Sur le site des « Fosses Plates », une vingtaine de structures ont été mises au jour sur une superficie d'environ 500 m². Elles sont implantées en bordure d'une zone marécageuse correspondant à la plaine alluviale de la Bièvre. Elles sont dans un très bon état de conservation.
À l'âge du Bronze : une activité artisanale au sein de la sphère domestique?
Leur variété comme les éléments découverts permettent de privilégier une hypothèse en particulier : la présence d'une petite unité domestique (maison et activités liées) qui s'étend au-delà de l'emprise concernée par les travaux, avec peut-être une activité artisanale au sein de la sphère domestique (nombreux indices de vidanges de foyer, un silo et une fosse avec aménagement des parois et du fond) nécessitant une grande quantité d'eau, ce qui expliquerait la localisation du site.
Un établissement rural de l'époque gauloise
Aux « Maisons Rouges » et « Baldu », plusieurs vestiges ont été découverts : des maçonneries, une mare, un puits et un fossé d'enclos. Ils attestent l'implantation d'un établissement rural dès la fin de l'âge du Fer, période qui marque le début de la guerre des Gaules. A cette époque, on voit apparaître le développement de gros villages souvent organisés en quartiers bien différenciés (zones artisanales, résidentielles, cultuelles) qui jouent le rôle de pôles économiques et politiques. Un important réseau de fossés a également été mis au jour. Il témoigne d'une organisation parcellaire. A l'intérieur, des éléments datés de l'époque moderne y ont été retrouvés, notamment des céramiques en grés à glaçure verte. Ce réseau ne semble pas avoir subi de modification majeure jusqu'au XIXe siècle, car il est encore visible sur le cadastre napoléonien de 1816.
L'intervention des spécialistes
Pour mieux comprendre l'environnement naturel du site dans lequel vivaient nos ancêtres et (son impact sur l'implantation des habitants, les cultures et l'artisanat pratiqués et préciser la fonction des structures archéologiques), différents spécialistes interviendront pendant et après les fouilles : un palynologue (étude des pollens fossiles permettant de reconstituer le couvert végétal et le paysage), un géomorphologue (appréhension de l'évolution du paysage par l'étude géologique des sols) et un anthracologue (étude des charbons de bois permettant l'identification des essences d'arbre et des pratiques artisanales). Les mollusques (malacologie), les graines de fruits et céréales (carpologie) seront également étudiés.
Aménagement : Conseil général de Loir-et-Cher
Contrôle scientifique : Service régional de l'archéologie, Drac Centre
Responsables scientifiques : Hélène Froquet-Uzel et François Cherdo, Inrap