Rue de la Troménie à Quimper (Finistère)

L’agglomération secondaire gallo-romaine de Quimper est fondée durant les premières décennies du I^er siècle de notre ère. C’est dans sa partie sud-est, un secteur identifié comme nécropole depuis la fin du XIX^e siècle, que s’est déroulée la fouille menée par l’Inrap durant l’été 2019.

D’une superficie de 1625 m², elle a livré près de 140 sépultures à crémation parmi lesquelles on recense à la fois des dépôts simples (urne seule déposée au sein d’une fosse) et des dépôts plus complexes (urne installée au sein d’un coffre en bois dont ne subsistent que les clous d’assemblage), parfois accompagnés de mobilier tels que des contenants en céramique, des récipients en verre (bulles à parfum, balsamaire…), des mobiliers en alliage cuivreux (fibules, anneaux…) ou encore des monnaies. L’ensemble des mobiliers mis au jour permet de dater ces sépultures entre les années 25 et 125 de notre ère.

A ces nombreux dépôts secondaires de crémation s’ajoutent quelques sépultures à inhumation, dont le contenu organique a totalement disparu en raison de l’acidité du sol, mais dont des traces de cercueils en bois (clous et traces ligneuses) sont toutefois avérées.

 Sur le plan spatial, ce secteur de la nécropole est structuré par un ensemble de fossés associés à cinq petits enclos fossoyés quadrangulaires, auxquels succèdent deux enclos maçonnés (un de plan circulaire, l’autre de plan carré) localisés en limite sud du site, à proximité d’une voie supposée.

Après l’abandon de la nécropole, il faut attendre la fin du Moyen-âge (XIV^e-XV^e siècles) pour trouver des traces d’occupation du secteur, qui se résument à quelques fosses à vocation vraisemblablement artisanale.