Vous êtes ici
Sous Montpellier, les derniers grands chasseurs du Languedoc
A l'occasion de l'aménagement de la ligne 2 du tramway de Montpellier, une fouille a été réalisée rue de Fontaine du Pila, par une équipe de l'Inrap et du CNRS. Les archéologues viennent d'y découvrir les plus anciens vestiges d'occupation humaine de Montpellier, bien avant la création de la ville !
Il y a 11 500 ans, au bord du Verdanson, des chasseurs ont implanté leur campement. Ce groupe a laissé derrière lui un outillage de pierre caractéristique d'une culture de l'épipaléolithique, une période de tradition purement paléolithique située après la disparition du renne, il y a 12 000 ans. Ces outils de pierre se composent de nombreux grattoirs, associés à des lamelles à dos et petites pointes à dos courbes, ainsi que de quelques rares burins. Une petite pointe en os accroît l'intérêt de la série.
Des chasseurs de la fin du Paléolithique à Montpellier
Dans ce campement, la faune est abondante : cerf, aurochs, sanglier, mais aussi bouquetin et âne sauvage (Equus hydruntinus). Le renne, encore présent au Magdalénien final (il y a 12 000 ans), a déjà déserté la France méditerranéenne. Ces quelques éléments indiqueraient une ambiance climatique plutôt tempérée (forestière). On note également la présence de petits gibiers (lapin et lièvre) et d'assez nombreux restes de poissons.
Cette nouvelle fouille apportera des données fondamentales sur l'environnement et le climat entre la fin des temps glaciaires et le régime actuel.
L'un des rares sites épipaléolithiques du Languedoc Orient
Mahaut Tyrrell
chargée de communication
médias, Inrap
tél. 01 40 08 80 24
mahaut.tyrrell [at] inrap.fr