-France. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0116306>.

Rapports cités dans l'introduction

SÉGUIER (J.-M.) (dir.). (2013a). Varennes-sur-Seine (Seine-et-Marne), La Justice – Le Marais de la Fontaine-du-Cœur (Rapport de fouille, 3 vol.). Pantin : Inrap Centre-Île-de-France. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0130105>.

SÉGUIER (J.-M.) (dir.). (2013b). Varennes-sur-Seine (Seine-et-Marne), Le Petit Fossard (Rapport de fouille, 1 vol.). Pantin : Inrap Centre-Île-de-France. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0130871>.

Publications citées dans l'introduction

BERNIGAUD (N.), OUZOULIAS (P.), LEPETZ (S.), WIETHOLD (J.), ZECH-MATTERNE (V.), SÉGUIER (J.-M.), REDDE (M.). (2016). Exploitations agricoles et pratiques agro-pastorales dans les campagnes du Nord-Est de la Gaule (IIe s. av. J.-C. – Ve s. ap. J.-C.) : l’apport des données de l’archéologie préventive d’Île-de-France et de Lorraine, in Reddé (M.) (dir.), Méthode d’analyse des différents paysages ruraux dans le nord-est de la Gaule romaine (p. 63-284.). <https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01253470>.

BERNIGAUD (N.), BERGA (A.), BLANCHARD (J.), BLIN (O.), BOULEN (M.), BOULENGER (L.), DERREMEAUX (M.), DESRAYAUD (G.), GIORGI (C.), LEPETZ (S.), OUZOULIAS (P.), SÉGUIER (J.-M.), TOULEMONDE (F.), ZECH-MATTERNE (V.); (2017). L’Île-de-France, in Reddé (M.) (dir.), Gallia Rustica, 1. Les campagnes du Nord-Est de la Gaule de la fin de l’âge du Fer à l’Antiquité tardive (p. 389-494). Pessac : Ausonius Editions. (Mémoire 49).

FOUCRAY (B.), BULARD (A.). (2020). Monnaies gauloises en bronze d’Île-de-France. Synthèse sur la circulation et les émissions monétaires. Paris : RAIF (suppl. 6).

HEISS (A. G.), MATTERNE (V.), MONTEIX (N.), TILLIER (M.), NOÛS (C.). (2021). Contribution à l’histoire de la boulangerie romaine : étude de « pains/galettes » découverts en Gaule. Gallia, 78, 261-296.

PILON (F.), SÉGUIER (J.-M.). (2021a). L’apport des analyses chimiques des 31 statères globulaires « à la croix » de Varennes-sur-Seine (Seine-et-Marne) à la compréhension de ce (pseudo)-monnayage. Bull. de la Société Française de Numismatique, 76-1, 3-10.

PILON (F.), SÉGUIER (J.-M.). (2021b). Le numéraire sénon à base cuivre : analyse chimique de 55 monnaies mises au jour en contexte archéologique à de Varennes-sur-Seine (Seine-et-Marne). Bull. de la Société Française de Numismatique, 76-2, 55-63.

SÉGUIER (J.-M.) et coll. (à paraitre). L’ensemble funéraire de Varennes-sur-Seine (Seine-et-Marne), la Justice, in Louesdon (É.), Séguier (J.-M) (dir.), Quatre ensembles funéraires de la fin de l’âge du Fer en Île-de-France : Ferrières-en-Brie, Mouroux, Varennes-sur-Seine (Seine-et-Marne) et Saint-Pierre-du-Perray (Essonne). Revue Archéologique d’Île-de-France (supplément).

SÉGUIER (J.-M.), AUXIETTE (G.), PILON (F.). (2021). Dépôts et pratiques symboliques dans l’établissement aristocratique gaulois de Varennes-sur-Seine, la Justice (Seine-et-Marne). Gallia, 78, 123-152. <https://doi.org/10.4000/gallia.6220>.

SÉGUIER (J.-M.), CABBOÏ (L.), DUNIKOWSKI (C.). (2019). Chapitre 2, Dans les plaines de la confluence Seine-Yonne et ses marges, in Leroy (M.) et Cabboï (L.) (dir.), Produire et travailler le fer. Les ateliers de l’est du Bassin Parisien du Ve siècle av. J.-C. au Xe siècle apr. J.-C. (p.75-92), Recherches Archéologiques, 16. Paris : CNRS Éditions, Inrap.

SÉGUIER (J.-M.), DELAGE (R.). (2009). La vaisselle domestique du IIIe s. de notre ère au confluent Seine – Yonne (Seine-et-Marne), in Rivet (L.) (dir.), Actes du Congrès de la  Société Française d’Étude de la Céramique Antique en Gaule, Colmar, 21-24 mai 2009 (p. 501-562). Marseille  : SFECAG.

SÉGUIER (J.-M.), LOUESDON (É.). (2020). Les ensembles funéraires des IIe et Ier s. av. J.-C. en Île-de-France : état des lieux et perspectives de recherche. Revue archéologique du Centre de la France, 59. <https://journals.openedition.org/racf/4468>.

Citations

SÉGUIER, Jean-Marc (dir.), AOUSTIN, David, AUXIETTE, Ginette, BARTHELEMY-SYLVAND, Céline, BODU, Pierre, CHAUSSÉ, Christine, COUBRAY, Sylvie... VIAND, Antide et coll. (2022). La Justice, Le Marais de la Fontaine-du-Cœur (Île-de-France, Seine-et-Marne, Varennes-sur-Seine) : Rapport de fouille 2013 (3 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 30). <https://doi.org/10.34692/re3e-v627>.

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Pactols peuple
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Des occupations gauloises et antiques sur le plateau des Courattes (Saint-Marcel, Indre, rue des Courattes)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2015

Numéro DAP
10
Image d'entête
DAP 10 | Saint-Marcel « Rue des Courattes » (Indre)
Média
DAP 10 | Saint-Marcel « Rue des Courattes » (Indre)
date expertise
juillet 2016
date achevement
novembre 2015
Paragraphes

De l’oppidum gaulois au village actuel, l’histoire de Saint-Marcel (Argentomagus), dans l’Indre, est riche et complexe. Le site archéologique a fait l’objet de nombreuses interventions archéologiques programmées ou préventives, en particulier sur le plateau des Mersans, où s’étendent l’occupation gauloise et une partie de l’agglomération secondaire antique, notamment le sanctuaire. Les secteurs périphériques sont moins bien connus. Du nord-ouest au nord-est des Mersans, les grandes voies interurbaines du plateau dominant la Creuse traversent le secteur des Courates pour relier l’agglomération. Différentes mentions y font état de vestiges, mais leur organisation et leur nature demeurent méconnues. Dans ce contexte et préalablement à la construction d’une maison individuelle, une opération de diagnostic a été réalisée en 2013 par R. De Filippo (Inrap), rue des Courattes, sur la parcelle cadastrée AV 200. Après prescription du service régional de l’Archéologie du Centre-Val-de-Loire, une fouille préventive a été menée par l’Inrap sur l’ensemble de la surface de la parcelle, soit 1 700 m².

La première occupation est datée du milieu du IVe s au premier tiers du IIe s. avant Jésus-Christ. Elle correspond à cinq sépultures (corps en position accroupie) et organisées en deux groupes : quatre d’entre elles sont placées sur un même axe à distance régulière tandis que la cinquième, située plus au nord, paraît plus isolée (phase 1). Ces vestiges constituent à ce jour, le plus ancien témoignage de l’origine de l’agglomération antique. Quelques fossés sont également attribués à La Tène finale (phase 2). À partir de la fin du Ier s. avant Jésus-Christ et jusqu’au milieu du Ier s. après Jésus-Christ, deux niveaux de circulation successifs sont attestés (phase 3 et 4), mais aucun aménagement n’a été découvert de part et d’autre : la ville gallo-romaine ne semble pas encore déborder sur sa marge nord. Mais dès la seconde moitié de ce siècle, un bâtiment monumental, doté d’un portique, est construit (phase 5). Il ressemble fortement à deux des constructions découvertes aux Mersans, mais sa fonction reste hypothétique. À la fin du Ier ou au début du IIe siècle, des édicules à vocation religieuse prennent place dans l’enceinte du précédent bâtiment (phase 6). Il s’agit d’autels dont des fragments ont été retrouvés dans une fosse. Ces restes brisés témoignent d’un rituel, pratiqué lors de leur démontage, pour s’assurer des faveurs divines. Il permet la construction d’un nouveau temple, vers le milieu du IIIe siècle (phase 7).

Ce site constitue une nouvelle occurrence dans le corpus déjà bien fourni des édifices cultuels d’Argentomagus. Presque toutes les maçonneries antiques ont été récupérées à la fin du Bas-Empire ou au début du haut Moyen Âge (phase 8). Hormis cette récupération, aucune occupation réelle n’est attestée pour les périodes médiévales. Enfin une série de plots maçonnés et parallèles à la route actuelle, semble assez récente (phase 9).

Cette fouille a permis de livrer des informations inédites pour l’agglomération secondaire, mais également d’aborder différents thèmes, dont l’intérêt dépasse le cadre local. La publication des données de la fouille répond aux préconisations du Conseil national de la recherche archéologique (CNRA) énoncées dans la programmation nationale, en particulier l’axe 5-7-3 concernant la sépulture aux âges des métaux, l’axe 6 consacré aux paysages religieux et aux sanctuaires d’époque romaine et l’axe 10-8 portant sur la formation des villages et leur évolution. Cette opération devrait également être intégrée, dans les prochaines années, à une publication collective qui reprendra l’ensemble des données archéologiques du plateau des Courates.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. L’opération archéologique

​Introduction

​1. Le contexte naturel

1.1 Topographie et géologie
1.2 Un sondage profond au sud de la parcelle

2. Le contexte archéologique

2.1 Bref historique de l’agglomération de Saint-Marcel
2.2 Le plateau des Courates
2.3 Le diagnostic préalable à notre intervention

3. Le cadre de l’opération

3.1 Les contraintes et les moyens
3.2 Méthodes de fouilles et d’enregistrement des données

4. Présentation générale des vestiges

5. Des sépultures du second âge du Fer

5.1 Méthodologie
5.2 Résultats de l’étude
5.3 Bref état des connaissances
5.4 Éléments de synthèse pour la phase 1

6. Une occupation de La Tène finale à la fin du Ier s. av. J.-C
(phase 2)

6.1 L’ensemble 1
6.2 Deux fossés en zone 2
6.3 D’autres vestiges attribuables à la phase 2 ?
6.4 Éléments de synthèses pour la phase 2

7. Deux niveaux de circulation successifs (phases 3 et 4)

7.1 Phase 3 : décaissement et construction d’un niveau de circulation
7.2 Une nouvelle voie en phase 4
7.3 Quelques vestiges erratiques attribuables aux phases 3 ou 4
7.4 Éléments de synthèse pour les phases 3 et 4

8. Phase 5 : une extension de l’agglomération ?

8.1 La construction d’un bâtiment à portique, l’ensemble 3
8.2 Un nouveau réseau de voies
8.3 Les autres structures attribuées à la phase 5
8.4 Éléments de synthèse pour la phase 5

9. Phase 6 : des constructions liées à un espace religieux

9.1 Organisation parcellaire
9.2 L’ensemble 7 : un enclos ?
9.3 Des constructions à vocation cultuelle
9.4 Couches et sols dans l’enclos de la phase 6
9.5 Les niveaux associés à la phase 6 à l’extérieur de l’enclos
9.6 L’UE168, une fosse attribuée à la phase 6
9.7 La fosse UE157 : un rituel d’abandon préalable à la construction du fanum ?
9.8 Interprétation herméneutique des vestiges cultuels de la phase 6
9.9 Synthèse de la phase 6

10. L’occupation en phase 7

10.1 L’organisation parcellaire
10.2 La sépulture UE37
10.3 Un fanum
10.4 Les vestiges extérieurs au fanum
10.5 L’UE22, une structure isolée attribuée à la phase 7
10.6 Éléments de synthèse pour la phase 7

​11. L’abandon du site (phase 8) et les traces d’activités
jusqu’à nos jours (phase 9)

11.1 L’abandon du site (phase 8)
11.2 Les traces d’activités depuis l’abandon du site antique jusqu’à nos jours
(phase 9)

12. Les vestiges non datés et douteux

12. Conclusion

12. Bibliographie

12. Table des illustrations

III. Annexes et inventaires

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

SALÉ, Philippe, BARTHOLOMÉ, Sandrine, BOUCHER, Thomas & DESPRIÉE, Jackie (dir.). (2015). Des occupations gauloises et antiques sur le plateau des Courates : Saint-Marcel (Indre), rue des Courattes (Rapport de fouille, 1 vol.). Pantin : Inrap Centre - Île-de-France. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0139447>.

Citations

SALÉ, Philippe (dir.), BARTHOLOME, Sandrine, BOUCHER, Thomas, DESPRIÉE, Jacky, DI NAPOLI, Francesca, DONDIN-PAYRE, Monique, FONTAINE, Alexandre... VILLENAVE, Céline. (2020). Des occupations gauloises et antiques sur le plateau des Courattes (Saint-Marcel, Indre, rue des Courattes) : rapport de fouille archéologique 2015. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 10). <https://doi.org/10.34692/2cy7-6r23>.

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Occupation de l'âge du Bronze ancien, ensemble funéraire protohistorique, occupation agricole antique (Languedoc-Roussillon, Gard, Ligne Grande Vitesse, Contournement de Nîmes-Montpellier, Saint-Gervasy, Aubrespin, secteur 25)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2015

Numéro DAP
2
Image d'entête
DAP 2 | Saint-Gervasy / Aubrespin « Contournement de Nîmes-Montpellier » (Gard)
Média
DAP 2 | Saint-Gervasy / Aubrespin « Contournement de Nîmes-Montpellier » (Gard)
date expertise
avril 2016
date achevement
mai 2015
Paragraphes

La fouille réalisée sur la commune de Saint-Gervasy, lieu-dit Aubrespin, fait partie d’un ensemble important d’opérations généré par la construction de la Ligne à Grande Vitesse entre Nîmes et Montpellier. Malgré la modestie du décapage (un peu moins d’un hectare), les découvertes archéologiques ont le mérite de documenter un secteur peu investi par l’archéologie. Plusieurs phases chronologiques ont été reconnues et toutes témoignent d’occupation peu étendues et de courte durée. À proximité du cours du Vistre et à distance de tout habitat groupé, ces occupations s’apparentent principalement à des établissements ruraux, à l’exception de la Protohistoire, qui se matérialise par cinq enclos circulaires dont la vocation funéraire a pu être interrogée.

L’occupation de l’âge du Bronze ancien/moyen, par exemple, du fait de la rareté des découvertes, doit faire l’objet d’un article avec d’autres découvertes réalisées récemment (Bouchet, 2016). Elle se présente sous la forme de quelques structures en creux dont un silo et des fosses, un foyer démantelé et des traces ténues de sols archéologiques largement détruits par les travaux agricoles antiques et modernes. En l’état, il est difficile de se faire une idée précise de la nature de cette occupation. Le faible nombre de structures n’a pas permis une collecte importante de mobiliers ni d’écofacts susceptibles de documenter la consommation et la production agricole. L’étroitesse du décapage interdit également de mesurer l’extension de l’occupation, toutefois, les vestiges semblent être concentrés à l’est de la route départementale D3 qui pourrait être sur un axe ancien. Il semble aujourd’hui probant de penser que la nature de ces sites accentue la difficulté de les repérer en diagnostic. Durant cette phase chronologique, on est peut-être en présence d’une forme d’éclatement des groupes humains en petites entités familiales qui occupent les plaines fertiles aux abords du Vistre. La multiplication de leurs découvertes et de leurs fouilles constitue un véritable enjeu pour l’analyse et la compréhension de ce phénomène qui paraît affecter le Languedoc. Ainsi, avec toutes les réserves nécessaires compte tenu de l’indigence du corpus, la série Saint-Gervasy/Aubrespin pourrait se situer à la charnière entre le Bronze ancien et le Bronze moyen, soit entre 1850-1600 av. J.-C.

La phase d’occupation suivante se met en place plus de mille ans après. Soit une série de cinq enclos circulaires qui présentent de nombreuses caractéristiques communes. Ils sont installés de part et d’autre de la route départementale et forme une certaine concentration. Le fort niveau d’arasement lié aux travaux agricoles n’a pas favorisé la conservation des sépultures que l’on attend le plus souvent au centre de ces enclos. Ce constat qui avait déjà été réalisé à l’occasion du diagnostic a conduit le service régional de l’Archéologie d’en prescrire la fouille selon un protocole particulier. Dans l’emprise des enclos, il s’agissait de maintenir des plots témoins pour traiter par tamisage la séquence sédimentaire dans son entier afin de retrouver d’éventuels témoins de ces tombes. Durant cette phase ancienne de l’âge du Fer, les pratiques de l’inhumation et de l’incinération cohabitent et de nombreux exemples mieux conservés dans les secteurs géographiques de garrigues languedociennes montrent que les dépôts pouvaient être installés à même le sol sans creusement préalable. La mise en place de ce protocole n’a pu se faire que sur deux enclos et ce pour des surfaces réduites tant les matériaux à traiter au tamisage représentaient un cubage important. Malgré cela les résultats sont à la hauteur des moyens consentis puisqu’il a été découvert divers vestiges permettant d’établir que des os incinérés et du mobilier métallique ont été déposés au sein de l’enclos. Dans les fossés des enclos (ENC 18231), des dépôts de mobilier céramique renseigne les pratiques d’offrande aux abords de la tombe sur une structure tumulaire en terre ou directement dans le fossé. Ces ensembles céramiques peu nombreux ont tout de même permis d’apporter des arguments chronologiques permettant de fixer les ensevelissements dans la seconde moitié du VIIe siècle av. J.-C. Durant cette phase, nous ne connaissons pas la place de l’habitat, en revanche, la route départementale peut avoir succédé à un chemin ancien reliant les garrigues au nord et les lagunes et la mer vers le sud. Ce type de chemin semble témoigner des modes d’occupation des sols de la fin de l’âge du Bronze et plusieurs exemples similaires ont été mis en évidence au sud de Nîmes (Séjalon & Ratsimba, 2018 ; Séjalon, à paraître). Les prélèvements malacologiques du fossé d’enclos le mieux conservé ont livré un assemblage similaire à ceux analysés pour le Bronze ancien. Il témoigne probablement d’une exploitation du milieu comme zone de pâturage, dans un paysage ouvert de prairie.

La dernière phase d’occupation est caractérisée par la présence d’un établissement agricole antique de petite taille et d’une portion de paysage agraire. Autour d’un bâtiment établi en bordure de la route départementale, il a pu être mis en évidence un réseau de fossés entourant plusieurs réseaux de fosses de plantation, sans doute de vigne. La mise en place de cet établissement, dont l’extension peut être perçue avec les résultats du diagnostic, se situe à partir du Ier siècle av. J.-C. et va se développer durant le Haut Empire (Ier-IIe siècle apr. J.-C.). Il semble que ce soient les parcelles plantées en vigne qui marquent le début des activités agricoles. Les parcelles sont organisées selon une orientation nord-sud et semblent fonctionner en relation avec un chemin dont l’origine a déjà été évoquée. Par la suite, plusieurs bâtiments sont construits mais un seul a pu être fouillé dans l’emprise du décapage. Il est construit avec des matériaux provenant de constructions antérieures, probablement un aménagement de surface s’apparentant à une calade. Plusieurs phases d’utilisation du bâtiment ont été enregistrées et les hypothèses concernant sa vocation sont multiples. La nature des vestiges et leur conservation, associées à des analyses de phytolithes suggèrent que la fosse creusée au sein du bâti aurait pu servir de fosse de rouissage. Son remplissage de galets pourrait intervenir dans un second temps et répondre au besoin de disposer d’une plateforme solide supportant une maie de pressoir. Enfin, dans un troisième temps, la surface de galets creusée d’une rigole, l’espace aurait servi d’étable. Cette évolution des fonctions du bâtiment n’est pas contredite par la lecture que l’on peut faire de l’évolution des parcellaires qui suggère un abandon des plantations de vigne peut être au profit de cultures céréalières. Les analyses malacologiques réalisées sur la séquence sédimentaire proche du bâtiment et dans les comblements des fossés témoignent de mutation du paysage où les espaces de prairie humide reculent au bénéfice des espaces de pelouses sèches. Cette étape environnementale est marquée par une anthropisation du milieu plus forte que durant la Protohistoire. Un pastoralisme intensif ou une mise en culture des parcelles en sont les causes probables.

L’ensemble de ces résultats participent à plusieurs projets de publication en fonction de la chronologie et de la nature des vestiges. Marie Bouchet va notamment reprendre les ensembles de l’âge du Bronze pour les associer avec d’autres découvertes récentes. Les enclos circulaires sont intégrés à un projet de publication intégrant tous les monuments funéraires mis au jour ces dernières années en Languedoc oriental.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Protocoles et méthodes

1.1. Le décapage archéologique et le levé topographique
1.2. La fouille des enclos
1.3. L’enregistrement des données

2. Approches paléo-environnementales

2.1. La séquence sédimentaire témoin
2.2. Étude malacologique
2.3. La place du Vistre dans les paysages anciens

3. L’occupation du Bronze ancien

3.1. Options méthodologiques
3.2. Présentation des structures
3.3. Étude du matériel archéologique et chronologie de l’occupation
3.4. Discussion : une implantation humaine tournée vers l’agriculture ?

4. L’occupation funéraire du premier âge du Fer

4.1. Présentation générale des enclos
4.2. Chronologie et vocation des enclos circulaires
4.3. Conclusion

5. L’occupation agraire antique

5.1. Une construction quadrangulaire
5.2. Les abords de l’édifice
5.3. Le mobilier céramique d’époque romaine
5.4. Rapport d’analyses de phytolithes
5.5. Quelle interprétation pour ces vestiges ?
5.6. Matérialisation des espaces et plantations viticoles
5.7. Conclusion sur l’occupation antique

6. Une pépinière de l’époque moderne

7. Conclusion générale

Bibliographie

Liste des illustrations

Index des US, Faits et Ensembles

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

SÉJALON, Pierre & GAILLARD, Cyril (dir.). (2015). Occupation de l'âge du Bronze ancien, ensemble funéraire protohistorique, occupation agricole antique : Saint-Gervasy, Aubrespin : Languedoc-Roussillon, Hérault : Ligne à grande vitesse, contournement Nîmes-Montpellier : secteur 25 (Rapport de fouille, 1 vol.). Nîmes : Inrap Méditerranée. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0143425>.

Rapport cité dans l'introduction

BOUCHET, Marie (dir.), CHEVILLOT, Pascale, COLONGE, David, MOURRE, Vincent, BONNAUD, Serge, GUERRE, Jocelyne & ​PELLÉ, Richard. (2016). La Lone et Doulouzargues : tranche 1, la Lone : Occitanie, Gard, Codognan (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Nîmes : Inrap Méditerranée. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0145410>.

Publications

SÉJALON, Pierre. (2021). Essai de hiérarchisation des axes de circulation durant la Protohistoire en Languedoc. Dans Cl. Raynaud (dir.), Voies, réseaux, paysages en Gaule : Actes du colloque en hommage à Jean-Luc Fiches, Pont-du-Gard, 14-17 juin 2016 (p. 51-64). Montpellier : Presses universitaires de la Méditerranée. (Revue archéologique de Narbonnaise, suppl. 49).

SÉJALON, Pierre & RATSIMBA, Antoine (2018). Aménagements et entretiens des voies durant la Protohistoire en Languedoc. Dans A. Villard (dir.), Architectures de l’âge du Fer en Europe occidentale et centrale : actes du colloque AFEAF, Rennes, 4-7 mai 2016 (p. 539-558). Rennes : Presses Universitaires de Rennes.

Citations

SÉJALON, Pierre (dir.), GAILLARD, Cyril (dir.), BARBERAN, Sébastien, BEL, Valérie,  BERNARD, Marie, BOUCHET, Marie ... VERDIN, Pascal et coll. (2019). Occupation de l'âge du Bronze ancien, ensemble funéraire protohistorique, occupation agricole antique (Languedoc-Roussillon, Gard, Ligne Grande Vitesse, Contournement de Nîmes-Montpellier, Saint-Gervasy, Aubrespin, secteur 25) : rapport de fouille archéologique 2015. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 2). <https://doi.org/10.34692/6fzt-vh18>.

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L'objectif du projet est de parvenir à l'horizon 2019 à la publication de la nécropole de Bobigny fouillée en 2002 et 2003 par l'Inrap.

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