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L'esclavage : de la mémoire au patrimoine ?
Dans « Rappelle-toi demain », l'Inrap et Binge Audio revisitent les grandes questions de société sous le prisme de l'archéologie et plus spécifiquement, l’archéologie préventive.
D’où venons-nous ? Nos comportements, nos modes de vie sont le fruit de constructions sociétales, économiques, culturelles façonnées sur la longue durée : se soigner et prendre soin, se nourrir, grandir… Une fois par mois, la journaliste Mélanie Wanga et un(e) archéologue de l'Inrap remontent ce fil du temps long pour mieux comprendre ce qui se joue dans le présent.
Épisode 5 : Du XVIe au XIXe siècle, les nations maritimes européennes pratiquent la traite et l’esclavage à une échelle sans précédent. Des millions d’êtres humains sont déportés d’Afrique vers les colonies et réduits en esclavage pour produire sucre, coton ou café vendus à prix d’or en Europe. Longtemps tributaires des seules archives écrites des États, des négriers ou des propriétaires, leurs conditions de vie, habitat, artisanat, pratiques funéraires sont désormais bien documentés par les archives du sol.
Dans cet épisode, Thomas Romon, archéo-anthropologue à l’Inrap, relate la lente émergence de l’archéologie de l’esclavage colonial, et montre comment la discipline renouvelle le débat historique en donnant une existence aux asservis.