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Le site gallo-romain de Cossé-le-Vivien en Mayenne
A Cossé-le-Vivien, Mayenne, seule une partie de ce site, reconnu en photographie aérienne, a pour l'instant été fouillé sur une superficie d'environ 2 ha. L'assiette estimée du site, pris dans sa globalité, pourrait atteindre 5 ha. Le site gallo-romain de Cossé-le-Vivien se caractérise principalement par la présence de plusieurs enclos formant un ensemble de grande étendue dont seule une partie a été à ce jour étudiée. Il est vraisemblable que nous soyons en présence de la pars rustica d'un grand domaine foncier (villa) qui se serait étendu sur tout le flanc sud d'un important coteau où est aujourd'hui localisé le bourg de Cossé.
La chronologie du site, étalée principalement du début du Ier s. jusqu'à la fin du IIe s., a été finement établie grâce à un mobilier céramique qui, s'il n'est pas très abondant, est spatialement bien réparti et très représentatif. Ainsi ont pu être perçus l'enchaînement successif des enclos et la disposition à telle ou telle période de bâtiments ou de structures connexes comme certaines clôtures. À ce titre, une étude microgéomorphologique a parallèlement fourni des informations sur la dynamique des fossés. On peut noter la présence de quelques fosses de type silos, fosses dépotoirs ainsi qu'une fosse latrines, enfin des vestiges de foyers. Des constructions édifiées sur poteaux sont présentes mais sont difficilement restituables en plan du fait de constellations parfois denses de creusements parasites dans lesquels le mobilier est absent.
On observe aussi la présence d'un bâtiment partiellement excavé, maçonné (opus quadratum, mortier de tuileau et joints au fer), de plan carré doté d'une ouverture placée au sud et de vestiges d'un escalier. Cette petite construction, très soignée, est datée du Ier s. avec un abandon avéré dans la seconde moitié du IIe s., les pierres de l'élévation ainsi qu'une partie de la toiture en tuiles ayant finalement servi comme remblai.
Le site possède quelques vestiges d'autres périodes mais ils demeurent très résiduels : on peut signaler notamment la présence d'un bâtiment sur poteaux daté de la Protohistoire ancienne, sans plus de précision possible, au sud du site, ainsi que celle d'un puits maçonné dont l'abandon est attesté au XVe s. Il s'agit donc d'un établissement homogène dont la structuration puis l'abandon s'opèrent sur un temps relativement court mais qui complète très utilement la reconnaissance de l'espace antique dans cette région située en lisière immédiate de quatre cités gauloises, celles des Andécaves (Angers), des Namnètes (Nantes), des Redons (Rennes) et des Diablintes (Jublains), ainsi que de trois duchés médiévaux, ceux d'Anjou, de Bretagne et du Maine.
Cette situation exceptionnelle explique peut-être la profusion de sites de toutes époques reconnus dans le sud-ouest du département actuel de la Mayenne, notamment sur la commune de Cossé-le-Vivien. Manifestations Une conférence devrait être réalisée à la mairie, avant la fin de l'année 2004.