Située dans la région de Meaux, en Seine-et-Marne, la fouille du site du Poteau à Congis-sur-Thérouanne, localisé sur le versant septentrional du plateau dominant la vallée de la Thérouanne, a permis d'identifier une partie d'un établissement rural gallo-romain, qui se poursuit au nord et au sud de l'emprise.

Dernière modification
19 février 2016

L'ensemble du mobilier céramique découvert sur le site est daté du Ier siècle avant J.-C. aux IIIe-IVe siècles de notre ère. Une analyse des plans, complétée par une étude des recoupements stratigraphiques et par une synthèse de datation du mobilier archéologique, permet de mieux comprendre les transformations de l'établissement et de diviser l'histoire du site en cinq phases d'occupations.
 

- Les deux premières sont antérieures à un bâtiment en dur et se situent au tout début de la période romaine. Le site antique s'implante auprès d'une voie de circulation existante, matérialisée par des ornières et un fossé bordier. L'organisation spatiale du site s'appuie sur une série de fossés formant des enclos occupés par des structures domestiques (bâtiment sur poteaux, four, cave ou cellier, fosses dépotoirs).

- La phase III correspond à une période de première construction d'un bâtiment sur solins en pierre. L'organisation générale est maintenue, mais des aménagements sont apportés dans les systèmes fossoyés avec l'organisation de nouveaux enclos et l'aménagement de mares. Le mobilier situerait cette phase dans la seconde moitié du Ier siècle ou au début du IIe siècle. Les évolutions du bâtiment, en revanche, ne sont que très partiellement connues et comprises.

- La destruction partielle de l'aile orientale du bâtiment et son réaménagement caractérisent la phase IV de l'installation.

- Enfin, la phase V correspond à l'occupation des IIIe-IVe siècles, avec un déplacement des zones de rejet vers l'ouest et la formation de remblais d'une mare au sud du bâtiment.

L'appartenance des structures mises au jour à un établissement rural est très probable, mais le site n'étant connu que partiellement, il n'est guère possible de dégager une vision plus synthétique de l'organisation des différents ensembles.