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Archéologie de la violence - violence de guerre, violence de masse
Colloque international organisé par l'Institut national de recherches archéologiques préventives, et le Musée du Louvre-Lens.
Les 2,3 et 4 octobre 2014 à La Scène du Louvre-Lens
Date de publication
18 mars 2014
Dernière modification
26 mars 2020
A l'occasion de l'exposition « Les Désastres de la guerre 1800-2014 » présentée au Musée du Louvre-Lens du 28 mai au 6 octobre 2014, l'Inrap, et le Musée du Louvre-Lens organisent un colloque intitulé « Archéologie de la violence-violence de guerre, violence de masse ». Ce colloque a pour ambition d'évaluer l'apport de l'archéologie à la recherche sur les violences collectives et sur la guerre, et de montrer comment elle peut contribuer aux débats contemporains.
Son approche anthropologique a libéré la recherche des contraintes de l'histoire militaire et stratégique et offre aujourd'hui de nouvelles méthodologies et approches théoriques sur la nature de l'expérience de guerre vécue, tant par les combattants que par les civils. Ce colloque est par ailleurs l'occasion d'un dialogue avec les sciences sociales et l'histoire de l'art, dans une perspective internationale.
En France, c'est notamment par l'archéologie de la Grande Guerre qu'une réflexion sur les méthodes et les problématiques de recherche a pu se mettre en place, non sans que cette nouvelle démarche ne pose questions. En outre, le XXe siècle a été marqué par des violences extrêmes. Ces événements dramatiques, ont laissé un certain nombre de charniers et de traces. Ils constituent, aux yeux de la justice internationale, autant d'éléments qui permettent de déterminer l'identité des victimes, mais aussi la part de responsabilités de chacun dans les massacres. Tous ces éléments ont ainsi conduit l'archéologie vers de nouveaux enjeux liés à l'expertise médico-légale, à la récupération de la mémoire historique, et au Droit.
L'archéologie, par la documentation considérable qu'elle apporte sur l'expérience de guerre et la réalité de la violence renouvelle ainsi notre compréhension de la guerre, de la préhistoire aux conflits contemporains.
La direction scientifique de ce colloque est assurée par Jean Guilaine, membre de l'Institut, professeur honoraire au Collège de France (1994-2007) et Jacques Sémelin, directeur de recherche au CNRS, CERI-Sciences Po.
Son approche anthropologique a libéré la recherche des contraintes de l'histoire militaire et stratégique et offre aujourd'hui de nouvelles méthodologies et approches théoriques sur la nature de l'expérience de guerre vécue, tant par les combattants que par les civils. Ce colloque est par ailleurs l'occasion d'un dialogue avec les sciences sociales et l'histoire de l'art, dans une perspective internationale.
En France, c'est notamment par l'archéologie de la Grande Guerre qu'une réflexion sur les méthodes et les problématiques de recherche a pu se mettre en place, non sans que cette nouvelle démarche ne pose questions. En outre, le XXe siècle a été marqué par des violences extrêmes. Ces événements dramatiques, ont laissé un certain nombre de charniers et de traces. Ils constituent, aux yeux de la justice internationale, autant d'éléments qui permettent de déterminer l'identité des victimes, mais aussi la part de responsabilités de chacun dans les massacres. Tous ces éléments ont ainsi conduit l'archéologie vers de nouveaux enjeux liés à l'expertise médico-légale, à la récupération de la mémoire historique, et au Droit.
L'archéologie, par la documentation considérable qu'elle apporte sur l'expérience de guerre et la réalité de la violence renouvelle ainsi notre compréhension de la guerre, de la préhistoire aux conflits contemporains.
La direction scientifique de ce colloque est assurée par Jean Guilaine, membre de l'Institut, professeur honoraire au Collège de France (1994-2007) et Jacques Sémelin, directeur de recherche au CNRS, CERI-Sciences Po.
Les actes du colloque sont disponibles
Sous la direction de Jean Guilaine et de Jacques Sémelin
La Découverte, Inrap
Pour visionner les vidéos, cliquez sur les interventions.
Introductions
Comment des individus que rien ne distingue de la population globale peuvent-ils se muer en tueurs de masse ? Comment des « hommes ordinaires », deviennent t-ils des tueurs, commettant des atrocités, dans un contexte de conflit armé ? Dans quels champs disciplinaires l'archéologie des conflits s'est-elle déployée ?
11h30
13h00
Déjeuner libre
I - Et la guerre commença ...
Quelles sont les origines de la guerre ? La violence est-elle inhérente aux sociétés humaines ? La violence est-elle inséparable de la guerre ou existe-t-il une violence avant la guerre ? Que peuvent nous dire les traces que nous découvrons ? Quand la guerre commença-t-elle ? Nous sommes sur les traces de la guerre, au temps préhistorique ...
Président de séance : Jean Guilaine, membre de l'Institut
Président de séance : Jean Guilaine, membre de l'Institut
15h45
Pause
II - Violence de guerre, violence de masse : questions de méthode
Alors que l'histoire se fonde sur les archives ou les témoignages, quelle(s) violence(s) l'archéologie révèle t-elle ? Quelles traces de violence sont utilisées par l'archéologie ? Que disent les traces et que peut-on en conclure ? Quelles méthodes ? Quelles en sont les limites ? Quels enjeux pour l'archéologie ?
Président de séance : Anne Lehoërff, université de Lille
Président de séance : Anne Lehoërff, université de Lille
Violence de guerre, violence de masse : questions de méthode (suite)
11h30
Pause
III - L'avènement de la guerre totale
Le XIXe siècle a préparé l'avènement de ce qu'on appellera la « guerre totale », un creuset dans lequel les esprits se sont accoutumés à un haut niveau de violence. En effet, c'est dès le début du XIXe siècle que se dessinent les prémices de la guerre totale, en particulier avec la guerre de Vendée (1793-1796) et la Révolution française, les campagnes napoléoniennes (guerre d'indépendance espagnole 1808-1814), et les violences coloniales (guerre des Boers 1899-1902). Certains conflits comme la guerre de trente ans (1618-1648) en sont-ils des prémices ? La guerre totale conduit-elle au « siècle des génocides » ?
Président de séance : David El Kenz, université de Bourgogne
Président de séance : David El Kenz, université de Bourgogne
13h30
Déjeuner libre
16h00
Pause
18h00
Visite libre de l'exposition « Les Désastres de la guerre 1800-2014 »
IV - L'âge des extrêmes
Alors que l'historiographie des conflits contemporains a connu un tournant, l'attention se porte moins sur les causes et les conséquences politiques des guerres et des dictatures que sur la nature même de la violence de masse, de ses acteurs, de son économie interne. C'est ainsi que l'archéologie s'est déployée dans le « médico-légal » (forensic archeology).
Il s'agit de l'application des principes, des techniques, et des méthodes de l'archéologie dans un contexte légal, lié ou non à des procédures en cours de justice ou de récupération de la mémoire. Sur quels enjeux l'archéologie se mobilise-t-elle dans le cadre de ces conflits contemporains, très diversifiés ? Qu'apporte-t-elle de nouveau ?
Il s'agit de l'application des principes, des techniques, et des méthodes de l'archéologie dans un contexte légal, lié ou non à des procédures en cours de justice ou de récupération de la mémoire. Sur quels enjeux l'archéologie se mobilise-t-elle dans le cadre de ces conflits contemporains, très diversifiés ? Qu'apporte-t-elle de nouveau ?
11h00
Pause
13h00
Déjeuner libre
16h00
Pause