Émissions de radio
5
Score : 5 (1 vote)
Mis à jour le
10 février 2020

Avec Luc Baray, archéologue et directeur de recherche au CNRS.

Carbone 14, le magazine de l'archéologie, France Culture, le dimanche de 20 h 30 à 21 h 
Par Vincent Charpentier
Émission du 9 février 2020


Luc Baray, archéologue et chercheur au CNRS, s’intéresse justement aux pires ennemis de Rome, Celtes et Carthaginois, tous unis dans un même projet, la chute de Rome durant la seconde guerre punique.

Hannibal et les Carthaginois dépouillant les Romains après la bataille de Cannes (Région d'Apulie - Les Pouilles), Italie Méridionale pendant la deuxième guerre punique.

Hannibal et les Carthaginois dépouillant les Romains après la bataille de Cannes (Région d'Apulie - Les Pouilles), Italie Méridionale pendant la deuxième guerre punique.

© Nastasic - Getty

« Delenda est carthago » : il faut détruire Carthage, la phrase de Caton l’ancien illustre la vindicte de Rome face à un de ses pires ennemis. Il faut dire que Rome, dans les années 150 avant notre ère, a déjà vécu deux guerres puniques, et que ce n’est qu’à la troisième, en 146, qu'elle arrivera à mettre fin à son projet : abattre et raser sa rivale… Quoi de pire pour les Romains que la cité phénicienne, si ce n’est les Celtes, les gaulois de Brennus, qui réussirent à prendre et ravager Rome en 390 avant notre ère, causant ainsi un des plus grands traumatismes de l’histoire romaine.

L’histoire de cette deuxième guerre punique, on la raconte souvent au travers de celle des éléphants, franchissant les Alpes, on sait moins que des mercenaires celtes ont été largement recrutés par Hannibal, pour servir d’armée auxiliaire. Après les Pyrénées et les Alpes, le premier affrontement se déroule à la Trébie, au cœur de l’Italie, fin décembre 218 avant notre ère. Se font face, Romains, Africains, Celtes, Numides, frondeurs des Baléares, cavalerie, infanterie lourde et légère, sans oublier les éléphants… Hannibal est un maître dans l’art de la guerre, sa stratégie sera celle de la tenaille. Au centre, toutefois, les Celtes subiront un choc terrible…

Mais la grande bataille reste sans conteste celle de Cannae (Cannes - Région des Pouilles), une des plus grandes batailles de l’Histoire de la guerre, étudiée par des générations d’écoles militaires. 70 000 soldats, notamment romains, y laisseront la vie.

Carthage et Rome sont les deux grandes puissances de Méditerranée occidentale. En 218 avant notre ère, débute la deuxième guerre punique, celle-ci constituera un tournant dans l’histoire romaine puisqu’elle prendra l’ascendant sur les autres puissances méditerranéennes.

Curieusement, les auteurs romains, mais aussi modernes, ont très largement dévalorisés les gaulois d’Hannibal, « les celtes sont des épouvantails pour les romains » (C. Peyre, 1979). Pourquoi donc les romains ont-t-ils décrié ces redoutables gaulois qui firent trembler l’Europe jusqu’à Delphes ? 

Cela tombe bien, ce soir, Luc Baray, archéologue et directeur de recherche au CNRS, s’intéresse aux pires ennemis de Rome, Celtes et Carthaginois, unis dans un même projet : la chute de Rome durant la seconde guerre punique.

Année :
2020
Durée :
29 minutes
Production :
France culture
Partenaire(s)
Logo Le salon noir