A Ornans, Doubs, diagnostic archéologique de 1,5 ha faisant suite à une précédente opération de 4,2 ha ; terrains sondés à 11 %.

Chronique de site
Dernière modification
10 mai 2016

De par leur situation géographique et topographique à l'entrée de la haute vallée de la Loue, les terrains concernés par le projet sont clairement identifiés comme à « haut risque archéologique » (cf. Archéopages n° 8, nov. 2002).

Ce nouveau diagnostic a révélé un bâtiment des IIe-IIIe s. de n. è., identifié comme une villa urbana flanquée de deux pavillons d'angle de part et d'autre d'une entrée, d'un type très proche de l'aedicula du Titelberg qui constitue une comparaison exceptionnelle pour l'élévation. Bien préservé dans une parcelle dévolue au pâturage, avec des élévations de l'ordre de 0,80 à 1 m de hauteur, cet édifice n'est pas isolé puisque d'autres vestiges ont été repérés à moins de 60 m, sur la parcelle contiguë. Ce secteur de la haute vallée de la Loue est traditionnellement considéré comme peu propice à l'installation humaine et avoir été mis en valeur à partir des installations monastiques qui s'implantent à l'époque médiévale, selon le concept bien connu des moines défricheurs.

Les données cumulées de trois diagnostics archéologiques associés aux découvertes anciennes remettent en cause définitivement ce cliché et révèlent que, loin d'être inhospitalière et inoccupée, cette haute vallée était déjà mise en valeur depuis la Protohistoire et l'Antiquité.