A Nochize, Saône-et-Loire, un diagnostic archéologique a été réalisé dans le cadre d'un projet d'aménagement communal visant à réhabiliter le bâtiment de l'ancienne église et de ses abords.

Dernière modification
10 mai 2016

On notera que le bâtiment proprement dit était exclu de la présente intervention, aucun terrassement ne devant affecter les niveaux de sol intérieurs. De plus, le mauvais état sanitaire du bâti actuel n'a pas permis de réaliser des sondages directement au pied des élévations, comme on aurait pu scientifiquement le souhaiter. Il a donc fallu se contenter d'informations sur les abords immédiats de l'église. Pour ce faire, cinq tranchées de sondage ont été réalisées autour de l'église.

La zone archéologiquement sensible correspond à l'ancien cimetière apparemment confiné dans un espace encore récemment délimité par un muret et principalement localisé sur les côtés sud et est du bâtiment. On distinguera le secteur est, où les sépultures apparaissent à environ 0,30 m sous le sol actuel (297,70 m NGF) et le secteur sud plus remanié en surface, où les sépultures encore en place se trouvent à environ 0,80 m de profondeur (297,10 m NGF). À cet espace extérieur s'ajoute l'emplacement du chevet disparu, dont la fondation a été partiellement identifiée au sud-est. Il ne s'agirait en aucun cas d'un chevet plat, mais plutôt d'une abside semi-circulaire dont le plan exact reste à préciser. Bien que l'église et le cimetière soient mentionnés dans les textes dès le XIes. comme dépendance du prieuré de Paray-le-Monial, les sépultures observées appartiennent plutôt à l'Époque moderne (XVIIe ou XVIIIes.).
Le fait marquant est la présence fréquente de bols en céramique glaçurée, parfois décorés à la barbotine blanche, associés aux défunts. Cette pratique, rarement observée pour ces périodes, semble relativement fréquente dans ce secteur du Charollais et de ses confins. Cependant, seule une opération de fouille pourrait préciser l'ensemble de ces informations. De même, une étude archivistique dans les registres paroissiaux et dans les actes notariés permettrait d'obtenir des renseignements sur la population de Nochize, alors que la fouille reconnaîtrait dans le cimetière des pratiques funéraires locales qui n'ont pas été enregistrées par les folkloristes du XIXes., ou plus récemment, par des ethnologues. Au-delà, une étude détaillée des élévations de l'église (maçonneries, enduits, peintures) préciserait la chronologie du fonctionnement de ce bâtiment.