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Des sépultures de catastrophe, témoins de la peste à Issoudun ?
Les travaux d'archéologie préventive liés à l'aménagement du futur centre de congrès viennent de mettre au jour une découverte étonnante, liée à l'histoire de la ville d'Issoudun (Indre). Treize sépultures dites « de catastrophe » ont été dégagées dans l'ancien cimetière des Cordeliers ; trois d'entre elles ont déjà été fouillées et contiennent les restes d'une soixantaine d'individus, adultes et enfants, inhumés avec soin, tête bêche.
Cette découverte exceptionnelle est l'occasion de réaliser une étude qui permettra d'entrevoir l'état sanitaire d'une population urbaine du XVIIe siècle et de connaître les mécanismes de sélection de l'épidémie (âge, sexe, milieu social, liens de parenté...). Parallèlement, des études paléopathologique et de paléobiochimie moléculaire seront réalisées, tandis que des recherches d'archives tenteront de retrouver cet événement au travers des sources écrites.
Si l'épidémie se confirmait, les pestiférés du cimetière des Cordeliers d'Issoudun seraient, après ceux de Montpellier en 1348, Lambesc en 1590, Marseille en 1720-22, une occasion exceptionnelle de mieux appréhender les pratiques funéraires de la société française moderne face à ce fléau.
La fouille est réalisée par une équipe d'archéologues de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), sur prescription de l'État (service régional de l'Archéologie/direction régionale des Affaires culturelles du Centre), à l'occasion de travaux entrepris par la Communauté des communes du pays d'Issoudun.
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